CHPF : les nouvelles technologies permettent des économies


Visitant plusieurs services la ministre a apprécié les installations modernes du CHPF et salué le personnel motivé.
PIRAE, vendredi 16 août 2013. C’est à l’occasion du lancement par le Centre hospitalier de sa propre unité de fabrication d’oxygène que la ministre de la santé a fait le déplacement au CHPF (Centre hospitalier de Polynésie française). Une fabrication d’oxygène en interne qui permet à l’hôpital de faire 80 millions de Fcfp d’économie par an. Un choix d’économie porté par des avancées technologiques que l’équipe médicale a mis en avant. Ainsi le CHPF est le 2e hôpital de France, après Bayeux, à ouvrir sa propre unité de fabrication d’oxygène.

La technologie vient également au secours des finances du CHPF et au bénéfice du suivi des patients, avec la télésurveillance médicale, notamment en cardiologie. Plutôt que des Evasan coûteuses ou une double visite annuelle obligatoire pour les patients porteurs d’implants cardiaques, une surveillance par ordinateur via un transmetteur connecté à la téléphonie mobile. Jusqu’ici quatre patients polynésiens sont équipés et permettent de vérifier la faisabilité du dispositif. A terme, les 30 nouveaux implantés cardiaques annuels en Polynésie, seront équipés pour être suivis par la télémédecine.


Ecrasée par des coûts budgétaires très importants –notamment en énergie électrique -, la gestion du CHPF passe par une recherche d’économies tous azimuts. Ce qui ne doit pas, pour autant, empêcher les services de fonctionner normalement. «Mon souci est l’intérêt du patient avant tout. Il y a de économies à faire, mais dans certains services on ne peut pas compresser les charges» avance Béatrice Chansin. Ce sera le cas notamment en oncologie. Le traitement des patients cancéreux en hôpital de jour a vécu des moments très difficiles au cours des dernières semaines. L’unique médecin oncologue étant en congés maladie, il a fallu pallier cette absence. Les docteurs spécialistes se sont mobilisés et un oncologue de métropole vient tout juste d’arriver pour assurer une courte mission d’un mois. Mais la ministre veut «pérenniser trois oncologues dans le service» aussi un appel à candidature a été lancé pour deux nouveaux postes «pour que le service soit doté des moyens humains nécessaires. Nous ne pouvons pas faire l’impasse de recruter dans ce service».

Quant au SWAC (sea water air conditionning), le projet est toujours d’actualité. Ce système de refroidissement par eau de mer permettrait à l’hôpital de faire des substantielles économies sur la note de près d’un milliard de Fcfp versée chaque année à EDT. Côté gros sous toujours, la ministre espère toujours, d’ici la fin du mois de novembre, un geste de «solidarité nationale» pour le financement du RSPF (régime de solidarité) dont les déficits des années passées ont plombé la trésorerie du Centre hospitalier.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 16 Aout 2013 à 16:58 | Lu 1394 fois