Bientôt jugé pour homicide involontaire, il se fait contrôler à 1,2 gramme


Le prévenu, qui était présenté ce jeudi en comparution immédiate pour conduite en état d’ébriété, doit être jugé en avril prochain pour « homicide involontaire aggravé ». En Août 2015, l’homme avait provoqué la mort d’un individu alors qu’il conduisait avec un taux d’alcool d’1, 9 gramme.

L’on aurait pu croire l’homme échaudé par le drame qu’il avait causé en 2015 mais il n’en a rien été. Un individu de 40 ans était jugé ce jeudi en comparution immédiate pour conduite en état d’ébriété. Le 26 janvier dernier, le prévenu, père de trois enfants, avait été arrêté lors d’un contrôle routier à Papara. Il conduisait alors avec un taux d’alcool d’1,2 gramme par litre de sang.



homicide involontaire

Bien que jugé ce jeudi pour ces seuls faits, l’homme n’a pu échapper à l’évocation de sa mise en examen pour homicide involontaire en 2015. La présidente du tribunal a évoqué le drame : « ce qui est ennuyeux monsieur, c’est qu’il y a eu un mort à l’époque (…) On n’oublie pas lorsque l’on tue quelqu’un ! » L’homme doit en effet comparaître en avril prochain pour homicide involontaire aggravé. Il y a presque trois ans, le prévenu avait causé la mort d’un homme alors qu’il conduisait ivre. Il avait pris la fuite avant d’être interpellé. Après 5 mois de détention provisoire, il avait été placé sous contrôle judiciaire et avait pu reprendre son emploi de chauffeur poids lourd.

Revenant aux faits pour lequel l’homme comparaissait, la présidente du tribunal a ajouté : « ce qui fait froid dans le dos, c’est que vous dû conduire bien plus qu’une seule fois en ayant bu. »

Lourde tâche pour l’avocate de la défense, dont le client s’est très peu exprimé lors de sa comparution : « pourquoi n’a-t-on pas mis de garde-fou à quelqu’un qui avait fauté si gravement ? Le cas est particulier et pose un problème moral car, juridiquement, mon client est toujours présumé innocent puisqu’il n’a pas encore été jugé dans ce dossier d’homicide involontaire. »

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a exprimé son indignation : « trop, c’est trop ! Quand on a déjà été poursuivi pour une infraction aussi grave, il y a une exemplarité supérieure, supplémentaire, à montrer vis-à-vis de son entourage et de la famille de la victime. Au regard du risque de renouvellement de l’infraction, l’incarcération doit lui être infligé. » Le représentant du ministère public a requis une peine « pas inférieure » à 4 mois de prison. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l’homme à six mois de prison ferme et mandat de dépôt.

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 1 Février 2018 à 17:19 | Lu 2480 fois