Tahiti, le 1er avril 2025 - Dans un long entretien accordé au journal anglais The Guardian, le président de la Polynésie française a réaffirmé, contre l’avis du président de son propre parti, Oscar Temaru, son opposition farouche à l’exploitation minière des fonds marins dans le Pacifique. Surtout, indépendantiste convaincu, il explique une fois encore vouloir l’indépendance du Pays, “mais pas de manière précipitée et mal menée”.
Même si dans cette entretien, Moetai Brotherson reconnait que “l'exploitation minière en eaux profondes est un attrait pour les pays insulaires du Pacifique qui souhaitent développer leur économie”, il met en garde ses homologues du Pacifique contre toute velléité de “jouer aux dieux avec le berceau de la vie”. Dans des explications fortes, il explique qu’il faudra d’abord “passer sur son cadavre” avant que cette exploitation minière soit mise en place dans le Pacifique. Un “avertissement sévère”, écrit le journal anglais qui décrit un président qui “craint que le potentiel de dommages environnementaux l'emporte sur les avantages”.
En cela, il juge l’action des îles Cook dangereuses pour l’avenir. “De notre point de vue, c'est très inquiétant car cela crée un précédent et ignore également le fait que la pollution sous-marine n'a pas de frontières”, a-t-il déclaré au Guardian.
Même si dans cette entretien, Moetai Brotherson reconnait que “l'exploitation minière en eaux profondes est un attrait pour les pays insulaires du Pacifique qui souhaitent développer leur économie”, il met en garde ses homologues du Pacifique contre toute velléité de “jouer aux dieux avec le berceau de la vie”. Dans des explications fortes, il explique qu’il faudra d’abord “passer sur son cadavre” avant que cette exploitation minière soit mise en place dans le Pacifique. Un “avertissement sévère”, écrit le journal anglais qui décrit un président qui “craint que le potentiel de dommages environnementaux l'emporte sur les avantages”.
En cela, il juge l’action des îles Cook dangereuses pour l’avenir. “De notre point de vue, c'est très inquiétant car cela crée un précédent et ignore également le fait que la pollution sous-marine n'a pas de frontières”, a-t-il déclaré au Guardian.
L'indépendance, mais pas n'importe comment
Surtout, alors que son parti, le Tavini Huiraatira, semble vouloir accélérer de façon désordonnée la quête d’indépendance du Fenua, le président du Pays explique pour sa part que cette indépendance ne doit pas être “précipitée”. Une divergence de plus entre un gendre et son beau-père au sein du parti bleu qui tente de sauver les apparences en expliquant qu’au sein du Tavini, chacun est libre de sa parole, mais qui, au regard du camouflet du report de la séance extraordinaire de ce mardi matin, témoigne non plus d’une fissure, mais d’une réelle fracture dans le camp indépendantiste.
“Brotherson est prêt à prendre un chemin lent pour garantir l'indépendance ‘de la bonne manière’ et à commencer par construire ‘l'auto-résilience économique’ de la Polynésie française, qui comprend un tourisme durable et une transition énergétique, ainsi qu'une initiative visant à stimuler le secteur agricole local et à donner la priorité à l'économie numérique”, explique The Guardrian. “Je préférerais ne pas voir l'indépendance de mon vivant si elle est précipitée et mal menée… Ce serait formidable si je pouvais la voir, mais ce n'est pas moi qui compte. C'est le peuple qui compte”, a-t-il déclaré au journal.
“Brotherson est prêt à prendre un chemin lent pour garantir l'indépendance ‘de la bonne manière’ et à commencer par construire ‘l'auto-résilience économique’ de la Polynésie française, qui comprend un tourisme durable et une transition énergétique, ainsi qu'une initiative visant à stimuler le secteur agricole local et à donner la priorité à l'économie numérique”, explique The Guardrian. “Je préférerais ne pas voir l'indépendance de mon vivant si elle est précipitée et mal menée… Ce serait formidable si je pouvais la voir, mais ce n'est pas moi qui compte. C'est le peuple qui compte”, a-t-il déclaré au journal.