Crédit Bertrand GUAY / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 23/08/2023 - Élisabeth Borne a assuré mercredi lors de son interview de rentrée sur France Bleu qu'il n'était "pas question" pour l'exécutif "d'augmenter les impôts des ménages", tout en reconnaissant qu'une hausse des franchises médicales était l'"une des pistes sur la table".
"Je vois beaucoup de rumeurs selon lesquelles on voudrait augmenter les impôts: il n'(en) est pas question, ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement d'augmenter les impôts des ménages. Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant évidemment attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes", a déclaré mercredi la Première ministre.
Pendant le Conseil des ministres de rentrée, mercredi matin, Emmanuel Macron a dit à ses troupes "qu'il ne fallait pas laisser monter la petite musique sur les hausses d'impôts", soulignant qu'il les avait baissés depuis six ans, a rapporté une source gouvernementale.
Il a toutefois admis qu'il faudrait "faire des choix" pour le prochain budget, selon cette même source.
L'exécutif, qui doit présenter fin septembre le projet de loi de finances pour 2024, fait face à une équation délicate avec une croissance attendue autour de 1% en 2023, des recettes fiscales moins dynamiques qu'en 2022 et une dette publique de plus de 3.000 milliards d'euros.
Plusieurs pistes d'économies sont à l'étude et le gouvernement pourrait également reporter la baisse des impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages évoquée au printemps par Emmanuel Macron.
Sur France Bleu, Mme Borne a par ailleurs reconnu que l'augmentation des franchises médicales faisait partie "des pistes qui sont sur la table", des "réflexions" sur lesquelles le gouvernement "aura à se prononcer très prochainement".
"Il ne s'agit évidemment pas d'empêcher les gens de se soigner", a souligné la cheffe du gouvernement, en disant vouloir "protéger à la fois les personnes très vulnérables, très modestes, et aussi les patients qui auraient des affections de longue durée ou chroniques"
Mais "on est un pays dans lequel on consomme plus de médicaments - par exemple plus d'antibiotiques - que nos voisins", a-t-elle fait remarquer, en estimant qu'il s'agissait d'"un appel à la vigilance sur une consommation de médicaments".
Mme Borne a en revanche écarté la possibilité d'augmenter les taxes sur l'alcool: "ça ne fait pas partie des projets du gouvernement".
S'agissant des entreprises, l'exécutif pourrait étaler sur quatre ans la suppression totale de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), initialement annoncée pour 2024. Une perspective provoque d'ores et déjà des critiques de la part du patronat.
Avant le Projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, un premier test attend l'exécutif en septembre au Parlement: l'examen du projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), retoqué par les députés fin 2022.
Interrogée par ailleurs sur la hausse de la taxe foncière, annoncée dans plusieurs villes, Mme Borne a répondu ne pas avoir "de doute que (les collectivités locales) seront aussi attentives au pouvoir d'achat de nos concitoyens".
"Je vois beaucoup de rumeurs selon lesquelles on voudrait augmenter les impôts: il n'(en) est pas question, ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement d'augmenter les impôts des ménages. Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant évidemment attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes", a déclaré mercredi la Première ministre.
Pendant le Conseil des ministres de rentrée, mercredi matin, Emmanuel Macron a dit à ses troupes "qu'il ne fallait pas laisser monter la petite musique sur les hausses d'impôts", soulignant qu'il les avait baissés depuis six ans, a rapporté une source gouvernementale.
Il a toutefois admis qu'il faudrait "faire des choix" pour le prochain budget, selon cette même source.
L'exécutif, qui doit présenter fin septembre le projet de loi de finances pour 2024, fait face à une équation délicate avec une croissance attendue autour de 1% en 2023, des recettes fiscales moins dynamiques qu'en 2022 et une dette publique de plus de 3.000 milliards d'euros.
Plusieurs pistes d'économies sont à l'étude et le gouvernement pourrait également reporter la baisse des impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages évoquée au printemps par Emmanuel Macron.
Sur France Bleu, Mme Borne a par ailleurs reconnu que l'augmentation des franchises médicales faisait partie "des pistes qui sont sur la table", des "réflexions" sur lesquelles le gouvernement "aura à se prononcer très prochainement".
"Il ne s'agit évidemment pas d'empêcher les gens de se soigner", a souligné la cheffe du gouvernement, en disant vouloir "protéger à la fois les personnes très vulnérables, très modestes, et aussi les patients qui auraient des affections de longue durée ou chroniques"
Mais "on est un pays dans lequel on consomme plus de médicaments - par exemple plus d'antibiotiques - que nos voisins", a-t-elle fait remarquer, en estimant qu'il s'agissait d'"un appel à la vigilance sur une consommation de médicaments".
Mme Borne a en revanche écarté la possibilité d'augmenter les taxes sur l'alcool: "ça ne fait pas partie des projets du gouvernement".
S'agissant des entreprises, l'exécutif pourrait étaler sur quatre ans la suppression totale de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), initialement annoncée pour 2024. Une perspective provoque d'ores et déjà des critiques de la part du patronat.
Avant le Projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, un premier test attend l'exécutif en septembre au Parlement: l'examen du projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), retoqué par les députés fin 2022.
Interrogée par ailleurs sur la hausse de la taxe foncière, annoncée dans plusieurs villes, Mme Borne a répondu ne pas avoir "de doute que (les collectivités locales) seront aussi attentives au pouvoir d'achat de nos concitoyens".