Teva Rohfritsch a participé, hier matin, à l’ouverture du salon 2015 "Retraite, Immobilier, Patrimoine" organisé à l’Intercontinental Tahiti jusqu’à jeudi soir, salle Hibiscus.
FAAA, 20 octobre 2015 - Dans le cadre de la préparation des débats en séance plénière, Teva Rohfritsch doit intervenir vendredi après-midi en commission, devant les représentants de l’assemblée, au sujet des chapitres confiés à son ministère, dans le Document d’orientation budgétaire. Le n°4 du gouvernement Fritch, ministre de la Relance économique, de l’économie bleue, de la politique du numérique, en charge de la promotion des investissements, a participé, mardi matin, à l’ouverture du salon 2015 "Retraite, Immobilier, Patrimoine" organisé à l’Intercontinental Tahiti. L’opportunité de l'interroger sur la politique qu’il souhaite insuffler dans les secteurs dont il a la charge.
Quel est le sens de votre présence à l’ouverture de ce premier salon "Retraite, Immobilier, Patrimoine" ?
Teva Rohfritsch : Je veux saluer cette initiative, parce que ce sont des problématiques qui touchent les Polynésiens. (Ils) se soucient de plus en plus pour leur avenir et ce salon permet de regrouper en un même lieu (…) un panel d’options permettant de préparer sa retraite. (…) Le message important – et c’est ce qui m’a séduit dans l’organisation de ce salon – c’est qu’aujourd’hui, les produits financiers s’adressent aussi aux classes intermédiaires, voire aux revenus les plus modestes. Chacun, à la mesure de ce qu’il peut mettre de côté, va trouver une réponse adaptée à son besoin. On observe que de plus en plus de jeunes se soucient de leur retraite. Ma génération ne pensait pas à la retraite à l'âge de 20 ou 30 ans. Aujourd’hui, dès 30 ans les jeunes s’en préoccupent et ils ont raison. (…)
La conjoncture économique est délicate aujourd’hui en Polynésie. En tant que ministre de la Relance économique, quel esprit souhaitez-vous donner à l’architecture budgétaire du primitif 2016 ?
Teva Rohfritsch : Globalement, on souhaite poursuivre l’effort de redressement des finances publiques et donc dégager de la capacité d’autofinancement, afin de pouvoir investir d’avantage sans pour autant accroître le poids de la dette. Je souscris pleinement à ce choix fait par le gouvernement. Nous avons besoin d’améliorer la capacité du Pays à investir en ayant une attitude plus économe que par le passé avec l’argent public. Les temps ont changé ; il est très important de s’y adapter.
Nous allons bien sûr donner un accent particulier au logement social, en matière d’investissements publics. L’effort a été particulier en matière de travaux publics et de routes, au cours des deux dernières années. Il y avait un besoin, les moyens ont été mobilisés et ces travaux étaient rapides à réaliser. On va maintenant réorienter l’effort sur le logement, parce que les besoins sont énormes et parce que le bâtiment crée de l’emploi notamment en faveur des chômeurs sans qualification aujourd’hui condamnés à décrocher un CAE (Contrat d’accès à l’emploi, ndlr) ou à être désœuvrés et s’en remettre à la solidarité familiale. Le logement est une grande priorité pour 2016.
A côté de cela, je suis en train de travailler sous la conduite du Président Fritch sur la refondation économique. Les mesures que je viens d’évoquer sont là pour assurer la transition, parce que nous avons besoin d’un peu de relance. On la trouvera dans le bâtiment et le logement. Mais parallèlement nous devons revoir nos fondamentaux économiques.
En matière d’économie bleue, je suis en train de travailler sur une nouvelle stratégie dans le secteur de la pêche hauturière, avec l’éco-labélisation de cette filière, le renouvellement des infrastructures à terre, en repensant l’organisation et le positionnement de notre flottille. On évoque notamment la pêche surgelée et de nouveaux accords à passer avec des partenaires internationaux.
En matière de perle, on est en train de réorganiser complètement la filière. Je rencontre d’ailleurs les représentants des perliculteurs en fin de semaine, pour faire des propositions d’évolution.
En matière d’aquaculture, je compte beaucoup sur l’activité locale, indépendamment des grands projets. Cela devrait donner lieu à une série de mesures proposées à l’assemblée pour permettre le développement de petites unités d’aquaculture, en particulier aux Tuamotu.
Cette réflexion est posée indépendamment des grands projets tels que Hao ou le Mahana Beach, qui suivent leur cours et sur lesquels nous fondons des espoirs, mais pas tous nos espoirs.
Pensez-vous que la préparation du budget 2016 sera l’opportunité de résistances d’ordre polémique et politiciennes ?
Teva Rohfritsch : J’espère que non. Nous avons dernièrement pu constater, lors de l’examen à l’assemblée de certains textes qui n’étaient pas sensés appeler la polémique, des manœuvres dilatoires qui se sont traduites par le renvoi de ces projets en commissions avant qu’ils ne retournent en séance plénière sans la moindre modification… J’espère que le budget ne souffrira pas de ça. Il est nécessaire à la richesse du débat que chaque camp puisse à un moment évoquer sa vision du développement de la Polynésie ; mais je lance un appel à la vigilance de notre représentation, pour lui dire « Attention, la Polynésie ne peut plus souffrir de divisions politiciennes sur des sujets de première importance ». On peut s’affronter sur des sujets politiques ou d’actualité ; mais pas sur ces sujets de refondation de l’économie et en particulier des secteurs primaire et de l’économie bleue. Notre avenir est là et nous devons être rassemblés. Toutes les bonnes idées sont les bienvenues. Je me suis engagé vis-à-vis de la commission des ressources marines à venir, préalablement à tout dépôt de texte, faire une présentation et ouvrir un débat avec tous les représentants qui le souhaiteront. Je préfère que l’on trouve un consensus avant, plutôt que de voir ces textes soumis à des démarches politiciennes qui viendraient freiner ou biaiser des stratégies élaborées avec les professionnels.
Quel est le sens de votre présence à l’ouverture de ce premier salon "Retraite, Immobilier, Patrimoine" ?
Teva Rohfritsch : Je veux saluer cette initiative, parce que ce sont des problématiques qui touchent les Polynésiens. (Ils) se soucient de plus en plus pour leur avenir et ce salon permet de regrouper en un même lieu (…) un panel d’options permettant de préparer sa retraite. (…) Le message important – et c’est ce qui m’a séduit dans l’organisation de ce salon – c’est qu’aujourd’hui, les produits financiers s’adressent aussi aux classes intermédiaires, voire aux revenus les plus modestes. Chacun, à la mesure de ce qu’il peut mettre de côté, va trouver une réponse adaptée à son besoin. On observe que de plus en plus de jeunes se soucient de leur retraite. Ma génération ne pensait pas à la retraite à l'âge de 20 ou 30 ans. Aujourd’hui, dès 30 ans les jeunes s’en préoccupent et ils ont raison. (…)
La conjoncture économique est délicate aujourd’hui en Polynésie. En tant que ministre de la Relance économique, quel esprit souhaitez-vous donner à l’architecture budgétaire du primitif 2016 ?
Teva Rohfritsch : Globalement, on souhaite poursuivre l’effort de redressement des finances publiques et donc dégager de la capacité d’autofinancement, afin de pouvoir investir d’avantage sans pour autant accroître le poids de la dette. Je souscris pleinement à ce choix fait par le gouvernement. Nous avons besoin d’améliorer la capacité du Pays à investir en ayant une attitude plus économe que par le passé avec l’argent public. Les temps ont changé ; il est très important de s’y adapter.
Nous allons bien sûr donner un accent particulier au logement social, en matière d’investissements publics. L’effort a été particulier en matière de travaux publics et de routes, au cours des deux dernières années. Il y avait un besoin, les moyens ont été mobilisés et ces travaux étaient rapides à réaliser. On va maintenant réorienter l’effort sur le logement, parce que les besoins sont énormes et parce que le bâtiment crée de l’emploi notamment en faveur des chômeurs sans qualification aujourd’hui condamnés à décrocher un CAE (Contrat d’accès à l’emploi, ndlr) ou à être désœuvrés et s’en remettre à la solidarité familiale. Le logement est une grande priorité pour 2016.
A côté de cela, je suis en train de travailler sous la conduite du Président Fritch sur la refondation économique. Les mesures que je viens d’évoquer sont là pour assurer la transition, parce que nous avons besoin d’un peu de relance. On la trouvera dans le bâtiment et le logement. Mais parallèlement nous devons revoir nos fondamentaux économiques.
En matière d’économie bleue, je suis en train de travailler sur une nouvelle stratégie dans le secteur de la pêche hauturière, avec l’éco-labélisation de cette filière, le renouvellement des infrastructures à terre, en repensant l’organisation et le positionnement de notre flottille. On évoque notamment la pêche surgelée et de nouveaux accords à passer avec des partenaires internationaux.
En matière de perle, on est en train de réorganiser complètement la filière. Je rencontre d’ailleurs les représentants des perliculteurs en fin de semaine, pour faire des propositions d’évolution.
En matière d’aquaculture, je compte beaucoup sur l’activité locale, indépendamment des grands projets. Cela devrait donner lieu à une série de mesures proposées à l’assemblée pour permettre le développement de petites unités d’aquaculture, en particulier aux Tuamotu.
Cette réflexion est posée indépendamment des grands projets tels que Hao ou le Mahana Beach, qui suivent leur cours et sur lesquels nous fondons des espoirs, mais pas tous nos espoirs.
Pensez-vous que la préparation du budget 2016 sera l’opportunité de résistances d’ordre polémique et politiciennes ?
Teva Rohfritsch : J’espère que non. Nous avons dernièrement pu constater, lors de l’examen à l’assemblée de certains textes qui n’étaient pas sensés appeler la polémique, des manœuvres dilatoires qui se sont traduites par le renvoi de ces projets en commissions avant qu’ils ne retournent en séance plénière sans la moindre modification… J’espère que le budget ne souffrira pas de ça. Il est nécessaire à la richesse du débat que chaque camp puisse à un moment évoquer sa vision du développement de la Polynésie ; mais je lance un appel à la vigilance de notre représentation, pour lui dire « Attention, la Polynésie ne peut plus souffrir de divisions politiciennes sur des sujets de première importance ». On peut s’affronter sur des sujets politiques ou d’actualité ; mais pas sur ces sujets de refondation de l’économie et en particulier des secteurs primaire et de l’économie bleue. Notre avenir est là et nous devons être rassemblés. Toutes les bonnes idées sont les bienvenues. Je me suis engagé vis-à-vis de la commission des ressources marines à venir, préalablement à tout dépôt de texte, faire une présentation et ouvrir un débat avec tous les représentants qui le souhaiteront. Je préfère que l’on trouve un consensus avant, plutôt que de voir ces textes soumis à des démarches politiciennes qui viendraient freiner ou biaiser des stratégies élaborées avec les professionnels.
1er salon "Retraite, Immobilier, Patrimoine"
Le salon "Retraite, Immobilier, Patrimoine" est organisé par l’agence Nbc Interactive à l’Intercontinental Tahiti, salle Hibiscus du 20 au 22 octobre de 9 heures à 20 heures.
L’événement réunit une quinzaine d’entreprises qui exercent dans les divers aspects du domaine de la prévoyance vieillesse. C’est le premier salon organisé sur ce thème en Polynésie française. Le vieillissement démographique devient un segment porteur sur le territoire alors que la tranche des plus de 60 ans a augmenté de 50% entre 2002 et 2012. Les professionnels du secteur proposent dorénavant des offres ciblant les seniors, et ce dans un souci d’adaptation aux besoins des 3ème et 4ème âges. Offres de prévoyance retraite, placements immobiliers, un choix varié de solutions est présenté à l’occasion de cet événement.
Le salon "Retraite, Immobilier, Patrimoine" est organisé par l’agence Nbc Interactive à l’Intercontinental Tahiti, salle Hibiscus du 20 au 22 octobre de 9 heures à 20 heures.
L’événement réunit une quinzaine d’entreprises qui exercent dans les divers aspects du domaine de la prévoyance vieillesse. C’est le premier salon organisé sur ce thème en Polynésie française. Le vieillissement démographique devient un segment porteur sur le territoire alors que la tranche des plus de 60 ans a augmenté de 50% entre 2002 et 2012. Les professionnels du secteur proposent dorénavant des offres ciblant les seniors, et ce dans un souci d’adaptation aux besoins des 3ème et 4ème âges. Offres de prévoyance retraite, placements immobiliers, un choix varié de solutions est présenté à l’occasion de cet événement.