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Borne promet 1.000 contrôles dans l'enseignement privé sous contrat en 2025


Crédit GERARD JULIEN / AFP
Crédit GERARD JULIEN / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 22/05/2025 - La ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne affirme que "1.000 contrôles vont être réalisés" en 2025 dans les établissements scolaires privés sous contrat avec l'Etat, après l'onde de choc déclenchée par le scandale Bétharram.

"Il n’y a pas eu de contrôles pendant des décennies alors qu’on engage 10 milliards d’euros chaque année dans le financement de ces établissements privés sous contrat", souligne la ministre d'Etat dans un entretien sur le plateau de l'émission "Complément d'Enquête", qui doit être diffusé jeudi soir sur France 2.

"Ce sont des zones qui n’étaient pas contrôlées, et c’est pour ça que j’ai décidé qu’on allait renforcer les moyens de nos académies" poursuit Mme Borne, qui indique que "pour l’année 2025, 1.000 contrôles vont être réalisés, 500 sont déjà" faits ou "en cours".

Elle avait dévoilé en mars un plan, "Brisons le silence", pour lutter contre les violences en milieu scolaire, qui prévoyait que 60 inspecteurs académiques supplémentaires seraient déployés en 2025 et 2026 et que "40% des établissements privés sous contrat" - la France en compte environ 7.500, en grande majorité catholiques - seraient inspectés dans les deux prochaines années.

Le plan de l'ex-Première ministre prévoit aussi une remontée désormais "systématique" des faits de violences dans l'enseignement privé sous contrat, sous le feu des projecteurs depuis les révélations sur des violences physiques et sexuelles sur d'anciens élèves de Notre-Dame-de-Bétharram et dans d'autres établissements privés en France. 

Sur le plateau de France 2, Mme Borne défend par ailleurs le Premier ministre François Bayrou dans ce dossier. 

Il est accusé par une partie de la gauche de mentir sur ce qu'il savait des violences à Bétharram, où certains de ses enfants ont été scolarisés et où sa femme enseignait le catéchisme, ou encore de n'être pas intervenu pendant qu'il était ministre de l'Education pour faire cesser ces sévices.

"S'il a fait preuve de négligence, alors tous ses successeurs ont fait preuve de négligence", estime Mme Borne.

En revanche, alors que le Premier ministre a récemment qualifié de "tape de père de famille", devant une commission d'enquête parlementaire sur les violences scolaires, la gifle qu'il avait donnée à un enfant lors d'un déplacement en pleine campagne présidentielle en 2002, Mme Borne a jugé qu'"il n'y a pas de tape qui soit éducative donc on ne partage pas le même point de vue".  

le Vendredi 23 Mai 2025 à 02:15 | Lu 280 fois