Paris, France | AFP | vendredi 09/08/2019 - La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'est opposée vendredi à l'hypothèse d'un retour de l'alcool dans les stades, souhaité par des députés au grand dam des addictologues.
"La ferveur n'a pas besoin d'alcool pour s'exprimer dans nos stades", a jugé Mme Buzyn dans un message sur Twitter.
"L'alcool tue 41.000 personnes chaque année dans notre pays. Chacun de ces décès est évitable. Ne laissons pas de nouvelles incitations à la consommation d'alcool se rendre complices de ce bilan", a-t-elle martelé.
105 députés LREM (un tiers du groupe) ont déposé fin juillet à l'Assemblée une proposition de loi "visant à faire de la France une nation sportive" dans laquelle ils proposent "d'assouplir de manière encadrée" la loi Evin "dans les stades en étendant l'octroi d'autorisations temporaires de vente d'alcool aux sociétés sportives".
La loi Evin de 1991 contre le tabagisme et l'alcoolisme interdit la vente, la distribution et l'introduction de boissons alcoolisées dans tous les établissements d'activités physiques et sportives.
Les clubs disposent d'une dérogation pour vendre de l'alcool dix fois par an. Mais ils veulent plus, souhaitant pouvoir s'aligner sur leurs concurrents européens et bénéficier de revenus substantiels les jours de match grâce à la vente d'alcool et à la publicité.
"Afin de prévenir toute polémique", les députés LREM ont répété vendredi leur attachement à la Loi Evin. "En aucun cas, la proposition de loi qui sera finalement portée par le groupe dans son ensemble ne pourra s'apparenter à une remise en cause de la loi Evin à laquelle ce dernier reste profondément attaché, dans son esprit et dans sa lettre", ont-ils insisté dans un communiqué.
Les députés LREM font ainsi valoir que les sociétés sportives pourraient éventuellement bénéficier de certaines dérogations prévues par la Loi Evin qui autorise déjà les associations sportives à vendre de l'alcool dix fois par an.
L'initiative de ces députés a fait bondir les addictologues et la Fédération française d'addictologie (FFA) a envoyé vendredi une lettre ouverte à Mme Buzyn.
"L'ensemble des acteurs de l'addictologie représentés par la FFA attend (...) que vous vous opposiez fermement et publiquement à ces basses manoeuvres qui n'ont comme seul objectif de vider progressivement la loi Evin de l'ensemble des dispositions qui gênent le lobby alcoolier", écrit-elle.
Selon la FFA, l'autre objectif de la proposition de loi est "de ré-autoriser le sponsoring des activités sportives" par des entreprises du secteur de l'alcool, "en vue des jeux Olympiques et de la Coupe du monde de rugby" qu'organisera la France en 2024 et 2023.
Ces derniers mois, des députés LR ont également signé des propositions de loi allant dans le même sens.
"La ferveur n'a pas besoin d'alcool pour s'exprimer dans nos stades", a jugé Mme Buzyn dans un message sur Twitter.
"L'alcool tue 41.000 personnes chaque année dans notre pays. Chacun de ces décès est évitable. Ne laissons pas de nouvelles incitations à la consommation d'alcool se rendre complices de ce bilan", a-t-elle martelé.
105 députés LREM (un tiers du groupe) ont déposé fin juillet à l'Assemblée une proposition de loi "visant à faire de la France une nation sportive" dans laquelle ils proposent "d'assouplir de manière encadrée" la loi Evin "dans les stades en étendant l'octroi d'autorisations temporaires de vente d'alcool aux sociétés sportives".
La loi Evin de 1991 contre le tabagisme et l'alcoolisme interdit la vente, la distribution et l'introduction de boissons alcoolisées dans tous les établissements d'activités physiques et sportives.
Les clubs disposent d'une dérogation pour vendre de l'alcool dix fois par an. Mais ils veulent plus, souhaitant pouvoir s'aligner sur leurs concurrents européens et bénéficier de revenus substantiels les jours de match grâce à la vente d'alcool et à la publicité.
"Afin de prévenir toute polémique", les députés LREM ont répété vendredi leur attachement à la Loi Evin. "En aucun cas, la proposition de loi qui sera finalement portée par le groupe dans son ensemble ne pourra s'apparenter à une remise en cause de la loi Evin à laquelle ce dernier reste profondément attaché, dans son esprit et dans sa lettre", ont-ils insisté dans un communiqué.
Les députés LREM font ainsi valoir que les sociétés sportives pourraient éventuellement bénéficier de certaines dérogations prévues par la Loi Evin qui autorise déjà les associations sportives à vendre de l'alcool dix fois par an.
L'initiative de ces députés a fait bondir les addictologues et la Fédération française d'addictologie (FFA) a envoyé vendredi une lettre ouverte à Mme Buzyn.
"L'ensemble des acteurs de l'addictologie représentés par la FFA attend (...) que vous vous opposiez fermement et publiquement à ces basses manoeuvres qui n'ont comme seul objectif de vider progressivement la loi Evin de l'ensemble des dispositions qui gênent le lobby alcoolier", écrit-elle.
Selon la FFA, l'autre objectif de la proposition de loi est "de ré-autoriser le sponsoring des activités sportives" par des entreprises du secteur de l'alcool, "en vue des jeux Olympiques et de la Coupe du monde de rugby" qu'organisera la France en 2024 et 2023.
Ces derniers mois, des députés LR ont également signé des propositions de loi allant dans le même sens.