Papeete, le 11/08/2015- Le 'uru décliné sous toutes ses formes. C'est possible avec les bonnes idées de Benjamin Huber. Installé à Paofai, il fourmille d'idées pour valoriser ce fruit ancestral. Rencontre.
Chaque matin, c'est le même rituel, Benjamin Huber, dit Beni, récupère les 'uru chez lui, dans les hauteurs de Paofai, à Papeete. Ce suisse, installé à Tahiti depuis 10 ans, est un vrai entrepreneur. " A Tahiti, tu peux tout faire quand tu as des idées", s'enthousiasme-t-il. C'est lui qui a imaginé la farine de 'Uru (appelé aussi fruit de l'arbre à pain). "Trop de 'uru tombe de l'arbre, c'est du gaspillage, il fallait trouver une solution". Il a donc décidé de le valoriser il y a deux ans. Le principe est simple : les tahitiens viennent directement lui apporter leur 'uru tombé de l'arbre le matin-même (il faut le contacter auparavant) et ensuite, il se charge de le transformer.
Benjamin Huber achète 50 Fcfp le kilo d'Uru, il revend ensuite sa farine moulue 1000 Fcfp le kilo. " C'est à peu près le même prix que la farine sans gluten dans les supermarchés" commente-t-il. En effet, la farine de 'uru colle parfaitement avec les tendances actuelles de l'alimentation. Sans gluten, elle s'adapte aux régimes des personnes intolérantes. Pour cuisiner, il faut utiliser 50 % de farine de 'uru par rapport aux quantités données pour la farine de blé car la farine de 'uru absorbe moins l'eau.
CHIPS, BAGUETTES ET MUFFINS
Dans son atelier, à l'arrière de sa maison, Benjamin Huber coupe, râpe et sèche les 'uru avec l'aide de deux employés. Pour produire 50 kg de farines, il lui faut 200 kg de 'uru mais il tient à garder son processus de fabrication secret. Il n'est pas le seul à fabriquer de la farine, le service de développement rural (SDR) de Papara travaille également sur la valorisation du 'uru.
Au départ, la farine de 'uru s'est très bien vendue mais une fois l'effet de nouveauté passé, les ventes se sont un peu essoufflées. Jamais à court d'idées Beni a imaginé une baguette croustillante, des chips fines et des muffins à la farine de 'uru. "Avant, les tahitiens mangeaient ce fruit en le brûlant mais la nouvelle génération ne le mange pas comme ça. 90 % des 'uru étaient gaspillés. Nous, on essaie de tout transformer pour tout manger". Et la formule fonctionne : Benjamin Huber commence à se faire connaître à l'international, il a participé au Fancy food show à San Francisco. L'arrivée d'un commercial prochainement dans son entreprise lui permettra d'envisager de nouveau circuit de distribution.
La farine de 'uru se transforme aussi en bière. La brasserie de Tahiti a acheté une grosse quantité de farine en début d'année pour fabriquer de la bière. A ce jour, Beni ne sait pas trop encore si la production de bière va se pérenniser mais il paraît assez satisfait de la valorisation de sa production.
PASSIONNE DE LA BOUNTY
"Je suis passionné de l'histoire de la Bounty", confie l'homme de 37 ans. "C'est mondialement connu au travers de livres, de films, etc. "Les marins sont venus pour emmener des fruits, des plantes, notamment le 'uru qu'il devait acheminer aux Antilles", raconte-t-il. Beni veut exploiter l'histoire de la Bounty pour valoriser le tourisme à Tahiti en créant notamment un "Bounty tour". Le deuxième festival du Bounty se déroulera les 9 et 11 octobre prochains avec des invités de prestige comme Maurice Bligh, le descendant du capitaine William Bligh.
Chaque matin, c'est le même rituel, Benjamin Huber, dit Beni, récupère les 'uru chez lui, dans les hauteurs de Paofai, à Papeete. Ce suisse, installé à Tahiti depuis 10 ans, est un vrai entrepreneur. " A Tahiti, tu peux tout faire quand tu as des idées", s'enthousiasme-t-il. C'est lui qui a imaginé la farine de 'Uru (appelé aussi fruit de l'arbre à pain). "Trop de 'uru tombe de l'arbre, c'est du gaspillage, il fallait trouver une solution". Il a donc décidé de le valoriser il y a deux ans. Le principe est simple : les tahitiens viennent directement lui apporter leur 'uru tombé de l'arbre le matin-même (il faut le contacter auparavant) et ensuite, il se charge de le transformer.
Benjamin Huber achète 50 Fcfp le kilo d'Uru, il revend ensuite sa farine moulue 1000 Fcfp le kilo. " C'est à peu près le même prix que la farine sans gluten dans les supermarchés" commente-t-il. En effet, la farine de 'uru colle parfaitement avec les tendances actuelles de l'alimentation. Sans gluten, elle s'adapte aux régimes des personnes intolérantes. Pour cuisiner, il faut utiliser 50 % de farine de 'uru par rapport aux quantités données pour la farine de blé car la farine de 'uru absorbe moins l'eau.
CHIPS, BAGUETTES ET MUFFINS
Dans son atelier, à l'arrière de sa maison, Benjamin Huber coupe, râpe et sèche les 'uru avec l'aide de deux employés. Pour produire 50 kg de farines, il lui faut 200 kg de 'uru mais il tient à garder son processus de fabrication secret. Il n'est pas le seul à fabriquer de la farine, le service de développement rural (SDR) de Papara travaille également sur la valorisation du 'uru.
Au départ, la farine de 'uru s'est très bien vendue mais une fois l'effet de nouveauté passé, les ventes se sont un peu essoufflées. Jamais à court d'idées Beni a imaginé une baguette croustillante, des chips fines et des muffins à la farine de 'uru. "Avant, les tahitiens mangeaient ce fruit en le brûlant mais la nouvelle génération ne le mange pas comme ça. 90 % des 'uru étaient gaspillés. Nous, on essaie de tout transformer pour tout manger". Et la formule fonctionne : Benjamin Huber commence à se faire connaître à l'international, il a participé au Fancy food show à San Francisco. L'arrivée d'un commercial prochainement dans son entreprise lui permettra d'envisager de nouveau circuit de distribution.
La farine de 'uru se transforme aussi en bière. La brasserie de Tahiti a acheté une grosse quantité de farine en début d'année pour fabriquer de la bière. A ce jour, Beni ne sait pas trop encore si la production de bière va se pérenniser mais il paraît assez satisfait de la valorisation de sa production.
PASSIONNE DE LA BOUNTY
"Je suis passionné de l'histoire de la Bounty", confie l'homme de 37 ans. "C'est mondialement connu au travers de livres, de films, etc. "Les marins sont venus pour emmener des fruits, des plantes, notamment le 'uru qu'il devait acheminer aux Antilles", raconte-t-il. Beni veut exploiter l'histoire de la Bounty pour valoriser le tourisme à Tahiti en créant notamment un "Bounty tour". Le deuxième festival du Bounty se déroulera les 9 et 11 octobre prochains avec des invités de prestige comme Maurice Bligh, le descendant du capitaine William Bligh.
Où trouver la farine de 'uru ?
Son produit phare, la farine de 'uru se vend au Fare suisse, une pension dont il est le propriétaire à Paofai. Tous les produits de Beni à base de 'uru se trouve sur les marchés de terroirs. Pour plus d'informations, contactez Benjamin Huber sur son Facebook : Breadfruit Flour
Festival de la Bounty du 9 au 11 octobre au jardin de Paofai
Un "pack festival" sera proposé à 3000 Fcpf avec une sortie en pirogue pendant le festival, un coupon pour un menu Bounty, et un Bounty tee-shirt signé par Maurice Bligh. Plus d'infos sur Facebook : Bounty Tahiti
Son produit phare, la farine de 'uru se vend au Fare suisse, une pension dont il est le propriétaire à Paofai. Tous les produits de Beni à base de 'uru se trouve sur les marchés de terroirs. Pour plus d'informations, contactez Benjamin Huber sur son Facebook : Breadfruit Flour
Festival de la Bounty du 9 au 11 octobre au jardin de Paofai
Un "pack festival" sera proposé à 3000 Fcpf avec une sortie en pirogue pendant le festival, un coupon pour un menu Bounty, et un Bounty tee-shirt signé par Maurice Bligh. Plus d'infos sur Facebook : Bounty Tahiti