NOUMEA, 1 avril 2011 (AFP) - Un indépendantiste a été élu vendredi pour la première fois depuis 34 ans à la tête du Congrès de Nouvelle-Calédonie, sur fond de crise politique et de querelles juridiques.
Seul candidat en lice, Roch Wamytan, de l'Union Calédonienne (UC-FLNKS), a obtenu 32 voix sur les 35 élus ayant participé au vote.
M. Wamytan a reçu le soutien de son groupe mais également celui du Rassemblement-UMP, de deux formations de droite minoritaires et du Parti travailliste, indépendantiste proche de l'extrême gauche.
"Pour la première fois depuis 34 ans, le Congrès a un indépendantiste à sa présidence. C'est un geste qui honore la mouvance qui défend la Calédonie dans la France", a déclaré M. Wamytan.
Son élection s'est cependant déroulée sur fond de crise politique et de contestation de la légalité de cette séance, pour des questions de procédures.
Deux groupes ont boycotté la séance: Calédonie Ensemble (droite non-indépendantiste) et Parti de libération kanak (FLNKS).
Le matin-même, pour la troisième fois en six semaines, le gouvernement collégial, fraîchement élu par les 54 membres du Congrès, avait été déclaré démissionnaire.
Les "ministres" Calédonie Ensemble font systématiquement chuter le gouvernement en démissionnant, depuis que leur leader Philippe Gomes a été lui-même renversé de la tête de l'exécutif le 17 février.
M. Gomes s'était dit victime d'un "putsch" et d'un "coup politique", menés de concert par l'UC et le Rassemblement-UMP pour l'écarter du pouvoir.
Cette crise est alimentée par une querelle sur le sujet sensible du choix d'un ou de deux drapeaux, dans le cadre du processus de décolonisation en cours dans ce territoire français du Pacifique.
Le débat a redessiné les lignes de fracture du paysage politique et ne voit pas s'affronter les deux blocs traditionnels, droite non-indépendantiste et indépendantistes kanak.
Le Rassemblement-UMP et l'UC défendent l'adoption de deux drapeaux - tricolore et indépendantiste -, tandis que Calédonie Ensemble veut un drapeau commun rassemblant les communautés. Le Palika se situe également sur cette ligne.
Compte tenu des "risques de troubles", le haut-commissariat de la République a interdit l'organisation samedi à Nouméa de deux manifestations divergentes sur le drapeau.
cw/swi/bfa
Seul candidat en lice, Roch Wamytan, de l'Union Calédonienne (UC-FLNKS), a obtenu 32 voix sur les 35 élus ayant participé au vote.
M. Wamytan a reçu le soutien de son groupe mais également celui du Rassemblement-UMP, de deux formations de droite minoritaires et du Parti travailliste, indépendantiste proche de l'extrême gauche.
"Pour la première fois depuis 34 ans, le Congrès a un indépendantiste à sa présidence. C'est un geste qui honore la mouvance qui défend la Calédonie dans la France", a déclaré M. Wamytan.
Son élection s'est cependant déroulée sur fond de crise politique et de contestation de la légalité de cette séance, pour des questions de procédures.
Deux groupes ont boycotté la séance: Calédonie Ensemble (droite non-indépendantiste) et Parti de libération kanak (FLNKS).
Le matin-même, pour la troisième fois en six semaines, le gouvernement collégial, fraîchement élu par les 54 membres du Congrès, avait été déclaré démissionnaire.
Les "ministres" Calédonie Ensemble font systématiquement chuter le gouvernement en démissionnant, depuis que leur leader Philippe Gomes a été lui-même renversé de la tête de l'exécutif le 17 février.
M. Gomes s'était dit victime d'un "putsch" et d'un "coup politique", menés de concert par l'UC et le Rassemblement-UMP pour l'écarter du pouvoir.
Cette crise est alimentée par une querelle sur le sujet sensible du choix d'un ou de deux drapeaux, dans le cadre du processus de décolonisation en cours dans ce territoire français du Pacifique.
Le débat a redessiné les lignes de fracture du paysage politique et ne voit pas s'affronter les deux blocs traditionnels, droite non-indépendantiste et indépendantistes kanak.
Le Rassemblement-UMP et l'UC défendent l'adoption de deux drapeaux - tricolore et indépendantiste -, tandis que Calédonie Ensemble veut un drapeau commun rassemblant les communautés. Le Palika se situe également sur cette ligne.
Compte tenu des "risques de troubles", le haut-commissariat de la République a interdit l'organisation samedi à Nouméa de deux manifestations divergentes sur le drapeau.
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