Tahiti, le 17 septembre 2020 - Et de deux. Le conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR) a encore manqué la deadline - fixée le 1er septembre - pour la livraison de son rapport d'orientation du système de retraite. Si le document est toujours en cours d'élaboration, plus personne ne semble compter dessus pour prendre des décisions.
Rendez-vous manqué le 15 juin, puis le 1er septembre. Malgré une rallonge accordée par le ministre de la Santé pour la livraison de son rapport annuel public sur l'évolution du système de retraite, le conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR) a encore failli à honorer la deadline.
De plus en plus isolé au sein d'un conseil devenu une "instance de négociation" plus qu'une "instance d'analyse", son président Dimitri Pitoeff prétexte, pour sa défense, l'arrivée tardive de certains documents. Le numéro un du COSR avait déjà fait valoir l'absence de "moyens d'investigation humain et matériel," et dénoncé un manque de transparence de la part des services du Pays. Un "faux débat" a rétorqué le Pays.
Et un refrain que les administrateurs de la CPS, à la tête desquels Patrick Galenon, ne peuvent plus entendre. "Le quoi ? Le COSR ? Jamais entendu parler" taquine le président du conseil d'administration (CA) en s'éloignant. "C'est quoi l'excuse cette fois ? Il n'a pas eu les documents à temps ?" embraye Patrick Bagur, vice-président du CA. Le rapport de l'instance permanente, - chargée d'élaborer des projections au moins tous les cinq ans - ils ne l'attendent plus.
Des difficultés de "synchronisation"
"À ce stade, qu'on ait le rapport ou qu'on ne l'ait pas, ça ne changera rien, on l'aurait exigé si ça devait bloquer quoi que ce soit, ce sont des pronostics qu'il doit donner. En réalité ça fait double emploi avec ceux du CA de la CPS, commente Patrick Bagur. Soit le rapport soutient notre pronostic et on va dans la même direction, soit il y a des divergences et on s'adapte."
Du côté du Pays tout de même, le "minimum syndical" sur lequel les membres du COSR pourraient au moins s'entendre, c'est sur le diagnostic partagé, et les pistes envisageables pour maintenir les équilibres du régime des retraites. "Si aucune proposition n'est faite, c'est l'autorité publique qui prend les décisions" indique un technicien du ministère de la Santé, soupçonnant plutôt des difficultés de "synchronisation" au sein de l'instance.
Pas de doute pour lui, le président du COSR n'est pas aidé. "Il y a ceux qui viennent pour travailler, et ceux qui viennent pour saboter." Notamment ceux qui n'auraient pas digéré la réforme mise en œuvre par le gouvernement, malgré les déficits cumulés des régimes de retraite sur plusieurs années.
"Il y a des chiffres incontestables"
Nombre de retraités, d'actifs, de cotisants et de non cotisants : "il y a des chiffres incontestables, tout ça se simule via une approche actuarielle individualisée de tous les retraités, ou de toute personne qui peut prétendre à une retraite, c'est un modèle mathématique, argumente le technicien. La CPS est à leur disposition pour fournir chiffre et simulation."
Dans ce contexte, le COSR - réclamé corps et âme par les partenaires sociaux - a bien du mal à justifier sa raison d'être. "Ça ne se passe pas très bien pour le COSR depuis sa création," observe Patrick Bagur, évoquant la lutte de pouvoir qui avait vu sa première présidente, Manuia Maiti, démissionner au profit de Dimitri Pitoeff, syndicaliste de A Ti'a i Mua. Celui qui a d'ailleurs renoncé depuis peu à sa casquette de président de la commission retraites de la CPS indique néanmoins que si le rapport n'est toujours pas prêt, il avance.
Rendez-vous manqué le 15 juin, puis le 1er septembre. Malgré une rallonge accordée par le ministre de la Santé pour la livraison de son rapport annuel public sur l'évolution du système de retraite, le conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR) a encore failli à honorer la deadline.
De plus en plus isolé au sein d'un conseil devenu une "instance de négociation" plus qu'une "instance d'analyse", son président Dimitri Pitoeff prétexte, pour sa défense, l'arrivée tardive de certains documents. Le numéro un du COSR avait déjà fait valoir l'absence de "moyens d'investigation humain et matériel," et dénoncé un manque de transparence de la part des services du Pays. Un "faux débat" a rétorqué le Pays.
Et un refrain que les administrateurs de la CPS, à la tête desquels Patrick Galenon, ne peuvent plus entendre. "Le quoi ? Le COSR ? Jamais entendu parler" taquine le président du conseil d'administration (CA) en s'éloignant. "C'est quoi l'excuse cette fois ? Il n'a pas eu les documents à temps ?" embraye Patrick Bagur, vice-président du CA. Le rapport de l'instance permanente, - chargée d'élaborer des projections au moins tous les cinq ans - ils ne l'attendent plus.
Des difficultés de "synchronisation"
"À ce stade, qu'on ait le rapport ou qu'on ne l'ait pas, ça ne changera rien, on l'aurait exigé si ça devait bloquer quoi que ce soit, ce sont des pronostics qu'il doit donner. En réalité ça fait double emploi avec ceux du CA de la CPS, commente Patrick Bagur. Soit le rapport soutient notre pronostic et on va dans la même direction, soit il y a des divergences et on s'adapte."
Du côté du Pays tout de même, le "minimum syndical" sur lequel les membres du COSR pourraient au moins s'entendre, c'est sur le diagnostic partagé, et les pistes envisageables pour maintenir les équilibres du régime des retraites. "Si aucune proposition n'est faite, c'est l'autorité publique qui prend les décisions" indique un technicien du ministère de la Santé, soupçonnant plutôt des difficultés de "synchronisation" au sein de l'instance.
Pas de doute pour lui, le président du COSR n'est pas aidé. "Il y a ceux qui viennent pour travailler, et ceux qui viennent pour saboter." Notamment ceux qui n'auraient pas digéré la réforme mise en œuvre par le gouvernement, malgré les déficits cumulés des régimes de retraite sur plusieurs années.
"Il y a des chiffres incontestables"
Nombre de retraités, d'actifs, de cotisants et de non cotisants : "il y a des chiffres incontestables, tout ça se simule via une approche actuarielle individualisée de tous les retraités, ou de toute personne qui peut prétendre à une retraite, c'est un modèle mathématique, argumente le technicien. La CPS est à leur disposition pour fournir chiffre et simulation."
Dans ce contexte, le COSR - réclamé corps et âme par les partenaires sociaux - a bien du mal à justifier sa raison d'être. "Ça ne se passe pas très bien pour le COSR depuis sa création," observe Patrick Bagur, évoquant la lutte de pouvoir qui avait vu sa première présidente, Manuia Maiti, démissionner au profit de Dimitri Pitoeff, syndicaliste de A Ti'a i Mua. Celui qui a d'ailleurs renoncé depuis peu à sa casquette de président de la commission retraites de la CPS indique néanmoins que si le rapport n'est toujours pas prêt, il avance.