Budget du Pays: réaction du No Oe E Te Nunaa


Pour ceux qui en doutaient encore : les élus de TARAHOI ne travaillent pas dans l'intérêt du Pays !

Les élus Polynésiens viennent une fois de plus de faire la démonstration de leur absence totale de maturité politique lors du vote du budget 2011 de notre Pays. Leur incapacité à s'élever au-dessus des considérations partisanes, le manque de sens des responsabilités dont ils font preuve le confirme : ils ne travaillent pas dans l'intérêt du Pays !

De l'obstruction systématique des uns aux argumentaires statutaire des autres : tout nous aura été servi, sans aucune prise en compte des réalités du contexte dans lequel s'inscrit le vote d'un acte aussi important que celui du budget 2011 : un environnement économique et social difficile avec en toile de fond le niveau de recettes pour financer le régime de solidarité (RSPF) et en particulier sa branche maladie qui permet aujourd’hui aux familles les plus démunies de se soigner !

La solidarité en danger

En votant finalement le texte initial proposé par le gouvernement sans les mesures fiscales, l’opposition a voté un budget nécessairement en déséquilibre, donc non exécutable et viable. Ainsi, en l’absence de propositions étayées et crédibles de la part de l'UPLD, du Tahoeraa (siégeant pourtant au sein du gouvernement) et de Ia Ora Te Fenua, rien ne viendra financer le déficit de la branche maladie du RSPF.

Une « guéguerre » stérile !

Aujourd’hui un communiqué commun de « l’opposition réunie » provoque une bataille d’interprétation, aux relents politiciens, et d’une lâcheté incroyable.
L’opposition jugeant l’engagement de responsabilité du Président du Pays non recevable continue l’examen du budget et vote un budget délesté des lois de pays prévoyant la fiscalité de financement du RSPF.

Quelque soit l’issue de cette bataille puérile, nous sommes dans une dynamique destructrice du Pays, de son économie et de son système de prévoyance social, soit avec un budget que Gaston Tong Sang doit exécuter sans majorité et une opposition qui fait tout pour faire de l’obstruction, soit avec un nouveau renversement et une nouvelle majorité qui se sait en sursis.
Nos élus sont irrationnels. Notre assemblée marche sur la tête, notre Pays est en train d’être démantelé par des irresponsables et des immatures.

Ni les élus de l'opposition, ni ceux de la majorité n'ont su s'élever pour s'accorder sur les solutions durables nécessaires.

Ce qu’ils font aujourd’hui ne sert ni le Pays, ni leur cause, ni le devenir de la population, dont ils se moquent absolument.
Au bar de Tarahoi, on cherche seulement à étancher sa soif de revanche et sa soif de pouvoir, semble-t-il.

Face à cette situation, le CAP No Oe répond aux représentants :
'ĀTĪRĀ !

Face à l’incapacité des élus à trouver un consensus alors que la Polynésie et les Polynésiens souffrent, nous demandons de nouveau à l’Etat d’accélérer la réforme statutaire qui devait être présentée en conseil des ministres en décembre dernier. Cette réforme devra être accompagnée d’un calendrier de retour anticipé aux urnes.




Le CAP No Oe.

Rédigé par communiqué le Lundi 21 Février 2011 à 06:44 | Lu 697 fois