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Bonne pêche en 2012 pour la Polynésie, mais peut encore mieux faire


Bonne pêche en 2012 pour la Polynésie, mais peut encore mieux faire
PAPEETE, mardi 22 octobre 2013. L’étude ISPF (institut de la statistique de Polynésie française) sur la pêche en 2012 l’indique dès le titre du rapport publié ce mardi. «La croissance du secteur se confirme». Le secteur de la pêche confirme sa bonne santé en 2012. Les bons résultats à l’export s’accompagnent cette année d’une hausse de la production. Celle-ci demeure toutefois uniquement imputable aux thoniers de pêche fraîche, et donc à la production de poissons frais. Les résultats des thoniers mixtes congélateurs demeurent en deçà de leurs capacités. Le niveau encore élevé et en hausse du cours mondial du poisson a favorisé ce bilan globalement positif.

La pêche en Polynésie française est constituée de deux filières. La plus importante en termes de production est la pêche hauturière (deux tiers de la production). Elle est constituée d’une flottille de thoniers palangriers répartis en thoniers de pêche fraîche (30 unités) et thoniers mixtes et congélateurs (34). Aux côtés de la pêche hauturière, coexiste une pêche lagonaire traditionnelle, artisanale de type familial, dite pêche côtière. Sa flottille est composée de 377 poti marara (en bois ou en fibre de verre, de 6 à 8 mètres), et de 50 bonitiers (en bois, de 10 à 13 mètres). En 2012, la production globale de pêche s’améliore de 22 % à 9 300 tonnes soit un niveau supérieur à la moyenne des dix dernières années (8 150). La production côtière augmente de 22 % et celle de la flotte hauturière de 15 %.

L’étude de l’ISPF met en avant en revanche, une fois encore, l’insuffisance d’une véritable filière industrielle de la pêche en Polynésie avec une transformation qui serait faite localement ce qui pourrait créer des emplois dans cette filière. En effet, si en 2012, la production de la pêche hauturière augmente de 6 000 tonnes (notamment avec l’arrivée de cinq nouveaux bateaux actifs), l’étude révèle que «cette hausse de la production n’est imputable qu’aux thoniers de pêche fraîche (…) Les thoniers mixtes et congélateurs ont moins produit qu’en 2011», avec un recul de 4% estimé à 2800 tonnes. Conséquence : la part de la production exportée, qui provient exclusivement de la production hauturière) en 2012 s’établit à 28 % (+ 8 points), niveau largement supérieur à la moyenne des cinq dernières années (16 %). Mais par comparaison intéressante, il est nécessaire de savoir qu’en 2001, la part de la pêche exportée atteignait 31 %.

Les produits de la pêche exportés en 2012 ont atteint une valeur de 1,6 milliard Fcfp pour un volume de 1 700 tonnes, soit respectivement + 86 % et + 61 % par rapport à 2011. Si la recette 2012 constitue un record, le tonnage exporté correspond à celui des ventes de 2000 et reste inférieur à 2001 et 2002 ! La demande mondiale de poissons reste soutenue et fait grimper les prix, ce qui bénéficie aux exportateurs polynésiens qui expédient leurs poissons vers une vingtaine de pays. Les États-Unis restent notre principal acheteur de poissons pour 900 millions de Fcfp, en hausse de 168% par rapport à 2011. La France arrive en seconde position avec 270 millions, un montant identique à 2011 mais pour un tonnage en baisse de 10 %. Hong Kong a fortement augmenté ses achats de poissons polynésiens pour 194 millions, soit 149 % de plus qu’en 2011.

Pour lire l'étude ISPF complète sur la pêche en 2012 en Polynésie française, CLIQUER ICI

Rédigé par Etude ISPF le Mardi 22 Octobre 2013 à 10:20 | Lu 1079 fois