Bruxelles, Belgique | AFP | vendredi 08/12/2017 - La Commission européenne et le Royaume Uni sont tombés d'accord vendredi sur la première phase des négociations du Brexit portant sur les modalités de leur divorce, ouvrant la voie à la discussion sur leur future relation.
Après des mois de lents progrès, les événements se sont accélérés ces derniers jours jusqu'à la rencontre tôt vendredi matin, annoncée au dernier moment, entre la Première ministre britannique Theresa May et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
La Commission, qui mène les négociations du Brexit au nom de l'UE à 27, a indiqué qu'un accord de principe avait été trouvé, estimant désormais que les "progrès suffisants" exigés par les Européens dans trois domaines jugés clés avaient été réalisés: la gestion de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.
Il revient désormais au Conseil européen, instance qui représente les Etats membres, de valider le constat de la Commission lors d'un sommet le 15 décembre à Bruxelles, ce qui permettra d'ouvrir la deuxième phase des négociations sur la "future relation" entre l'UE à 27 et Londres, en particulier commerciale.
M. Juncker a affiché sa "confiance" et selon le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen, le Conseil devrait valider cette analyse la semaine prochaine.
Le texte du compromis "pourrait être la base de l'accord de retrait" final en prévision du départ britannique fin mars 2019, a expliqué le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier. Mais, a-t-il ajouté, "il faut encore le travailler, le consolider, le préciser".
- Le 'plus difficile' à venir -
Le président du Conseil européen Donald Tusk a d'ores et déjà envoyé son projet de texte pour établir les grandes lignes directrices des discussions à venir aux dirigeants des 27, qui pourraient les adopter dès le sommet de la semaine prochaine.
"Le défi le plus difficile est devant nous", a cependant averti M. Tusk, regrettant qu'"autant de temps ait été consacré à la partie la plus simple" des négociations sur le retrait britannique.
Donald Tusk propose de commencer le plus vite possible les discussions sur une période de transition après la date effective du Brexit.
Un calendrier dont s'est fait écho Michel Barnier. Il a précisé que la discussion commencerait "en début d'année sur une éventuelle période de transition" et "un peu plus tard sur la future relation".
Selon M. Tusk, les Européens ont "naturellement" des conditions pour une période de transition durant laquelle le Royaume-Uni resterait membre du marché unique et de l'Union douanière. Réclamée par Theresa May elle-même, cette période pourrait durer deux ans.
Les Britanniques seraient alors soumis à la législation de l'UE, y compris les nouvelles lois votées, mais sans participer au processus de décision.
M. Tusk propose également d'ouvrir dès maintenant des "discussions exploratoires" sur la nature de la future relation, dans le domaine commercial mais aussi de la lutte contre le crime et le terrorisme, la sécurité, la défense et les affaires étrangères.
Des lignes directrices officielles sur cette partie de la négociation devront être adoptées "l'an prochain", selon lui.
Un futur accord commercial, est-il rappelé, ne pourra être "finalisé et conclu qu'une fois le Royaume-Uni devenu un pays tiers".
Mais le résultat des discussions préliminaires serait regroupé dans une "déclaration politique" accompagnant l'accord final de retrait.
Michel Barnier a estimé qu'au vu des "exigences" déjà émises par les Britanniques, un accord de libre-échange "sur le modèle (de celui établi avec) le Canada" sera l'hypothèse de travail privilégiée par les Européens.
Une solution a été trouvée pour le contentieux irlandais, qui avait fait capoter lundi une première tentative de clore le premier chapitre des négociations.
"En Irlande du Nord, nous garantirons qu'il n'y aura pas de frontière dure" avec l'Irlande, a assuré haut et fort Mme May vendredi matin.
L'annonce du compromis a provoqué un soulagement en Europe, particulièrement en Irlande.
"Nous avons réalisé tout ce que nous avions prévu de réaliser au cours de la phase 1. Nous avons les assurances et les garanties dont nous avons besoin du Royaume-Uni", a déclaré le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
En outre, la Commission assure que "les citoyens de l'Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l'UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE".
Quant à la facture du Brexit, Mme May a souligné qu'elle serait "équitable" pour les contribuables britanniques.
Les deux camps se sont accordés sur une "méthodologie" de calcul, pas sur un chiffre final. Selon les médias britanniques, elle pourrait s'élever entre 40 et 45 milliards d'euros.
Après des mois de lents progrès, les événements se sont accélérés ces derniers jours jusqu'à la rencontre tôt vendredi matin, annoncée au dernier moment, entre la Première ministre britannique Theresa May et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
La Commission, qui mène les négociations du Brexit au nom de l'UE à 27, a indiqué qu'un accord de principe avait été trouvé, estimant désormais que les "progrès suffisants" exigés par les Européens dans trois domaines jugés clés avaient été réalisés: la gestion de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.
Il revient désormais au Conseil européen, instance qui représente les Etats membres, de valider le constat de la Commission lors d'un sommet le 15 décembre à Bruxelles, ce qui permettra d'ouvrir la deuxième phase des négociations sur la "future relation" entre l'UE à 27 et Londres, en particulier commerciale.
M. Juncker a affiché sa "confiance" et selon le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen, le Conseil devrait valider cette analyse la semaine prochaine.
Le texte du compromis "pourrait être la base de l'accord de retrait" final en prévision du départ britannique fin mars 2019, a expliqué le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier. Mais, a-t-il ajouté, "il faut encore le travailler, le consolider, le préciser".
- Le 'plus difficile' à venir -
Le président du Conseil européen Donald Tusk a d'ores et déjà envoyé son projet de texte pour établir les grandes lignes directrices des discussions à venir aux dirigeants des 27, qui pourraient les adopter dès le sommet de la semaine prochaine.
"Le défi le plus difficile est devant nous", a cependant averti M. Tusk, regrettant qu'"autant de temps ait été consacré à la partie la plus simple" des négociations sur le retrait britannique.
Donald Tusk propose de commencer le plus vite possible les discussions sur une période de transition après la date effective du Brexit.
Un calendrier dont s'est fait écho Michel Barnier. Il a précisé que la discussion commencerait "en début d'année sur une éventuelle période de transition" et "un peu plus tard sur la future relation".
Selon M. Tusk, les Européens ont "naturellement" des conditions pour une période de transition durant laquelle le Royaume-Uni resterait membre du marché unique et de l'Union douanière. Réclamée par Theresa May elle-même, cette période pourrait durer deux ans.
Les Britanniques seraient alors soumis à la législation de l'UE, y compris les nouvelles lois votées, mais sans participer au processus de décision.
M. Tusk propose également d'ouvrir dès maintenant des "discussions exploratoires" sur la nature de la future relation, dans le domaine commercial mais aussi de la lutte contre le crime et le terrorisme, la sécurité, la défense et les affaires étrangères.
Des lignes directrices officielles sur cette partie de la négociation devront être adoptées "l'an prochain", selon lui.
Un futur accord commercial, est-il rappelé, ne pourra être "finalisé et conclu qu'une fois le Royaume-Uni devenu un pays tiers".
Mais le résultat des discussions préliminaires serait regroupé dans une "déclaration politique" accompagnant l'accord final de retrait.
Michel Barnier a estimé qu'au vu des "exigences" déjà émises par les Britanniques, un accord de libre-échange "sur le modèle (de celui établi avec) le Canada" sera l'hypothèse de travail privilégiée par les Européens.
Une solution a été trouvée pour le contentieux irlandais, qui avait fait capoter lundi une première tentative de clore le premier chapitre des négociations.
"En Irlande du Nord, nous garantirons qu'il n'y aura pas de frontière dure" avec l'Irlande, a assuré haut et fort Mme May vendredi matin.
L'annonce du compromis a provoqué un soulagement en Europe, particulièrement en Irlande.
"Nous avons réalisé tout ce que nous avions prévu de réaliser au cours de la phase 1. Nous avons les assurances et les garanties dont nous avons besoin du Royaume-Uni", a déclaré le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
En outre, la Commission assure que "les citoyens de l'Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l'UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE".
Quant à la facture du Brexit, Mme May a souligné qu'elle serait "équitable" pour les contribuables britanniques.
Les deux camps se sont accordés sur une "méthodologie" de calcul, pas sur un chiffre final. Selon les médias britanniques, elle pourrait s'élever entre 40 et 45 milliards d'euros.