Ça roule pour l’hybride et l’électrique


Ouvert ce mercredi, le salon de l’automobile se poursuit jusqu’au dimanche 22 septembre, au parc expo de Mama'o (Crédit: Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 18 septembre 2024 – Après quatre ans d’absence, le salon de l’automobile a fait son grand retour au parc expo de Mama’o, ce mercredi. L’offre en matière de véhicules hybrides et électriques continue de s’étendre, au point que certaines gammes ou entreprises sont désormais spécialisées dans ce secteur de marché.

 
Des parkings bondés dès l’ouverture, mercredi matin, pour le retour du salon de l’automobile, qui intervient au lendemain de l’annonce de nouvelles mesures par le ministre des Grands travaux, en charge des Transports, pour tenter de solutionner l’occlusion routière qui paralyse la zone urbaine de Tahiti aux heures de pointe.
 
Plus de 40 marques sont représentées pour cette nouvelle édition attendue par le public, mais aussi par les professionnels, dont Alexandre Boitier, directeur marketing du groupe Solari Mobility (Sopadep, STA, German Motors). “Le salon n’avait pas eu lieu depuis 2019, à cause du Covid, puis à cause des perturbations liées au Covid, notamment les difficultés qu’on avait sur les approvisionnements. C’est un événement fort en termes de ventes pour Tahiti : en cinq jours, c’est l’équivalent des ventes habituellement effectuées sur un mois et demi ou deux mois”, estime-t-il.
 

“Une tendance mondiale”


Avec le climat économique actuel, les clients scrutent les prix à la loupe, en quête des meilleures affaires. “Au niveau des tendances, on a une diminution du panier moyen depuis le début de l’année, avec la recherche de bons prix et de petits véhicules, un peu moins orientée sur le haut de gamme et les véhicules chers. On ne peut pas parler de crise, mais plutôt de prudence”, poursuit Alexandre Boitier.
 
Malgré les soubresauts occasionnés par la loi fiscale, les véhicules hybrides et électriques restent sur le devant de la scène. “C’est une tendance mondiale, puisqu’en 2035, en Europe, ils ne pourront plus vendre de véhicules thermiques”, remarque le président du syndicat professionnel des concessionnaires automobiles (SPCA), Lionel Foissac. “Ici, le parc automobile ‘propre’ est important, puisqu’il représente 20 % des véhicules vendus ces dernières années. Pour la clientèle, c’est tout bénéfice : le véhicule hybride est logiquement au même prix qu’un véhicule thermique, du fait des exonérations sur l’hybride. Il va aussi moins polluer et moins consommer.”
 
Des entreprises misent d’ailleurs exclusivement sur l’hybride dans certaines gammes, comme nous l’a indiqué Yannick Jautée, chef des ventes chez Nissan (Sodiva) : “On a de moins en moins de véhicules thermiques, avec un passage obligé par les hybrides. Le choix tend à se réduire, car les constructeurs nous l’imposent : on va vers l’hybridation et l’électrification des voitures, de fait. Je ne propose même plus de version thermique en SUV. On est uniquement en hybridation.”
 
Parmi les autres tendances observées sur ce salon, les accessoires en matière de technologie, de confort et de personnalisation séduiront les conducteurs et passagers adeptes de ce genre d’options.
 

Pleins phares sur les voitures électriques sans permis

Le conducteur doit être titulaire du brevet de sécurité routière (BSR).
Positionnées devant l’entrée du salon, et de plus en plus visibles sur nos routes, les voitures électriques sans permis ont attisé la curiosité des visiteurs avec leur petit gabarit futuriste et les avantages affichés à partir de 1,8 million de francs. “Ce sont des véhicules très économiques qui se rechargent facilement et rapidement sur une prise secteur ou une borne rapide. Ils sont adaptés à un usage urbain, voire péri-urbain, pour des distances moyennes de 30 km par jour, avec 100 km d’autonomie”, explique Nelly, directrice communication et marketing de E-Motors Pacific, société spécialisée dans la commercialisation de véhicules électriques depuis trois ans.

Bridées à 45 km/h, ces petites voitures misent sur une conduite simplifiée avec une boîte automatique et une caméra de recul, qui nécessite toutefois de passer par une formation au brevet de sécurité routière (BSR) en auto-école. “Dans notre clientèle, on a beaucoup de personnes qui cherchent quelque chose de plus facile à manœuvrer en ville et des étudiants, mais aussi des mamans qui n’ont pas le permis de conduire, mais qui apprécient d’être à l’abri de la pluie ou au frais pour emmener un enfant à l’école ou faire leurs courses. C’est plus confortable et sécurisant qu’un scooter”, poursuit la représentante. Plusieurs services administratifs du Pays ont également adopté ce type de modèles, ainsi que des agences de location.

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Mercredi 18 Septembre 2024 à 15:52 | Lu 3421 fois