NOUMEA, 28 octobre 2011 (AFP) - L'ancien ministre de l'Outre-mer, Bernard Pons, s'est dit "indigné" par le film "L'ordre et la morale" de Mathieu Kassovitz, qui relate le drame de l'île d'Ouvéa en 1988 en Nouvelle-Calédonie, a rapporté vendredi la presse locale.
Dans une interview au journal Les Nouvelles Calédoniennes, M.Pons, ministre du gouvernement de Jacques Chirac au moment des faits, explique qu'il a éprouvé "indignation, tristesse et étonnement" à la vue de ce film.
"Je pensais qu'un tel metteur en scène, qui se targue d'avoir mis dix années à faire ce film, avait eu un souci d'objectivité", a-t-il déclaré, en démentant que "l'assaut final aurait été dicté par des sombres calculs politiques".
"L'ordre et la morale" retrace l'épisode le plus tragique de l'histoire récente de la Nouvelle-Calédonie, lorsqu'entre les deux tours de l'élection présidentielle en avril et mai 1988, une attaque et une prise d'otages de gendarmes par un commando indépendantiste avait fait en tout 25 morts: 19 Kanak et 6 militaires.
L'assaut militaire le 5 mai 1988 contre la grotte de Gossanah à Ouvéa, où étaient retenus les otages, a soulevé la polémique en raison de sa violence et des conditions de la mort de certains indépendantistes.
Alors que le film s'est notamment appuyé sur le témoignage de Philippe Legorjus, à l'époque patron du GIGN, Bernard Pons affirme que ce dernier "a dit une chose et son contraire".
"Ma version (....) et c'était aussi celle de Philippe Legorjus, le 3 mai 1988 est que toutes les démarches pour aboutir à une négociation avaient échoué, en raison du refus catégorique des preneurs d'otages", a déclaré l'ancien ministre, affirmant "qu'il n'y avait pas d'autre solution" que l'assaut.
"L'ordre et la Morale", qui sort en métropole le 16 novembre, alimente le débat sur le Caillou, car le seul exploitant de salles de cinéma de Nouméa a choisi de ne pas le mettre à l'affiche, le jugeant "trop polémique et caricatural".
cw/fm
Dans une interview au journal Les Nouvelles Calédoniennes, M.Pons, ministre du gouvernement de Jacques Chirac au moment des faits, explique qu'il a éprouvé "indignation, tristesse et étonnement" à la vue de ce film.
"Je pensais qu'un tel metteur en scène, qui se targue d'avoir mis dix années à faire ce film, avait eu un souci d'objectivité", a-t-il déclaré, en démentant que "l'assaut final aurait été dicté par des sombres calculs politiques".
"L'ordre et la morale" retrace l'épisode le plus tragique de l'histoire récente de la Nouvelle-Calédonie, lorsqu'entre les deux tours de l'élection présidentielle en avril et mai 1988, une attaque et une prise d'otages de gendarmes par un commando indépendantiste avait fait en tout 25 morts: 19 Kanak et 6 militaires.
L'assaut militaire le 5 mai 1988 contre la grotte de Gossanah à Ouvéa, où étaient retenus les otages, a soulevé la polémique en raison de sa violence et des conditions de la mort de certains indépendantistes.
Alors que le film s'est notamment appuyé sur le témoignage de Philippe Legorjus, à l'époque patron du GIGN, Bernard Pons affirme que ce dernier "a dit une chose et son contraire".
"Ma version (....) et c'était aussi celle de Philippe Legorjus, le 3 mai 1988 est que toutes les démarches pour aboutir à une négociation avaient échoué, en raison du refus catégorique des preneurs d'otages", a déclaré l'ancien ministre, affirmant "qu'il n'y avait pas d'autre solution" que l'assaut.
"L'ordre et la Morale", qui sort en métropole le 16 novembre, alimente le débat sur le Caillou, car le seul exploitant de salles de cinéma de Nouméa a choisi de ne pas le mettre à l'affiche, le jugeant "trop polémique et caricatural".
cw/fm