La diminution importante du nombre de chiens est un enjeu aussi pour le développement du tourisme
RAIATEA, le 14 février 2019. La Communauté de Communes Hava’i a lancé la deuxième phase de sa gestion des animaux errants. Objectif : mettre en place un chenil sur chaque île.
La Communauté de Communes Hava’i (Tumaraa, Taputapuatea, Uturoa, Huahine, Taha’a et Maupiti) a lancé en juin dernier une étude pour établir un diagnostic précis sur la situation des chiens errants, évaluer les problèmes rencontrés à cause des animaux errants et/ou dangereux, dénombrer le nombre d’attaques par année et recenser les actions et les infrastructures existantes. Pendant cette première phase, la communauté de communes est allée à la rencontre des habitants, de vétérinaires, de la gendarmerie, des associations.
La Communauté de Communes Hava’i souhaite pouvoir ramasser tous les animaux errants et précise que seront considérés comme animaux errants tout animal domestique (chien, chat, cochon…) étant à plus de 100 mètres de leur domicile.
Les agents des communes devront être formés par des professionnels afin de réaliser ces ramassages en toute sécurité. La prise en charge de ces animaux errants se fera dans des chenils.
Un chenil sera mise en place sur chaque île avec un budget d’environ 2,5 millions de Fcfp par chenil. La gestion de ces chenils se fera idéalement par délégation de service public précise la Communauté de communes. C’est-à-dire qu’une association et/ou un vétérinaire sera désigné par le chenil, suite à une procédure mise en place, afin d’assurer le bon fonctionnement de ces derniers et le bon traitement des animaux. Des associations seront mise en place sur chaque île si elles n’existent pas.
Toute personne possédant un animal domestique devra mettre un collier (avec nom du propriétaire, numéro de téléphone, adresse géographique) ou un tatouage, ou une puce électronique afin de permettre une identification rapide des animaux.
La communauté de communes lancera une campagne de communication pour informer la population sur la réglementation en vigueur et rappeler les obligations et les sanctions concernant la possession d’animaux domestiques et/ou dangereux. "L’objectif principal est de renforcer la sécurité de la population en obligeant les propriétaires et notamment ceux possédant des animaux dangereux, d’être dans les règles", souligne la communauté de communes.
Mais mettre en place un chenil n’est pas si évident pour les communes. Alors que la fourrière intercommunale de Punaauia et de Paea a été inaugurée en février 2018 après deux ans de travaux, la fourrière n’a en fait toujours pas accueilli de chien faute d’avoir encore obtenu toutes les autorisations pour accueillir les chiens et ensuite les incinérer.
Un enjeu pour le tourisme
La diminution importante du nombre de chiens est un enjeu aussi pour le développement du tourisme. Régulièrement, des touristes se plaignent de la présence de chiens errants. Un couple de touristes avait ainsi interpellé les médias après avoir été agressé. « Nous avons visité Moorea, Fakarava et Tahiti. Nous avons été surpris, partout où nous sommes allés, par la présence de chiens en grand nombre et parfois agressifs, voire dangereux comme nous pouvons en témoigner », écrivait le couple. « Anne-Dore a été gravement blessée alors qu’elle se promenait sur la plage publique de Temae, non loin de l’aérodrome de Moorea. Elle suivait le rivage lorsque, sortie d’une propriété en bord de mer, une meute de quatre à cinq chiens s’est précipitée sur elle en aboyant. Un chien l’a gravement mordue. »
A Bora Bora, la commune a misé sur la stérilisation pour réduire le nombre de chiens errants. Elle a décidé d’attribuer depuis trois ans une subvention annuelle de six millions de Fcfp à l’association Bora Bora Animara pour qu’elle stérilise les chiens.
En 2018, l’association a fait stériliser 323 chiens ou chiennes et 273 chats ou chattes. Parmi ceux-ci, 263 chiens avaient des propriétaires et 144 chats avaient des propriétaires. « De plus en plus de gens viennent spontanément pour stériliser leur animal. Ils viennent plus facilement d’eux-mêmes. Il y a une prise de conscience qu’il faut éviter la surpopulation des chiens et des chats. Nous faisons beaucoup de porte-à-porte pour expliquer cela », explique-t-on à l’association Bora Bora Animara. "Les gens constatent que leurs animaux sont moins agressifs après avoir été stérilisés. »
La Communauté de Communes Hava’i (Tumaraa, Taputapuatea, Uturoa, Huahine, Taha’a et Maupiti) a lancé en juin dernier une étude pour établir un diagnostic précis sur la situation des chiens errants, évaluer les problèmes rencontrés à cause des animaux errants et/ou dangereux, dénombrer le nombre d’attaques par année et recenser les actions et les infrastructures existantes. Pendant cette première phase, la communauté de communes est allée à la rencontre des habitants, de vétérinaires, de la gendarmerie, des associations.
La Communauté de Communes Hava’i souhaite pouvoir ramasser tous les animaux errants et précise que seront considérés comme animaux errants tout animal domestique (chien, chat, cochon…) étant à plus de 100 mètres de leur domicile.
Les agents des communes devront être formés par des professionnels afin de réaliser ces ramassages en toute sécurité. La prise en charge de ces animaux errants se fera dans des chenils.
Un chenil sera mise en place sur chaque île avec un budget d’environ 2,5 millions de Fcfp par chenil. La gestion de ces chenils se fera idéalement par délégation de service public précise la Communauté de communes. C’est-à-dire qu’une association et/ou un vétérinaire sera désigné par le chenil, suite à une procédure mise en place, afin d’assurer le bon fonctionnement de ces derniers et le bon traitement des animaux. Des associations seront mise en place sur chaque île si elles n’existent pas.
Toute personne possédant un animal domestique devra mettre un collier (avec nom du propriétaire, numéro de téléphone, adresse géographique) ou un tatouage, ou une puce électronique afin de permettre une identification rapide des animaux.
La communauté de communes lancera une campagne de communication pour informer la population sur la réglementation en vigueur et rappeler les obligations et les sanctions concernant la possession d’animaux domestiques et/ou dangereux. "L’objectif principal est de renforcer la sécurité de la population en obligeant les propriétaires et notamment ceux possédant des animaux dangereux, d’être dans les règles", souligne la communauté de communes.
Mais mettre en place un chenil n’est pas si évident pour les communes. Alors que la fourrière intercommunale de Punaauia et de Paea a été inaugurée en février 2018 après deux ans de travaux, la fourrière n’a en fait toujours pas accueilli de chien faute d’avoir encore obtenu toutes les autorisations pour accueillir les chiens et ensuite les incinérer.
Un enjeu pour le tourisme
La diminution importante du nombre de chiens est un enjeu aussi pour le développement du tourisme. Régulièrement, des touristes se plaignent de la présence de chiens errants. Un couple de touristes avait ainsi interpellé les médias après avoir été agressé. « Nous avons visité Moorea, Fakarava et Tahiti. Nous avons été surpris, partout où nous sommes allés, par la présence de chiens en grand nombre et parfois agressifs, voire dangereux comme nous pouvons en témoigner », écrivait le couple. « Anne-Dore a été gravement blessée alors qu’elle se promenait sur la plage publique de Temae, non loin de l’aérodrome de Moorea. Elle suivait le rivage lorsque, sortie d’une propriété en bord de mer, une meute de quatre à cinq chiens s’est précipitée sur elle en aboyant. Un chien l’a gravement mordue. »
A Bora Bora, la commune a misé sur la stérilisation pour réduire le nombre de chiens errants. Elle a décidé d’attribuer depuis trois ans une subvention annuelle de six millions de Fcfp à l’association Bora Bora Animara pour qu’elle stérilise les chiens.
En 2018, l’association a fait stériliser 323 chiens ou chiennes et 273 chats ou chattes. Parmi ceux-ci, 263 chiens avaient des propriétaires et 144 chats avaient des propriétaires. « De plus en plus de gens viennent spontanément pour stériliser leur animal. Ils viennent plus facilement d’eux-mêmes. Il y a une prise de conscience qu’il faut éviter la surpopulation des chiens et des chats. Nous faisons beaucoup de porte-à-porte pour expliquer cela », explique-t-on à l’association Bora Bora Animara. "Les gens constatent que leurs animaux sont moins agressifs après avoir été stérilisés. »
Que prévoit la règlementation ?
La divagation des animaux domestiques est interdite dans les communes de Polynésie française, en application de l’article 23 de la loi 2008-582 du 20 juin 2008 qui renforce les mesures du Code rural pour la prévention et la protection des personnes contre les chiens dangereux.
La loi prévoit en outre que les propriétaires de chiens de 1re et 2e catégories (d’attaque et de défense) aient soumis leur chien à une évaluation comportementale, qu’ils soient titulaires d’une attestation d’aptitude après avoir suivi une formation, et disposent d’un permis de détention.
Il incombe notamment aux maires de prendre les mesures pour éviter toute situation à risque dans sa commune. La responsabilité des élus municipaux, et celle de leur commune, peuvent être engagées. Les maires ont l’obligation de prendre toutes les dispositions pour empêcher la divagation des animaux. Le cas échéant cette obligation indique de faire saisir les animaux seuls sur les espaces publics et les faire conduire dans un lieu de dépôt, refuge ou fourrière. A l’issue d’un délai de huit jours, l’animal non réclamé par son propriétaire, considéré comme abandonné peut être cédé ou euthanasié.
La loi prévoit en outre que les propriétaires de chiens de 1re et 2e catégories (d’attaque et de défense) aient soumis leur chien à une évaluation comportementale, qu’ils soient titulaires d’une attestation d’aptitude après avoir suivi une formation, et disposent d’un permis de détention.
Il incombe notamment aux maires de prendre les mesures pour éviter toute situation à risque dans sa commune. La responsabilité des élus municipaux, et celle de leur commune, peuvent être engagées. Les maires ont l’obligation de prendre toutes les dispositions pour empêcher la divagation des animaux. Le cas échéant cette obligation indique de faire saisir les animaux seuls sur les espaces publics et les faire conduire dans un lieu de dépôt, refuge ou fourrière. A l’issue d’un délai de huit jours, l’animal non réclamé par son propriétaire, considéré comme abandonné peut être cédé ou euthanasié.