CAGEST : plus d’actions en faveur des petites entreprises pour 2014


Dernièrement, le comité directeur du CAGEST a été renouvelé. Cela a eu lieu lors de l’assemblée générale de l’établissement. L’occasion également pour les principaux partenaires de faire un bilan de l’année écoulée et de débattre des projets à venir.

Sans surprise, Jean-Paul Tuaiva a été reconduit à son poste de Président du CAGEST, Centre d’Accompagnement en Gestion, située à l’angle des rues Lagarde et Dumont Durville. Il en a été de même pour Olivier Pôté, le directeur de l’ADIE, partenaire des débuts de l’organisme. Depuis sa création en août 2011, les statistiques de fréquentation et d’activité du CAGEST ont démontré un réel engouement des petits entrepreneurs d’apprendre à gérer une entreprise commerciale.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 500 adhésions depuis le début (430 pour la seule île de Tahiti). L’un des grands programmes du CAGEST aura sans doute été la mise en place de séances de coaching. 120 personnes ont suivi ces dernières, dans l’objectif de mieux identifier leurs lacunes, mais aussi les points forts de leurs projets, de leur personnalité. Cela a été rendu possible grâce à la participation du CUCS (Contrat urbain de Cohésion Sociale) qui est intervenu dans le cadre de l’intégration de personnes issues de quartiers prioritaires de la ville de Pape’ete. Le succès de l‘opération ont incité Nelson Tapare-Pin, le directeur de l’établissement, à étendre les séances dans d’autres communes telles que Arue et Punaauia.

Cet exemple démontre véritablement l’intérêt des séances d’initiations à la gestion d’une entreprise, dispensées par l’organisme. Les séances durent en général 2 heures par jour et s’étalent des périodes variées. Le succès est tel que les entrées succèdent aux sorties. Les formateurs se relaient pour compléter le programme. De plus, elles sont gratuites.

La mission principale du CAGEST est d’apprendre de façon tout à fait ludique et accessible, les rudiments de la comptabilité. Fini les grands mots savants et les équations qui décourageraient même les plus persévérants. Comme son nom l’indique, le CAGEST accompagne en gestion. Une heure après des cours théoriques, abordés de manière simple et franchement accessible à tous sans exception, les stagiaires sont mis en situation : traitements de factures, devis et autres opérations fiscales. A la sortie, les avis sont unanimes : « j’ai compris maintenant comment il faut gérer une entreprise, mais aussi quelles sont les erreurs à ne pas commettre. »

Autre chiffre, dont s’est déjà félicité Jean Paul Tuaiva, à savoir le faible taux d’échec des entrepreneurs adhérents du CAGEST, à la différence d’un patenté normal qui ne dispose d’aucune base solide en matière de comptabilité. « Nous n’avons même pas 10 % d’échec, ce qui prouve l’impact des formations du CAGEST ! » avait-il expliqué lors d’une récente conférence de presse. Chaque année, ici ce sont 1000 chefs d’entreprises et porteurs de projets qui sont accompagnés et suivis.

Ambitions affichées pour 2014

Stéphane Chin Loy, président de la CCISM et également assesseur au CAGEST, a annoncé de son côté la création d’un logiciel de gestion et de comptabilité à l’adresse des chefs d’entreprise des îles. Il est alors question d’organiser l’environnement comptable et fiscal d’un entrepreneur de type TPE (très petite entreprise) et biensûr les PME (Petites et moyennes entreprises). Sa démarche va plus loin. « On pourrait envisager de créer des logiciels d’accompagnement à distance, ce qui, à n’en pas douter, facilitera les démarches du chef d’entreprise, sans le déstabiliser en le forçant à descendre sur Tahiti. C’est une piste que nous envisageons sérieusement. » a-t-il assuré.

Autre projet dont la concrétisation est souhaitée par de nombreux professionnels, la création d’une « vitrine commerciale des TPE sur le net ». Il s’agira de permettre aux chefs d’entreprises de bénéficier d’une plate-forme électronique gratuite et efficace. Le Web deviendrait alors un lieu d’échanges et pourquoi pas, de commandes. Les clients pourraient certainement payer directement leurs commandes via un formulaire, comme cela se fait déjà ailleurs depuis une quinzaine d’années. La Polynésie se mettra donc à la page, du moins sur le plan « commerce des petites entreprises ».

Mais pas de résultats sans réel programme d’accompagnement et de communication commerciale en faveurs des adhérents du CAGEST. Cela se traduira par la création d’un atelier mené et animé par des spécialistes de la publicité. « Voir, c’est bien mais être vu, c’est encore mieux » toujours selon Stéphane Chin Loy.

Le directoire compte, entre autre, élargir sa présence dans les îles. Aux îles australes, au Henua Enana et Mangareva. Elles bénéficieront notamment de toutes les mesures énoncées précédemment.

Enfin, la concrétisation de tels projets nécessiteront plus de moyens financiers, logistiques et humains. C’est en ce sens que le CAGEST envisage d’ouvrir encore plus ses programmes envers d’autres partenaires, qu’ils soient institutionnels ou privés. Des contacts ont d’ores et déjà été pris avec des sociétés privées et financières. « Le bébé grandit ! » lâchait Jean Paul Tuaiva, visiblement ému de la réussite de cette structure qu’il a défendu lors de sa création il y a trois ans. Reste à savoir si tout sera mis en place, comme annoncé, cette année. Le challenge est de mise.

TP

Rédigé par TP le Mardi 25 Février 2014 à 12:32 | Lu 645 fois