Bonnes ondes pour le ’ura de Rimatara


TAHITI, le 9 août 2022 - La chanteuse Tinalei interprète le nouveau titre ‘Ura. Une chanson qui entend faire la lumière sur le risque de disparition qui pèse sur cette emblématique perruche endémique de Rimatara. Le titre passe sur les ondes depuis début août. Un clip, tourné en juillet, est annoncé pour septembre.

Le ‘ura, perruche emblématique de Rimatara, a une chanson dédiée et bientôt un clip. Le tournage du clip a eu lieu à Rimatara du 25 au 29 juillet. En cours de montage, il sera diffusé au mois de septembre. En attendant, le titre ‘Ura est diffusé sur les ondes de Radio1/Tiare FM depuis le début du mois.

Cette chanson a été composée par Tinalei. Elle l’interprète avec Vikki Proia, la fille du fondateur de Vikura Tahiti, David Proia. L’idée est de parler de la perruche de Rimatara, “endémique et emblématique”, comme le rappelle David Proia, mais menacée d’extinction. Pour écrire la mélodie et les paroles, l’auteure s’est inspirée de plusieurs ouvrages et magazines existant sur l’oiseau. Ensuite, “tout est venu naturellement”.

Le ‘ura est également connu sous le nom perruche de Rimatara, lori de Kuhl ou vini kuhlii. C’est un oiseau qui mesure environ 18 centimètres. Ses joues, sa poitrine et l’avant de son ventre sont rouge vif, tandis que le dessus de son corps présente différentes nuances de vert. Une zone bleu-violette est présente sur sa nuque, son ventre et autour de ses pattes. Des pattes qui, comme le bec, sont orange. Il en resterait 700 à Rimatara.

Trois espèces À protéger

Il existe trois espèces de lori en Polynésie : le ‘ura de Rimatara ; le ‘ura pihiti de Ua Huka ; le lori bleu de Tahiti. Le Lori de Kuhl est classé en danger sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et en danger critique sur la liste rouge de 2015 de l’UICN France-Polynésie française. Il est menacé en raison de la destruction de son habitat par les activités humaine et du pillage de ses nids par les rats. Pour l’instant, il n’y a plus de rat noir à Rimatara. Un chien détecteur est posté sur l’île pour prévenir sa réapparition.

Cette petite perruche endémique est en danger critique d’extinction. La Sop-Manu rappelle d’ailleurs qu’elle est éteinte dans cinq îles colonisées par le rat noir. L’introduction du busard de Gould et des chats sont aussi évoqués comme causes de disparition.

Pour sensibiliser sur la nécessaire protection de cette perruche, d’autres projets devraient voir le jour. David Proia évoque par exemple un album de bandes dessinées, une web série et peut-être d’un long métrage.

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 9 Aout 2022 à 17:13 | Lu 388 fois