Câble régional : Un protocole d'accord a été signé entre la Polynésie et la Nouvelle-Zélande


PAPEETE, le 05/02/2016 - Le Président du Pays est arrivé jeudi soir sur le fenua, après quelques jours passés en Nouvelle-Zélande. L'objectif principal de son déplacement a été de rencontrer le ministre des affaires étrangères néo-zélandaise, Murray McCully, afin de discuter du projet d'un câble régional qui reliera la Polynésie Française à la Nouvelle-Zélande, pour desservir les îles Cook ou encore Niue. Une initiative qui ne pourra être que bénéfique pour le fenua.

Lors de l'inauguration du salon du tourisme vendredi matin à la salle Aorai Tinihau, le Président de la Polynésie Française, Edouard Fritch a dressé un bilan de son séjour en Nouvelle-Zélande, où il a rencontré le ministre des affaires étrangères néo-zélandaise, Murray McCully.

Cette énième rencontre entre les deux hommes est basée sur un projet qui unira les deux Pays, à savoir, la construction d'un câble sous-marin commun. "Mais un câble qui serait à vocation régionale, Pacifique et polynésienne, c'est-à-dire qu'il irait desservir les îles Cook, Rarotonga, Niue", précise Edouard Fritch.

Un projet qui pourra être bénéfique pour le Pays, "nous avons besoin de sécuriser notre câble Honotua, c'est-à-dire qu'il faut aller rejoindre un autre circuit qui existe. Il y a plusieurs possibilités pour cela, soit aller au Chili, comme il était question un moment donné, mais c'est plus de 15 milliards, soit aller nous-mêmes chercher d'autres destinations comme les Fidji… Ce qui est naturellement beaucoup plus cher".

Pour cette collaboration avec Aotearoa, le coût d'investissement pour la Polynésie pourrait atteindre 2 à 3 milliards de Fcfp "au lieu de 7 ou 8 milliards si on le fait autrement. Donc, nous, nous aurions moins de la moitié du câble à construire reliant la Polynésie aux îles Cook". Un protocole d'accord a été signé entre les deux Pays pour récolter d'ici juillet, les informations nécessaires pour les décisions futures.

Un autre projet intéresse également les néo-zélandais, celui de la route du corail. Un projet qui consisterait à mettre en place une desserte aérienne intra-polynésienne pour établir des passerelles directes entre les diverses destinations régionales. "Ce projet est beaucoup plus complexe parce qu'aujourd'hui, nous n'avons aucun appareil adapté à cette route. Donc nous avons beaucoup discuté des coûts et des déficits si on partait avec les paramètres que nous avons aujourd'hui".

Ce sujet sera débattu d'ailleurs au mois de juillet "puisque le Polynesian Leader Group se retrouvera à Tahiti pour le prolongement de la COP 21", conclut le Président de la Polynésie Française.

Rédigé par Corinne Tehetia le Vendredi 5 Février 2016 à 14:20 | Lu 1986 fois