Rio de Janeiro, Brésil | AFP | vendredi 07/05/2021 - Quelque 580 km2 de forêt ont été déboisés en Amazonie brésilienne en avril, un record pour ce mois, selon des données officielles publiées vendredi qui jettent le doute sur l'engagement du président Jair Bolsonaro à réduire la déforestation.
La superficie déboisée (550,55 km2) est 42,5% supérieure à celle d'avril 2020 (407,2 km2), selon l'Institut national de recherches spéciales (INPE) qui recueille ce type de données depuis 2015.
La déforestation en mars 2021 avait déjà connu un niveau supérieur à celui de la même période en 2020, après deux mois de recul qui correspondent à la saison des pluies et à une activité de l'industrie du bois en berne.
Depuis le début de l'année et jusqu'au 29 avril, la déforestation pour l'industrie du bois et pour l'agriculture a toutefois atteint 1.156,7 km2, en baisse de 3,9% par rapport à la même période en 2020.
La saison sèche, qui dure de mai à août, connaît généralement un taux plus élevé de déforestation. Au cours des trois dernières années, la période de référence août-juillet a connu des record successifs.
"Il n'est pas encore possible de prédire ce qu'il va se passer, mais en 2021 il pourrait y avoir une quatrième hausse consécutive de la déforestation", a mis en garde l'Observatoire du climat, un réseau d'une soixantaine d'ONG et d'associations.
Le président brésilien, un climatosceptique notoire, a encouragé depuis sa prise de fonction en 2019 l'exploitation commerciale de la plus grande forêt tropicale du monde.
En avril, lors du sommet virtuel sur le climat organisé par le président américain Joe Biden, le dirigeant d'extrême droite s'est toutefois engagé à "éliminer la déforestation illégale au Brésil d'ici 2030".
Ce discours nettement plus conciliant qu'à l'accoutumée a cependant été accueilli avec scepticisme par les écologistes.
"En 2021, il n'y a aucun effort fédéral de contrôle de la déforestation (...) et le processus de répression des crimes environnementaux a été paralysé par le ministre" de l'Environnement, Ricardo Salles, estime l'Observatoire du climat.
La pression sur le Brésil s'est accrue dernièrement avec la menace d'une quarantaines de distributeurs, entreprises et fédérations essentiellement européennes de boycotter le produits agricoles brésiliens si le pays ne retire pas un projet de réforme agraire qui risque d'accélérer, selon eux, la déforestation de l'Amazonie.
Selon une étude publiée jeudi dans Nature Climate Change, la forêt amazonienne brésilienne, victime du changement climatique et des activités humaines, a rejeté ces dix dernières années plus de carbone qu'elle n'en a absorbé, un basculement majeur et inédit.
La superficie déboisée (550,55 km2) est 42,5% supérieure à celle d'avril 2020 (407,2 km2), selon l'Institut national de recherches spéciales (INPE) qui recueille ce type de données depuis 2015.
La déforestation en mars 2021 avait déjà connu un niveau supérieur à celui de la même période en 2020, après deux mois de recul qui correspondent à la saison des pluies et à une activité de l'industrie du bois en berne.
Depuis le début de l'année et jusqu'au 29 avril, la déforestation pour l'industrie du bois et pour l'agriculture a toutefois atteint 1.156,7 km2, en baisse de 3,9% par rapport à la même période en 2020.
La saison sèche, qui dure de mai à août, connaît généralement un taux plus élevé de déforestation. Au cours des trois dernières années, la période de référence août-juillet a connu des record successifs.
"Il n'est pas encore possible de prédire ce qu'il va se passer, mais en 2021 il pourrait y avoir une quatrième hausse consécutive de la déforestation", a mis en garde l'Observatoire du climat, un réseau d'une soixantaine d'ONG et d'associations.
Le président brésilien, un climatosceptique notoire, a encouragé depuis sa prise de fonction en 2019 l'exploitation commerciale de la plus grande forêt tropicale du monde.
En avril, lors du sommet virtuel sur le climat organisé par le président américain Joe Biden, le dirigeant d'extrême droite s'est toutefois engagé à "éliminer la déforestation illégale au Brésil d'ici 2030".
Ce discours nettement plus conciliant qu'à l'accoutumée a cependant été accueilli avec scepticisme par les écologistes.
"En 2021, il n'y a aucun effort fédéral de contrôle de la déforestation (...) et le processus de répression des crimes environnementaux a été paralysé par le ministre" de l'Environnement, Ricardo Salles, estime l'Observatoire du climat.
La pression sur le Brésil s'est accrue dernièrement avec la menace d'une quarantaines de distributeurs, entreprises et fédérations essentiellement européennes de boycotter le produits agricoles brésiliens si le pays ne retire pas un projet de réforme agraire qui risque d'accélérer, selon eux, la déforestation de l'Amazonie.
Selon une étude publiée jeudi dans Nature Climate Change, la forêt amazonienne brésilienne, victime du changement climatique et des activités humaines, a rejeté ces dix dernières années plus de carbone qu'elle n'en a absorbé, un basculement majeur et inédit.