Calanque de Marseille: 3 dauphins morts et lestés découverts par des plongeuses


MARSEILLE, 6 octobre 2011 (AFP) - Trois dauphins morts et attachés par la queue à un bloc de béton ont été découverts lundi dans la calanque marseillaise de Morgiou, à 58 mètres de fond, par deux monitrices d'un centre de plongée de Cassis (Bouches-du-Rhône), a expliqué l'une d'elles à l'AFP jeudi.

Fabienne Henry, responsable du centre Narval Plongée à Cassis, et Jacqueline Dozin, une monitrice du club, effectuaient une plongée profonde au large de la calanque de Morgiou, située au coeur du futur parc national des Calanques, lorsqu'elles ont fait cette découverte, a indiqué Mme Henry, confirmant une information du quotidien La Provence.

"Lors de la plongée, à 55 mètres, on a aperçu un peu plus loin quelque chose d'anormal. On s'y est rendu et on est tombé sur les cadavres de trois dauphins qui étaient à 58 mètres de profondeur et qui étaient reliés par la queue par un bout (cordage: NDLR) lui-même attaché à un bloc de béton", a-t-elle décrit.

"On était complètement choqué sous l'eau de voir ça, d'autant qu'il y avait un adulte et deux petits", a-t-elle dit.

"Je ne suis pas spécialiste mais ils n'étaient pas là depuis dix minutes, ils commençaient à être un peu abîmés. Ils ont été balancés de la surface, ça me parait évident. Pourquoi à cet endroit? Je n'en ai aucune idée", a-t-elle également confié.

"J'ai pris contact avec deux organismes qui s'occupent de la protection des cétacés, le Grec (Groupe de recherche sur les cétacés) et le Gecem (Groupe d'études des cétacés en Méditerranée) qui ont informé les autorités du parc national de Port-Cros qui s'occupent de ces affaires", a-t-elle précisé.

Contactée par l'AFP, la préfecture maritime a indiqué que le parquet de Marseille avait ouvert une enquête dont les investigations ont été confiées à la brigade de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime.

Des plongeurs de la gendarmerie devaient récupérer jeudi après-midi les cadavres des dauphins. Ils seront ensuite autopsiés par un vétérinaire pour tenter d'établir la cause du décès.

"Ces mammifères sont protégés, les tuer constitue un délit pénal et les coupables risquent une peine d'emprisonnement", a précisé un porte-parole de la préfecture maritime.

mc/tm/fm

Rédigé par AFP le Jeudi 6 Octobre 2011 à 05:28 | Lu 1079 fois