RIO DE JANEIRO, 2 octobre 2014 (AFP) - La Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz) de Rio de Janeiro a commencé à effectuer des lâchers de moustiques "immunisés" contre la dengue pour combattre l'insecte vecteur de cette maladie tropicale virale, une méthode alternative et naturelle aux moustiques transgéniques.
"Dans le quartier de Tubiacanga (zone nord de Rio), on vient de lâcher 10.000 moustiques Aedes aegypti +vaccinés+", a déclaré jeudi à l'AFP le biologiste Gabriel Sylvestre Ribeiro, sur le terrain avec deux autres collègues.
"On leur a inoculé en laboratoire la bactérie Wolbachia qui bloque le développement du virus de la dengue. On lâche ces +moustiques du bien+ devant les maisons pour qu'ils y entrent et se reproduisent avec les moustiques sauvages. Leur progéniture ne transmettra plus la dengue" qui peut être mortelle sous sa forme hémorragique, explique le biologiste.
Après deux ans d'étude, c'est la première fois qu'un pays d'Amérique latine tente cette expérience déjà en cours au Vietnam, en Indonésie et en Australie, d'où les premiers oeufs d'Aedes aegypti inoculés par la Wolbachia ont été importés au Brésil.
Les chercheurs espèrent obtenir des résultats l'année prochaine quand la plupart des moustiques de Tubiacanga devraient être immunisés et inoffensifs pour la population.
Le Brésil a été le pays le plus touché par la dengue depuis 2000, avec sept millions de cas notifiés. Au cours des cinq dernières années, la maladie a fait quelque 800 morts.
Cette expérience de la Fiocruz s'ajoute à celle des moustiques génétiquement modifiés et pourra être étendues à d'autres quartiers et villes.
Le biologiste Rafael Freitas, responsable de l'élevage de moustiques vaccinés dans le laboratoire de la Fiocruz, explique que cette méthode a l'avantage d'être "naturelle" - les moustiques ne sont pas transgéniques - et "sûre" car la bactérie n'est pas nuisible à l'homme ni à la nature, également "durable", car elle passe de génération en génération de moustiques et surtout "à but non lucratif", Fiocruz étant une entreprise publique.
Fin juillet, le Brésil a inauguré son premier élevage de moustiques transgéniques à grande échelle pour combattre l'Aedes aegypti.
L'entreprise britannique Oxitec a installé une usine à Campinas (Sao Paulo), qui a la capacité de produire 550.000 insectes par semaine. Mais sa production pourra atteindre jusqu'à 10 millions de moustiques par mois.
Ces moustiques, lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques, attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n'atteindra pas l'âge adulte et réduira la population de moustiques.
Mais une ville de 50.000 habitants devra débourser jusqu'à 1,6 million d'euros par an pour bénéficier de cette méthode et 335.000 euros les années suivantes pour le maintien de la population des insectes transgéniques.
"Dans le quartier de Tubiacanga (zone nord de Rio), on vient de lâcher 10.000 moustiques Aedes aegypti +vaccinés+", a déclaré jeudi à l'AFP le biologiste Gabriel Sylvestre Ribeiro, sur le terrain avec deux autres collègues.
"On leur a inoculé en laboratoire la bactérie Wolbachia qui bloque le développement du virus de la dengue. On lâche ces +moustiques du bien+ devant les maisons pour qu'ils y entrent et se reproduisent avec les moustiques sauvages. Leur progéniture ne transmettra plus la dengue" qui peut être mortelle sous sa forme hémorragique, explique le biologiste.
Après deux ans d'étude, c'est la première fois qu'un pays d'Amérique latine tente cette expérience déjà en cours au Vietnam, en Indonésie et en Australie, d'où les premiers oeufs d'Aedes aegypti inoculés par la Wolbachia ont été importés au Brésil.
Les chercheurs espèrent obtenir des résultats l'année prochaine quand la plupart des moustiques de Tubiacanga devraient être immunisés et inoffensifs pour la population.
Le Brésil a été le pays le plus touché par la dengue depuis 2000, avec sept millions de cas notifiés. Au cours des cinq dernières années, la maladie a fait quelque 800 morts.
Cette expérience de la Fiocruz s'ajoute à celle des moustiques génétiquement modifiés et pourra être étendues à d'autres quartiers et villes.
Le biologiste Rafael Freitas, responsable de l'élevage de moustiques vaccinés dans le laboratoire de la Fiocruz, explique que cette méthode a l'avantage d'être "naturelle" - les moustiques ne sont pas transgéniques - et "sûre" car la bactérie n'est pas nuisible à l'homme ni à la nature, également "durable", car elle passe de génération en génération de moustiques et surtout "à but non lucratif", Fiocruz étant une entreprise publique.
Fin juillet, le Brésil a inauguré son premier élevage de moustiques transgéniques à grande échelle pour combattre l'Aedes aegypti.
L'entreprise britannique Oxitec a installé une usine à Campinas (Sao Paulo), qui a la capacité de produire 550.000 insectes par semaine. Mais sa production pourra atteindre jusqu'à 10 millions de moustiques par mois.
Ces moustiques, lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques, attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n'atteindra pas l'âge adulte et réduira la population de moustiques.
Mais une ville de 50.000 habitants devra débourser jusqu'à 1,6 million d'euros par an pour bénéficier de cette méthode et 335.000 euros les années suivantes pour le maintien de la population des insectes transgéniques.