Cambrioleurs au pick-up : prison ferme pour les quatre prévenus


Le pick-up utilisé par les cambrioleurs avait été saisi par les policiers de la DSP.
PAPEETE, le 2 mars 2017 - Les quatre hommes, déjà condamnés à de multiples reprises, étaient jugés cet après-midi en comparution immédiate pour avoir, dans la nuit du 26 au 27 février, cambriolé une maison près de Punauaia.

Le cambriolage avait eu lieu en pleine nuit du côté de la Pointe des Pêcheurs et les victimes, âgées de 78 et 81 ans, n'avaient rien entendu. Les quatre prévenus, âgés de 21 à 30 ans, avaient fait main basse sur une tablette, des bijoux, des moyens de paiement, un passeport, une guitare, un harmonica ainsi qu'un téléphone portable. C'est grâce à ce dernier que les services de police ont d'ailleurs rapidement pu arrêter les auteurs du délit. En effet, c'est le système de géolocalisation de l'appareil qui les a menés sur le parking Aorai Tini Hau à Pirae où traînaient les quatre jeunes hommes "désœuvrés", selon le président du tribunal. A l'intérieur du fameux pick-up vert appartenant à l'un des prévenus, les policiers ont découvert, outre le téléphone, plusieurs boites de pakalolo, quelques sticks, des traces d'ice ainsi qu'une balance électronique cachée à l'intérieur du volant.

Argent facile

Les quatre délinquants, dont trois sont pères de famille, sont tous défavorablement connus des services de police et de la justice pour des vols aggravés, des vols avec effraction, de la détention de produits stupéfiants ainsi que pour des conduites en état d'ivresse. Si deux d'entre eux sont socialement et professionnellement intégrés, les deux autres ont raconté être "en cavale", menacés de mort par des producteurs de pakalolo auxquels ils auraient dérobé de la drogue.

A démêler le vrai du faux, il ne semble pas y avoir eu de "cerveau présumé" dans cette "équipe de voleurs", uniquement motivés par l'appât du gain, "juste un peu d'argent pour faire la fête", selon l'un des prévenus.

Au vu de leurs antécédents judiciaires, le tribunal a prononcé ce jeudi quatre mandats de dépôt contre l'ensemble de la bande. Deux d'entre eux ont écopé de peines de quinze mois de prison ferme, les deux autres sont condamnés à huit mois ferme. Ils ont été reconduits à Nuutania à l'issue de l'audience. Dans ses réquisitions, le procureur de la République a profité de cette affaire pour rappeler le fléau des cambriolages en Polynésie Française, souvent commis par des jeunes à la recherche d'argent facile dans le cadre d'activités liées au trafic de stupéfiants.



Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 2 Mars 2017 à 17:39 | Lu 3443 fois