Cuve de Fare Ute – Crédit photo : Greg Boissy.
Tahiti, le 13 avril 2023 – L'Observatoire polynésien de l'énergie (OPE) a révélé mercredi, son bilan énergétique de la Polynésie pour l'année 2021. Il est y notamment constaté une baisse de 2,3 points du taux de pénétration des énergies renouvelables sur un an. L'OPE révèle également qu’en 2021, 368 millions de litres d'hydrocarbures ont été importés, un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes.
L'Observatoire polynésien de l'énergie (OPE) a dévoilé mercredi, le bilan énergétique de la Polynésie pour l'année 2021. Cette nouvelle édition, centralise l'ensemble des informations relatives au secteur de l'énergie pour cette année-là. Si le rapport confirme bien la reprise économique après la crise du Covid-19, il met également en lumière une baisse du taux de la pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique. En effet celui-ci a été mesuré à 28,2%, soit en baisse de 2,3 points par rapport à l'année précédente, alors que les engagements pris par le Pays en 2014, avaient pour objectif de produire 50% de son électricité via des sources renouvelables en 2020. Un engagement modifié et fixé à 75% pour 2030, mais qui reste très loin de la réalité actuelle en matière de dépendance énergétique. Cette baisse de 2,3 points, peut, selon l'OPE, s'expliquer d'une part “par la reprise économique ayant eu pour effet l’augmentation du recours aux énergies fossiles, et d’autre part, par une diminution de la production hydraulique, causée par de faibles précipitations en début d’année et un programme de réhabilitation de ces ouvrages. L’augmentation, en 2021 de la production photovoltaïque, ne permet pas de compenser ces effets”.
Reste que la production nette d'électricité en Polynésie qui s'est élevé à 671 gigawattheures (GWh) en 2021 était dont principalement issue d'énergie thermique et donc d’hydrocarbures, mettant une année de plus en avant l'hyper-dépendance du fenua quant aux importations énergétiques.
368 millions de litres d'hydrocarbures
En 2021, 338 millions de litres d'hydrocarbures, soit 300,91 kilotonnes de pétrole (ktep) ont été importées au fenua, dont principalement du gazole et de l'essence sans plomb, mais également des carburéacteurs, du GPL ou encore du fioul. Ce volume a été en augmentation par rapport aux dix dernières années, reléguant le record de 2018 et ses 300 ktep d'hydrocarbures alors importés. Dans le détail, “le gazole a vu ses importations augmenter de 50% en volume par rapport à 2020, du fait notamment qu’à partir de mars 2021, il a entièrement remplacé le fioul dans la production d’électricité thermique à Tahiti”, souligne l'Observatoire polynésien de l'énergie dans son rapport. Des carburants qui servent en partie au secteur de la production électrique, mais pas seulement, puisque dans la consommation finale d'énergie pour cette année-là, l'électricité ne représentait que 23% du total contre 66% pour celui des transports. En 2021, le routier représentait à lui seul plus de la moitié de la consommation d'énergie finale avec 52%. Le maritime et l'aérien, qui complète la catégorie des transports, ont respectivement représenté 9% et 5%. “Les transports aériens et maritimes n'incluent pas l'avitaillement et le soutage maritime international”, précise toutefois l'observatoire polynésien de l'énergie.
9,5 tonnes de CO2 par habitant
Si la production d'électricité, en matière de quantité et de mix énergétique, reste stable depuis une dizaine d'années, il est intéressant de noter que les émissions territoriales de gaz à effet de serre (GES) liées à cette même production d'électricité ont baissé significativement en 2021. En effet, cette année-là, celles-ci étaient de 333 kilotonnes de CO2, contre 503 en 2020, soit 489 grammes de CO2 par Kwh en 2021. Les émissions liées à l'électricité sont en déclin depuis 2013, un constat qui s'explique notamment par la “diminution de la production thermique sur l'île de Tahiti compensée par une augmentation de la production d'hydroélectricité, moins émettrice en GES”. À noter aussi que le facteur d'émission de GES de Tahiti est inférieur à l'ensemble du reste de la Polynésie, en raison d’une “plus grande capacité de production d'énergie renouvelable”. Les secteurs qui émettent le plus de GES au fenua sont, sans surprise le transport et les déchets, avec 465 et 174 ktCO2. Le rapport révèle également, pour la troisième année consécutive, la quantité de GES émise par personne et par an. En 2020, l'observatoire polynésien de l'énergie nous apprend qu'elle était de 9,5 tonnes de CO2 par habitant. Soit une réduction 1,1 tCO2 par rapport à 2019. Une baisse en trompe-l'œil, puisqu'elle s'explique par les restrictions de déplacements liés à la crise sanitaire. Malgré tout, ces chiffres sont bien loin de l'objectif des 2 tCO2 par personne, signé lors de la COP 21 à Paris, afin de maintenir le réchauffement climatique à +2 degrés.
Ce bilan de l'année 2021, montre que la Polynésie a stagné dans sa quête d'augmentation de production d'énergie renouvelable, malgré l’ambitions politique affichée. Malgré tout cette année-là, des choix forts, comme le lancement du premier appel à projet portant sur des installations photovoltaïques avec stockage à Tahiti, qui pourront notamment permettre de doubler la production d'énergie solaire sur Tahiti et l'arrêt du recours au fioul lourd comme combustible pour la centrale de la Punaruu, ont été pris pour tenter d'améliorer le mix énergétique et de réduire la dépendance de la Polynésie aux hydrocarbures.
L'Observatoire polynésien de l'énergie (OPE) a dévoilé mercredi, le bilan énergétique de la Polynésie pour l'année 2021. Cette nouvelle édition, centralise l'ensemble des informations relatives au secteur de l'énergie pour cette année-là. Si le rapport confirme bien la reprise économique après la crise du Covid-19, il met également en lumière une baisse du taux de la pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique. En effet celui-ci a été mesuré à 28,2%, soit en baisse de 2,3 points par rapport à l'année précédente, alors que les engagements pris par le Pays en 2014, avaient pour objectif de produire 50% de son électricité via des sources renouvelables en 2020. Un engagement modifié et fixé à 75% pour 2030, mais qui reste très loin de la réalité actuelle en matière de dépendance énergétique. Cette baisse de 2,3 points, peut, selon l'OPE, s'expliquer d'une part “par la reprise économique ayant eu pour effet l’augmentation du recours aux énergies fossiles, et d’autre part, par une diminution de la production hydraulique, causée par de faibles précipitations en début d’année et un programme de réhabilitation de ces ouvrages. L’augmentation, en 2021 de la production photovoltaïque, ne permet pas de compenser ces effets”.
Reste que la production nette d'électricité en Polynésie qui s'est élevé à 671 gigawattheures (GWh) en 2021 était dont principalement issue d'énergie thermique et donc d’hydrocarbures, mettant une année de plus en avant l'hyper-dépendance du fenua quant aux importations énergétiques.
368 millions de litres d'hydrocarbures
En 2021, 338 millions de litres d'hydrocarbures, soit 300,91 kilotonnes de pétrole (ktep) ont été importées au fenua, dont principalement du gazole et de l'essence sans plomb, mais également des carburéacteurs, du GPL ou encore du fioul. Ce volume a été en augmentation par rapport aux dix dernières années, reléguant le record de 2018 et ses 300 ktep d'hydrocarbures alors importés. Dans le détail, “le gazole a vu ses importations augmenter de 50% en volume par rapport à 2020, du fait notamment qu’à partir de mars 2021, il a entièrement remplacé le fioul dans la production d’électricité thermique à Tahiti”, souligne l'Observatoire polynésien de l'énergie dans son rapport. Des carburants qui servent en partie au secteur de la production électrique, mais pas seulement, puisque dans la consommation finale d'énergie pour cette année-là, l'électricité ne représentait que 23% du total contre 66% pour celui des transports. En 2021, le routier représentait à lui seul plus de la moitié de la consommation d'énergie finale avec 52%. Le maritime et l'aérien, qui complète la catégorie des transports, ont respectivement représenté 9% et 5%. “Les transports aériens et maritimes n'incluent pas l'avitaillement et le soutage maritime international”, précise toutefois l'observatoire polynésien de l'énergie.
9,5 tonnes de CO2 par habitant
Si la production d'électricité, en matière de quantité et de mix énergétique, reste stable depuis une dizaine d'années, il est intéressant de noter que les émissions territoriales de gaz à effet de serre (GES) liées à cette même production d'électricité ont baissé significativement en 2021. En effet, cette année-là, celles-ci étaient de 333 kilotonnes de CO2, contre 503 en 2020, soit 489 grammes de CO2 par Kwh en 2021. Les émissions liées à l'électricité sont en déclin depuis 2013, un constat qui s'explique notamment par la “diminution de la production thermique sur l'île de Tahiti compensée par une augmentation de la production d'hydroélectricité, moins émettrice en GES”. À noter aussi que le facteur d'émission de GES de Tahiti est inférieur à l'ensemble du reste de la Polynésie, en raison d’une “plus grande capacité de production d'énergie renouvelable”. Les secteurs qui émettent le plus de GES au fenua sont, sans surprise le transport et les déchets, avec 465 et 174 ktCO2. Le rapport révèle également, pour la troisième année consécutive, la quantité de GES émise par personne et par an. En 2020, l'observatoire polynésien de l'énergie nous apprend qu'elle était de 9,5 tonnes de CO2 par habitant. Soit une réduction 1,1 tCO2 par rapport à 2019. Une baisse en trompe-l'œil, puisqu'elle s'explique par les restrictions de déplacements liés à la crise sanitaire. Malgré tout, ces chiffres sont bien loin de l'objectif des 2 tCO2 par personne, signé lors de la COP 21 à Paris, afin de maintenir le réchauffement climatique à +2 degrés.
Ce bilan de l'année 2021, montre que la Polynésie a stagné dans sa quête d'augmentation de production d'énergie renouvelable, malgré l’ambitions politique affichée. Malgré tout cette année-là, des choix forts, comme le lancement du premier appel à projet portant sur des installations photovoltaïques avec stockage à Tahiti, qui pourront notamment permettre de doubler la production d'énergie solaire sur Tahiti et l'arrêt du recours au fioul lourd comme combustible pour la centrale de la Punaruu, ont été pris pour tenter d'améliorer le mix énergétique et de réduire la dépendance de la Polynésie aux hydrocarbures.