Bus : un protocole en préparation


Tahiti, le 10 septembre 2024 - Un protocole d’accord pourrait être signé ce mercredi entre les syndicats et les transporteurs terrestres. Seule condition, que les syndicats aient l’assurance des patrons qu’un calendrier de travail pour la mise en place d’une convention collective sera de mise.  
 
Les syndicats ont répondu présents, ce mardi matin, à l’invitation lancée par les patrons des différentes sociétés de transport en commun, ce week-end. Ces derniers se sont réunis à Taravao et leur rencontre ne s’est pas éternisée puisqu’à peine une heure et demie plus tard, syndicats et patrons étaient déjà tombés d’accord.
 
Contacté, le P-dg de Tere Tahiti, Willy Chung Sao, a assuré que “tout s’est bien passé” et a ajouté que les parties sont tombées d’accord pour notamment la mise en place d’un calendrier pour travailler sur une convention collective.
 
Comme Willy Chung Sao l’a souligné à Tahiti Infos la semaine dernière, il a réitéré devant les syndicats, ce mardi, son souhait que “tout le monde soit invité autour de la table” pour éviter justement de “mettre les collègues en péril”.
 
Selon lui, les syndicats lui ont assuré que les invitations vont être lancées par la Direction du travail elle-même et que “tout le monde” sera présent. “C’est mieux car je ne peux pas faire cela tout seul”, explique le P-dg de Tere Tahiti.

“Peut-être qu’on va signer demain”

Du côté des syndicats, notamment de la CSIP, le premier secrétaire général adjoint Cyril Le Gayic était ce mardi en attente du courrier des différentes sociétés de transport de Tahiti confirmant leur “accord” pour la mise en place de la convention collective. “Là, je suis en train de préparer le protocole et peut-être qu’on va signer demain matin (ce mercredi, NDLR)”, a-t-il ajouté.  
 
Cyril Le Gayic avait effectivement annoncé la semaine dernière que le point bloquant était la convention collective et avait même assuré que dès qu’il y aurait la mise en place d’un calendrier de travail, un protocole allait être signé pour lever le mouvement social.

“Pour certains articles, on sera obligé de se tourner vers le Pays”

Le P-dg de Tere Tahiti a affirmé, quant à lui, que “le but, c’est de signer cette convention collective le plus tôt possible”
 
Sauf que le transport scolaire et régulier à Tahiti relève d’une délégation de service public. Cette dernière a été mise en place en janvier 2019 et signée entre le Pays et le Réseau de transport en commun de Tahiti (RTCT) et ce pour une durée de 15 ans. Une délégation qui prendra donc fin en 2034. 
 
Même si syndicats et patrons tombent d’accord sur les modalités de la convention collective, le partenaire officiel, qui est le Pays, ne pourra être de mis de côté. “Pour certains articles, on sera obligé de se tourner vers le Pays”, affirme d’ailleurs le P-dg de Tere Tahiti, Willy Chung Sao.
 
Effectivement, si dans le protocole d’accord et/ou dans la convention collective, des augmentations automatiques ou encore des primes sont mises en place, les sociétés de transport devront assumer ces nouvelles charges. Tout en sachant que depuis 2015, la tarification relative au transport scolaire n’a pas du tout été augmentée. Interrogé à ce sujet, Willy Chung Sao assure qu’“il y a beaucoup de mécanismes que l’on peut mettre en place” tels que la mise en place de subventions ou l’augmentation des tarifs. “On verra ce jour-là lorsqu’on va arriver à ce sujet”, conclut-il

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mardi 10 Septembre 2024 à 19:22 | Lu 1267 fois