image d'archives ( 2009)
NOUMEA, 1 avril 2011 (AFP) - Le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Albert Dupuy, a décidé vendredi d'interdire deux manifestations à Nouméa sur le sujet sensible des drapeaux, par crainte de "troubles".
"J'ai pris cette décision compte tenu du fait que malgré des discussions avec les organisateurs, aucune disposition de leur part ne permettait d'éviter que les cortèges se croisent, ce qui présentait un risque de troubles", a-t-il déclaré à la presse.
Les manifestations devaient avoir lieu samedi dans Nouméa. La première était initiée par un Collectif pour un drapeau commun calédonien, et la seconde par un Collectif pour le drapeau du pays Kanaky.
M. Dupuy a annoncé sa décision à l'issue d'une séance tendue au Congrès, où pour la troisième fois depuis mi-février, ses 54 membres avaient élu un nouveau gouvernement au scrutin proportionnel.
Fidèle à sa stratégie, Calédonie ensemble (CE, droite modérée) en a démissionné aussitôt, ce qui rend de fait le gouvernement démissionnaire, dès lors cantonné à l'expédition des affaires courantes.
La Nouvelle-Calédonie, où un processus de décolonisation est en cours, traverse une crise politique, alimentée par une querelle au sujet du choix d'un drapeau.
Ce conflit a redessiné les lignes de fractures du paysage politique et ne voit pas s'affronter les deux blocs traditionnels, droite non-indépendantiste et Kanak indépendantistes.
Alliés, le Rassemblement-UMP et l'Union calédonienne (indé.) défendent l'adoption de deux drapeaux - tricolore et indépendantiste -, tandis que Calédonie Ensemble veut un drapeau commun "rassemblant les communautés". Le Parti de Libération kanak (Palika) se situe également sur cette ligne.
Le 17 février, l'UC a renversé le gouvernement présidé par Philippe Gomes (CE), stigmatisant son opposition aux deux drapeaux.
Se disant victime d'un "putsch", M. Gomes dénonce "cette nouvelle majorité dans le dos des Calédoniens" et bloque le fonctionnement de l'exécutif en vue d'obtenir de Paris une dissolution des assemblées.
Vendredi après-midi, un nouveau président doit par ailleurs être élu à la tête du Congrés, mais Calédonie Ensemble boycottera la séance, qu'elle considère illégale.
Avec les voix de l'UMP, Roch Wamytan, indépendantiste de l'UC, devrait l'emporter. Une motion devrait en outre être présentée à l'Etat pour demander une modification de la loi organique de l'accord de Nouméa, en vue de stabiliser le gouvernement.
"J'ai pris cette décision compte tenu du fait que malgré des discussions avec les organisateurs, aucune disposition de leur part ne permettait d'éviter que les cortèges se croisent, ce qui présentait un risque de troubles", a-t-il déclaré à la presse.
Les manifestations devaient avoir lieu samedi dans Nouméa. La première était initiée par un Collectif pour un drapeau commun calédonien, et la seconde par un Collectif pour le drapeau du pays Kanaky.
M. Dupuy a annoncé sa décision à l'issue d'une séance tendue au Congrès, où pour la troisième fois depuis mi-février, ses 54 membres avaient élu un nouveau gouvernement au scrutin proportionnel.
Fidèle à sa stratégie, Calédonie ensemble (CE, droite modérée) en a démissionné aussitôt, ce qui rend de fait le gouvernement démissionnaire, dès lors cantonné à l'expédition des affaires courantes.
La Nouvelle-Calédonie, où un processus de décolonisation est en cours, traverse une crise politique, alimentée par une querelle au sujet du choix d'un drapeau.
Ce conflit a redessiné les lignes de fractures du paysage politique et ne voit pas s'affronter les deux blocs traditionnels, droite non-indépendantiste et Kanak indépendantistes.
Alliés, le Rassemblement-UMP et l'Union calédonienne (indé.) défendent l'adoption de deux drapeaux - tricolore et indépendantiste -, tandis que Calédonie Ensemble veut un drapeau commun "rassemblant les communautés". Le Parti de Libération kanak (Palika) se situe également sur cette ligne.
Le 17 février, l'UC a renversé le gouvernement présidé par Philippe Gomes (CE), stigmatisant son opposition aux deux drapeaux.
Se disant victime d'un "putsch", M. Gomes dénonce "cette nouvelle majorité dans le dos des Calédoniens" et bloque le fonctionnement de l'exécutif en vue d'obtenir de Paris une dissolution des assemblées.
Vendredi après-midi, un nouveau président doit par ailleurs être élu à la tête du Congrés, mais Calédonie Ensemble boycottera la séance, qu'elle considère illégale.
Avec les voix de l'UMP, Roch Wamytan, indépendantiste de l'UC, devrait l'emporter. Une motion devrait en outre être présentée à l'Etat pour demander une modification de la loi organique de l'accord de Nouméa, en vue de stabiliser le gouvernement.