Monsieur Charles Wong Chou, directeur des finances et de la comptabilité du pays,
Monsieur Charles Wong Chou, directeur des finances et de la comptabilité du pays, a ouvert la présentation en donnant une explication didactique des mécaniques budgétaires (épargne de gestion, épargne nette, recettes & dépenses de fonctionnement) et en dressant un bilan de la situation. Le constat est simple, toutes les courbes tendent irrémédiablement vers le bas et l’on comprend très vite que sans une reprise en main drastique de la situation elle ne peut que continuer à se détériorer.
Si les dépenses de transfert, que l’on doit en grande partie aux frais de fonctionnement des organes "satellites" du gouvernement et aux nombreuses subventions attribuées par le Pays représentent plus de 50 % des dépenses du pays, la masse salariale, avec 32 Milliards de FCP par an en utilise 30%.
84 % des recettes du pays sont générées par les ressources fiscales indirectes (61%) et directes (23%)
Les réserves du Pays sont quant à elles totalement épuisées depuis le mois de novembre 2009,entrainant le pays dans une situation d’insuffisance de trésorerie, l’obligeant à se plier à une gestion « au jour le jour », et le mettant dans une situation complexe pour faire face aux impondérables et autres conditions exceptionnelles ( cyclones, évènements majeurs)
Pour faire face à la situation, le pays à dut avoir recours de manière accrue à l’emprunt doublant sa dette au cours de ces 4 dernières années, et entrainant du même coup une dépendance grandissante aux financements extérieurs.
Cette dégradation des finances publiques a valu au pays un déclassement de 2 points de la notation Standard & Poor’s 2010, ce qui aura pour conséquence de rendre les investisseurs potentiels plus fébriles dans leurs projets polynésiens, mais surtout de pénaliser les taux d’emprunts (de 3.72% on pourrait passer à 6%)
Si les dépenses de transfert, que l’on doit en grande partie aux frais de fonctionnement des organes "satellites" du gouvernement et aux nombreuses subventions attribuées par le Pays représentent plus de 50 % des dépenses du pays, la masse salariale, avec 32 Milliards de FCP par an en utilise 30%.
84 % des recettes du pays sont générées par les ressources fiscales indirectes (61%) et directes (23%)
Les réserves du Pays sont quant à elles totalement épuisées depuis le mois de novembre 2009,entrainant le pays dans une situation d’insuffisance de trésorerie, l’obligeant à se plier à une gestion « au jour le jour », et le mettant dans une situation complexe pour faire face aux impondérables et autres conditions exceptionnelles ( cyclones, évènements majeurs)
Pour faire face à la situation, le pays à dut avoir recours de manière accrue à l’emprunt doublant sa dette au cours de ces 4 dernières années, et entrainant du même coup une dépendance grandissante aux financements extérieurs.
Cette dégradation des finances publiques a valu au pays un déclassement de 2 points de la notation Standard & Poor’s 2010, ce qui aura pour conséquence de rendre les investisseurs potentiels plus fébriles dans leurs projets polynésiens, mais surtout de pénaliser les taux d’emprunts (de 3.72% on pourrait passer à 6%)
Michel RUIZ, payeur de la Polynésie française
C’est ensuite Monsieur Michel RUIZ, payeur de la Polynésie française qui a pris la parole. A fin mars 2010, si la réalisation des recettes de fonctionnement correspond aux prévisions budgétaires avec un taux de réalisation de 25%, le revenu des recettes fiscales est plus préoccupant. Il enregistre en effet un baisse significative de 11% ( -2.7 milliards) par rapport à l’année dernière ce qui devrait entraîner le pays vers un différentiel de près de 1.5 milliards à la fin 2010 par rapport au budget prévisionnel. Une forte baisse de la consommation, la crise qui touche la Polynésie, les difficultés structurelles du pays et l’instabilité politique chronique entraînent le Pays vers une crise majeure dont l’économie mondiale ne pourra pas mécaniquement pas assurer le redressement. Monsieur Ruiz a en outre rappelé que la manne financière générée par la présence des armées sur le territoire tendrait elle aussi à disparaître.
Il a donc conclut en précisant que s’il avait immédiatement instauré dans le mode de fonctionnement des attributions budgétaires des dispositions drastiques, renforcé le contrôle des dépenses, il n’en demeure pas moins que les solutions restent donc à trouver « en interne » et des réformes s’imposent.
Il a donc conclut en précisant que s’il avait immédiatement instauré dans le mode de fonctionnement des attributions budgétaires des dispositions drastiques, renforcé le contrôle des dépenses, il n’en demeure pas moins que les solutions restent donc à trouver « en interne » et des réformes s’imposent.
Sandra SHAN SEI FAN, directrice du budget
Sandra SHAN SEI FAN, directrice du budget a présenté une prospective 2011-2014. Elle a rappelé qu’a partir du moment où le budget de fonctionnement dépassait les 5% d’endettement le pays s’exposait à une mise sous tutelle.
Elle a également soulevé le fait que l’économie ne devait cependant pas être trop pénalisée par les réformes budgétaires au risque de scléroser les entreprises, détériorer l’emploi et du même coup la consommation, ce qui pénaliserait plus encore, au final les recettes fiscales…Pour soutenir cette économie, il a été décidé de maintenir à compter de 2011 un montant fixe de 30 milliards de dépenses d’investissement.
En matière de réformes, plusieurs pistes de travail sont à l’étude dans le but de juguler l’hémorragie. Parmi elles, une diminution de la masse salariale (départs en retraite non remplacés, réflexion sur les congés administratifs qui à eux seuls pèsent plus de 350 millions dans la balance budgétaire…), un redimensionnement des satellites gouvernementaux ( SEM, EPIC GIE…), la privatisation est également envisagée dans certains secteurs, une revalorisation du patrimoine immobilier, la mise en place de mesures d’assainissement des comptes.
Elle a également soulevé le fait que l’économie ne devait cependant pas être trop pénalisée par les réformes budgétaires au risque de scléroser les entreprises, détériorer l’emploi et du même coup la consommation, ce qui pénaliserait plus encore, au final les recettes fiscales…Pour soutenir cette économie, il a été décidé de maintenir à compter de 2011 un montant fixe de 30 milliards de dépenses d’investissement.
En matière de réformes, plusieurs pistes de travail sont à l’étude dans le but de juguler l’hémorragie. Parmi elles, une diminution de la masse salariale (départs en retraite non remplacés, réflexion sur les congés administratifs qui à eux seuls pèsent plus de 350 millions dans la balance budgétaire…), un redimensionnement des satellites gouvernementaux ( SEM, EPIC GIE…), la privatisation est également envisagée dans certains secteurs, une revalorisation du patrimoine immobilier, la mise en place de mesures d’assainissement des comptes.
Gaston Tong Sang, président de la Polynésie française
L’heure est donc au contrôle des dépenses, aux restrictions budgétaires, à une rationalisation des coûts de fonctionnement, ainsi qu’à une recherche active de recettes et de trésorerie. Il a été également rappelé que le redressement du pays ne pourra se faire qu’à condition d’une certaine stabilité politique. Les réformes qui vont être engagées devront impérativement pouvoir être menées et accompagnées par des équipes solides et stables ; Le président Gaston tong Sang en a appelé à la responsabilité individuelle ainsi qu’à une prise de conscience citoyenne en faveur de l’intérêt collectif.