NOUMEA, 8 novembre 2011 (AFP) - La ligue des droits de l'homme de Nouvelle-Calédonie (LDH-NC) a dénoncé mardi "l'horreur" des conditions de détention dans la prison de l'archipel, après le récent décès de deux jeunes détenus.
"Chaque jour, chaque minute qui passe, l'horreur perdure au Camp Est (nom de la prison locale, ndlr): ce qui s'y déroule quotidiennement est au-delà de l'imaginable", a dénoncé la LDH-NC dans un communiqué.
Le centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie, dont une partie des bâtiments date de l'époque du bagne, compte 480 prisonniers pour 194 places, en grande majorité d'origine kanake.
"Le quartier des courtes peines et de la préventive est le pire. Il y a 6 à 7 détenus dans 12 mètres carrés. Ils sont enfermés 22 heures sur 24, les douches ne fonctionnent plus et la nuit, les détenus se font mordre par les rats", a déclaré à l'AFP Sylvain Barfety, responsable de la commission prison à la LDH-NC.
"Les prisonniers consomment énormément d'antibiotiques, tellement ce lieu est insalubre", a-t-il ajouté, affirmant que malgré "les engagements de la procureure générale" même les courtes peines de un à douze mois sont appliquées.
Selon lui, une récente mission de contrôleurs des lieux de privation de liberté a affirmé "n'avoir jamais vu des conditions de détention aussi épouvantables".
Début octobre, un prisonnier de 24 ans, a été battu à mort par ses codétenus. Quelques jours plus tard, l'un d'eux, placé à l'isolement, s'est pendu dans sa cellule avec un drap.
En août dernier, lors d'une visite en Nouvelle-Calédonie, le président Nicolas Sarkozy a promis qu'un nouvel établissement pénitentiaire serait construit. Les études sont en cours, mais le projet devrait prendre plusieurs années.
En attendant, la LDH-NC reproche à la mairie de Nouméa "de bloquer depuis deux ans l'obtention du permis de construire nécessaire à l'aggrandissement, provisoire ou non, du Camp Est, pour des questions de logique immobilière".
cw/bfa
"Chaque jour, chaque minute qui passe, l'horreur perdure au Camp Est (nom de la prison locale, ndlr): ce qui s'y déroule quotidiennement est au-delà de l'imaginable", a dénoncé la LDH-NC dans un communiqué.
Le centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie, dont une partie des bâtiments date de l'époque du bagne, compte 480 prisonniers pour 194 places, en grande majorité d'origine kanake.
"Le quartier des courtes peines et de la préventive est le pire. Il y a 6 à 7 détenus dans 12 mètres carrés. Ils sont enfermés 22 heures sur 24, les douches ne fonctionnent plus et la nuit, les détenus se font mordre par les rats", a déclaré à l'AFP Sylvain Barfety, responsable de la commission prison à la LDH-NC.
"Les prisonniers consomment énormément d'antibiotiques, tellement ce lieu est insalubre", a-t-il ajouté, affirmant que malgré "les engagements de la procureure générale" même les courtes peines de un à douze mois sont appliquées.
Selon lui, une récente mission de contrôleurs des lieux de privation de liberté a affirmé "n'avoir jamais vu des conditions de détention aussi épouvantables".
Début octobre, un prisonnier de 24 ans, a été battu à mort par ses codétenus. Quelques jours plus tard, l'un d'eux, placé à l'isolement, s'est pendu dans sa cellule avec un drap.
En août dernier, lors d'une visite en Nouvelle-Calédonie, le président Nicolas Sarkozy a promis qu'un nouvel établissement pénitentiaire serait construit. Les études sont en cours, mais le projet devrait prendre plusieurs années.
En attendant, la LDH-NC reproche à la mairie de Nouméa "de bloquer depuis deux ans l'obtention du permis de construire nécessaire à l'aggrandissement, provisoire ou non, du Camp Est, pour des questions de logique immobilière".
cw/bfa
