ROME, 23 février 2012 (AFP) - Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a plaidé jeudi en faveur d'"une révolution numérique" pour lutter contre la faim dans le monde en renforçant la productivité des éleveurs à l'aide de systèmes satellitaires, de la technologie vidéo ou de la sélection des semences.
"Nous devons réfléchir très sérieusement sur la manière de profiter de la révolution numérique pour parvenir à des innovations y compris dans l'élevage", a déclaré le milliardaire philanthrope à Rome au cours de la réunion annuelle du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), une agence spécialisée de l'ONU.
"Si vous vous occupez des plus pauvres, vous devez vous occuper de l'agriculture. Nous sommes convaincus qu'il est possible pour les petits paysans de doubler, et dans certains cas de tripler, leur production au cours des 20 prochaines années, tout en préservant leurs terres", a poursuivi M. Gates.
Il a pris comme exemple de l'utilisation des technologies informatiques le séquençage du génome de manioc, qui permet aux paysans de prévoir le rendement des semences et de réduire le temps de développement d'une nouvelle variété de 10 ans à seulement 2 ans.
Bill Gates a également soutenu les échanges vidéo entre éleveurs sur leurs expérience ou l'utilisation de la technologie satellitaire développée par les divers ministères de la Défense du monde entier pour fournir un grand nombre de données sur les terrains agricoles.
Le milliardaire américain a également annoncé des dons d'environ 200 millions de dollars de la part de sa fondation caritative pour financer des recherches sur de nouveaux types de maïs résistants à la sécheresse, des vaccins pour le bétail et des projets pour la formation des paysans.
"Si nous ne faisons pas ce genre de choses, nous aurons un fossé numérique dans l'agriculture", a-t-il mis en garde.
"Les investissements dans l'agriculture représentent la meilleure arme contre la faim et la pauvreté", a-t-il ajouté, précisant que sa fondation avait déjà investi un total de deux milliards de dollars en faveur des paysans et de l'agriculture.
Il a également plaidé un faveur d'un système de "fiches publiques" donnant une sorte de "notes" aussi bien sur l'efficacité de l'agriculture dans les pays en développement, que sur les agences alimentaires onusiennes et les donateurs.
Il a critiqué l'actuel système d'aide alimentaire et agricole, le qualifiant de "dépassé et parfois inefficace", jugeant notamment que les trois agences onusiennes spécialisées et basées à Rome, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FA0), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le FIDA "doublonnaient".
Bill Gates s'est aussi dit favorable à l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les pays en développement et à d'importants investissements dans ces derniers de la part d'Etats étrangers, deux sujets qui divisent les organisations d'aide.
"Vous devriez aller parler aux gens qui cultivent le riz et leur demander si c'est important pour eux qu'il ait été créé dans un laboratoire quand leurs enfants ont suffisamment à manger", a-t-il dit.
Concernant le rachat des terres dans des pays pauvres par de riches investisseurs, il a estimé que "la personne la plus à risque est celle qui investit l'argent".
dt-ljm/glr/mr
"Nous devons réfléchir très sérieusement sur la manière de profiter de la révolution numérique pour parvenir à des innovations y compris dans l'élevage", a déclaré le milliardaire philanthrope à Rome au cours de la réunion annuelle du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), une agence spécialisée de l'ONU.
"Si vous vous occupez des plus pauvres, vous devez vous occuper de l'agriculture. Nous sommes convaincus qu'il est possible pour les petits paysans de doubler, et dans certains cas de tripler, leur production au cours des 20 prochaines années, tout en préservant leurs terres", a poursuivi M. Gates.
Il a pris comme exemple de l'utilisation des technologies informatiques le séquençage du génome de manioc, qui permet aux paysans de prévoir le rendement des semences et de réduire le temps de développement d'une nouvelle variété de 10 ans à seulement 2 ans.
Bill Gates a également soutenu les échanges vidéo entre éleveurs sur leurs expérience ou l'utilisation de la technologie satellitaire développée par les divers ministères de la Défense du monde entier pour fournir un grand nombre de données sur les terrains agricoles.
Le milliardaire américain a également annoncé des dons d'environ 200 millions de dollars de la part de sa fondation caritative pour financer des recherches sur de nouveaux types de maïs résistants à la sécheresse, des vaccins pour le bétail et des projets pour la formation des paysans.
"Si nous ne faisons pas ce genre de choses, nous aurons un fossé numérique dans l'agriculture", a-t-il mis en garde.
"Les investissements dans l'agriculture représentent la meilleure arme contre la faim et la pauvreté", a-t-il ajouté, précisant que sa fondation avait déjà investi un total de deux milliards de dollars en faveur des paysans et de l'agriculture.
Il a également plaidé un faveur d'un système de "fiches publiques" donnant une sorte de "notes" aussi bien sur l'efficacité de l'agriculture dans les pays en développement, que sur les agences alimentaires onusiennes et les donateurs.
Il a critiqué l'actuel système d'aide alimentaire et agricole, le qualifiant de "dépassé et parfois inefficace", jugeant notamment que les trois agences onusiennes spécialisées et basées à Rome, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FA0), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le FIDA "doublonnaient".
Bill Gates s'est aussi dit favorable à l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les pays en développement et à d'importants investissements dans ces derniers de la part d'Etats étrangers, deux sujets qui divisent les organisations d'aide.
"Vous devriez aller parler aux gens qui cultivent le riz et leur demander si c'est important pour eux qu'il ait été créé dans un laboratoire quand leurs enfants ont suffisamment à manger", a-t-il dit.
Concernant le rachat des terres dans des pays pauvres par de riches investisseurs, il a estimé que "la personne la plus à risque est celle qui investit l'argent".
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