En 2022, Bernard Di Rollo fêtera les 20 ans de son club, Vénus Dojo.
Tahiti, le 9 août 2021 - Bernard Di Rollo est l'une des figures emblématiques des arts martiaux au fenua. Il y a vingt ans, il fondait son club de judo à Mahina, le Vénus Dojo, devenu au fil des années l'un des plus importants du territoire. Il s'est également rapidement intéressé au jiu-jitsu brésilien et s'est positionné récemment comme le premier organisateur de soirée de MMA en Polynésie avec son association Tahiti Xtrem Art. Portrait d'un véritable touche à tout.
D'un café-concert à Vienne à un club de judo à Mahina. C'est en résumé le grand saut qu'à fait Bernard Di Rollo, 60 ans, au début des années 2000. “Je venais de vendre mon affaire de café-concert, orienté rock, country en France et deux amies venaient de s'installer à Tahiti. Elles m'ont dit de passer parce qu'il y avait des choses à faire ici dans le secteur de l'animation”, indique l'intéressé.
Sauf qu'une fois sur place c'est sa passion pour le judo, art martial qu'il pratique depuis ses 5 ans, qui prendra le dessus. “Quand je suis arrivé je n'avais pas cette idée de lancer mon club de judo. Je me suis licencié dans un club à Paea et en discutant avec le prof, j'ai vu qu'il y avait avec mes diplômes des possibilités de monter ici ma propre structure. J'ai vécu pendant longtemps dans le monde de la nuit et je n'avais plus forcément envie de cette vie-là. J'ai donc monté des dossiers pour Punaauia et Mahina et c'est à Mahina où j'ai eu les contacts les plus faciles.”
80 mètres carrés et deux poteaux pour commencer
Et le 1er mai 2002, le Vénus Dojo voit le jour. Les premiers cours de judo sont organisés à l'époque dans une salle de la mairie de Mahina. “On avait 80 mètres carré avec deux poteaux au milieu et pas très adapté aux sports de combat. Mais ça nous allait très bien”, sourit le sensei Di Rollo.
Mais assez rapidement le judo se fait une place aux côtés du football, le sport roi. “On était les seuls à l'époque à Mahina à proposer des sports de combat. On a vite été à l'étroit.” Et donc en 2007, lorsque l'extension de la salle omnisports de Mahina fut terminée, le Vénus Dojo y installe ses tatamis s'imposant au fil des années comme l'un des meilleurs clubs du fenua et formant l'élite du judo polynésien. On peut citer Krystal Garcia aujourd'hui à l'INSEP, ou encore Teipoteani Tevenino, Poerava Temakeu, Maevarau Le Gayic et Gaston Descamps, tous médaillés aux derniers Jeux du Pacifique aux Samoa.
La recette du succès ? “J’ai commencé le judo dans le petit club de Givors, dans la région lyonnaise. Un petit club mais qui faisait de gros résultats sur la scène nationale. Djamel Bouras, champion olympique de judo en 1996, vient de Givors. Il y avait une ambiance familiale à Givors et c'est ce que j'ai essayé de récréer ici à Mahina.”
A jamais le premier pour le MMA
Dans sa lancée il se lance également le défi d'organiser la première soirée de MMA en Polynésie. Il crée l'association Tahiti Xtrem Art et avec ses partenaires privés commande le premier octogone du territoire, avant de proposer le 12 juin la première soirée de combat de MMA made in fenua. Un véritable show à l'américaine qui s'est joué à guichet fermé. Douze combats au programme et zéro blessé à l'issue. De quoi tordre le cou à toutes les idées reçues sur la discipline. “Le but c'était de montrer au public et aux instances que ça peut être bien fait, ça peut être rassurant, sécurisé et qu'il n'y pas de soucis. C'est un sport de combat comme un autre. Et vu le développement de la discipline ça ne m'étonnerait pas de retrouver très prochainement le MMA aux JO. J'ai regardé les JO de Tokyo et les combats de judo en particulier. Il y avait des moments où l'on s'ennuyait. Dans une discipline comme le MMA il y a moins de temps morts. Et puis c'est ce que les gens veulent pratiquer et c'est ce que le public veut voir aussi.”
Une deuxième soirée de MMA était prévue samedi dernier, sauf que la flambée épidémique a contraint Bernard Di Rollo à reporter l'événement à novembre. Il en faudra plus pour qu'il jette l'éponge.
D'un café-concert à Vienne à un club de judo à Mahina. C'est en résumé le grand saut qu'à fait Bernard Di Rollo, 60 ans, au début des années 2000. “Je venais de vendre mon affaire de café-concert, orienté rock, country en France et deux amies venaient de s'installer à Tahiti. Elles m'ont dit de passer parce qu'il y avait des choses à faire ici dans le secteur de l'animation”, indique l'intéressé.
Sauf qu'une fois sur place c'est sa passion pour le judo, art martial qu'il pratique depuis ses 5 ans, qui prendra le dessus. “Quand je suis arrivé je n'avais pas cette idée de lancer mon club de judo. Je me suis licencié dans un club à Paea et en discutant avec le prof, j'ai vu qu'il y avait avec mes diplômes des possibilités de monter ici ma propre structure. J'ai vécu pendant longtemps dans le monde de la nuit et je n'avais plus forcément envie de cette vie-là. J'ai donc monté des dossiers pour Punaauia et Mahina et c'est à Mahina où j'ai eu les contacts les plus faciles.”
80 mètres carrés et deux poteaux pour commencer
Et le 1er mai 2002, le Vénus Dojo voit le jour. Les premiers cours de judo sont organisés à l'époque dans une salle de la mairie de Mahina. “On avait 80 mètres carré avec deux poteaux au milieu et pas très adapté aux sports de combat. Mais ça nous allait très bien”, sourit le sensei Di Rollo.
Mais assez rapidement le judo se fait une place aux côtés du football, le sport roi. “On était les seuls à l'époque à Mahina à proposer des sports de combat. On a vite été à l'étroit.” Et donc en 2007, lorsque l'extension de la salle omnisports de Mahina fut terminée, le Vénus Dojo y installe ses tatamis s'imposant au fil des années comme l'un des meilleurs clubs du fenua et formant l'élite du judo polynésien. On peut citer Krystal Garcia aujourd'hui à l'INSEP, ou encore Teipoteani Tevenino, Poerava Temakeu, Maevarau Le Gayic et Gaston Descamps, tous médaillés aux derniers Jeux du Pacifique aux Samoa.
La recette du succès ? “J’ai commencé le judo dans le petit club de Givors, dans la région lyonnaise. Un petit club mais qui faisait de gros résultats sur la scène nationale. Djamel Bouras, champion olympique de judo en 1996, vient de Givors. Il y avait une ambiance familiale à Givors et c'est ce que j'ai essayé de récréer ici à Mahina.”
A jamais le premier pour le MMA
Dans sa lancée il se lance également le défi d'organiser la première soirée de MMA en Polynésie. Il crée l'association Tahiti Xtrem Art et avec ses partenaires privés commande le premier octogone du territoire, avant de proposer le 12 juin la première soirée de combat de MMA made in fenua. Un véritable show à l'américaine qui s'est joué à guichet fermé. Douze combats au programme et zéro blessé à l'issue. De quoi tordre le cou à toutes les idées reçues sur la discipline. “Le but c'était de montrer au public et aux instances que ça peut être bien fait, ça peut être rassurant, sécurisé et qu'il n'y pas de soucis. C'est un sport de combat comme un autre. Et vu le développement de la discipline ça ne m'étonnerait pas de retrouver très prochainement le MMA aux JO. J'ai regardé les JO de Tokyo et les combats de judo en particulier. Il y avait des moments où l'on s'ennuyait. Dans une discipline comme le MMA il y a moins de temps morts. Et puis c'est ce que les gens veulent pratiquer et c'est ce que le public veut voir aussi.”
Une deuxième soirée de MMA était prévue samedi dernier, sauf que la flambée épidémique a contraint Bernard Di Rollo à reporter l'événement à novembre. Il en faudra plus pour qu'il jette l'éponge.
Le 12 juin, Bernard Di Rollo et son association Tahiti Xtrem Art organisaient la première soirée de combat du MMA polynésien.