Brigitte Girardin sera hébergée à la délégation polynésienne à Paris


Brigitte Girardin.
PAPEETE, mercredi 19 juin 2013. Brigitte Girardin, ex ministre des Outre-mer entre 2002 et 2005 ne prendra pas la direction de la délégation polynésienne à Paris, mais y sera hébergée. Celle qui se définit comme une «gaulliste sociale, Chiraquienne convaincue» assurera une «mission de conseil, d’assistance, de représentation, de défense des dossiers polynésiens avec les interlocuteurs parisiens ou européens» selon la description qu’elle fait de sa fiche de poste. Arrivée à Tahiti depuis samedi dernier, Brigitte Girardin s’est déclarée heureuse de retrouver la Polynésie pour apporter son «expertise sur certains dossiers et veiller à ce que les relations entre l’Etat et le Pays soient les meilleures possibles». Elle assure d’ailleurs travailler «en toute transparence» ayant pris attache du ministre des Outre-mer Victorin Lurel avant son départ et devant le revoir très rapidement après son retour en métropole.

Mais la mission qu’elle mènera depuis les bureaux de la délégation polynésienne à Paris sur le boulevard Saint-Germain où elle sera hébergée, ne la conduit pas à diriger cette délégation. «Je n’ai pas vocation à diriger un service de l’administration territoriale. Bien sûr je m’appuierai sur cette délégation qui est déjà bien structurée, mais je ne demanderai pas de collaborateurs supplémentaires». Sa mission sera donc de préparer les dossiers (notamment le prochain pacte de relance à mettre en place entre l’Etat et le Pays), de conseiller, de faire des recommandations «à charge pour les autorités polynésiennes d’en tenir compte ou pas». Brigitte Girardin compte s’appuyer sur les réseaux qu’elle a longtemps fréquentés et finalement jamais quittés.

Son anti-sarkozysme affiché (elle a voté François Hollande aux élections présidentielles l’an dernier et l’a annoncé publiquement) lui permet d’avoir des atomes crochus avec l’actuel ministre des Outre-mer, le guadeloupéen Victorin Lurel, notamment quand il s’agit de défendre ou de sauver ce qui peut l’être des dispositifs de défiscalisation ultramarins, dont l’un porte son nom. Brigitte Girardin regrette les décisions prises par le président Sarkozy à l’égard de l’outre-mer durant toute la durée de son quinquennat. «La politique dans l’outre-mer a été point par point démantelée, au pire moment de la crise économique, alors que les outils mis en place, la défiscalisation notamment, commençaient à donner des résultats».

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 19 Juin 2013 à 17:22 | Lu 2551 fois