Beachsoccer – L’Histoire continue : Deux matchs amicaux Tiki Toa vs Suisse vendredi et samedi.

Deux rencontres amicales auront lieu vendredi 15 et samedi 16 mai prochains dans les jardins de Paofai entre la sélection tahitienne de beachsoccer et la sélection Suisse menée par Angelo Schirinzi, qui fut l’entraîneur des Tiki Toa lors de la dernière coupe du monde. Deux rencontres à ne pas manquer.


Angelo Schirinzi et Heimanu Taiarui pendant la coupe du monde en 2013
PIRAE, le 13 mai 2015. Angelo Schirinzi l’avait annoncé après la Coupe du Monde de beachsoccer qui a eu lieu à Tahiti en 2013 : L’histoire ne s’arrêterait pas là entre Angelo Schirinzi et les Tiki Toa, entre la Polynésie et la Suisse. L’histoire va effectivement continuer à s’écrire vendredi et samedi prochains à 16H30, puisque la Suisse et la Polynésie vont s’affronter lors de deux matchs amicaux.
 
Pour faire un bref historique, tout a commencé à travers une amitié entre Angelo Schirinzi, ‘El Général’ et Teva Zaveroni, que l’on ne présente plus. Teva, qui est devenu conseiller municipal à Mataiea, a toujours été un exemple pour les autres, notamment à travers le Rautirare Surf Club qu’il a cofondé, le club dont est issu Michel Bourez. ‘Artiste du sport’ touche à tout, il a toujours mélangé surf et football, puis SUP et beachsoccer.
 
Les Suisses étaient déjà venus en 2012 pour des matchs amicaux. La Suisse ne s’étant pas qualifiée pour la coupe du monde, Angelo avait alors succédé à Teva Zaveroni au poste d’entraîneur. Il contribua fortement aux bons résultats de Tahiti lors de la coupe du monde grâce à sa personnalité charismatique et ouverte aux autres cultures.
 
Angelo a également régulièrement accueilli chaque année de nombreux Tahitiens, en les intégrant à ses ‘Sable Dancers’ de Bern, leur permettant ainsi de participer au championnat suisse, qu’ils ont d’ailleurs remporté ensemble.

L'équipe n'a quasiment pas changé
La Suisse a eu besoin de ‘mercenaires tahitiens’ pour gonfler son effectif ? Oui, bien sûr, mais lorsque Teva et Heimanu Taiarui ont été invités par une autre équipe suisse  concurrente - les Chargers - pour un tournoi international à Tobago, ‘El Général’ donne sa bénédiction. Angelo Schirinzi aime la Polynésie et la Polynésie aime ‘El Général’.
 
Les Suisses vont également participer en Azerbaïdjan aux jeux olympiques européens, c’est la 1ère fois que le beachsoccer en fera partie, c’est pour lui ‘presque plus important que la Coupe du Monde car cela représente une fenêtre sur les jeux olympiques d’été à venir’, a-t-il confié à Tahiti Infos ce matin en conférence de presse.
 
Ces deux matchs amicaux sont pour les deux équipes des matchs de préparation pour la coupe du monde qui se déroulera au Portugal. Les deux équipes ont leurs points faibles : Les Suisses arrivent à 8 au lieu de 10, les Tahitiens devraient manquer de préparation physique, vu le peu de matchs internationaux qu’ils ont à leur actif ces derniers mois.
 
Les deux équipes ont le sens de la gagne, la fraternité laissera la place à la combativité sur le terrain, le spectacle devrait être au rendez-vous. La technique également car Tahiti comme la Suisse font désormais partie de l’élite mondiale du beachsoccer, elles seront d’ailleurs des équipes à battre lors de cette prochaine coupe du monde prévue en juillet au Portugal.

Teva Zaveroni, à droite, est le mentor de l'équipe.
Teva Zaveroni, entraîneur-joueur de la sélection tahitienne :
 
C’est une belle histoire entre Angelo et toi ?
 
« Exact. Je connais Angelo depuis 2010. En 2011, j’étais pour 1ère fois en Suisse. Il nous a accueillis chez lui, ses joueurs nous accueillis à l’entraînement dans leurs vestiaires, l’année suivante ils ont accueilli tous les Tiki Toa, je dois dire qu’on a pu rattraper largement les 10 années de retard que l’on avait, pour être prêts pour notre coupe du monde en 2013. C’est unique dans le monde du sport de haut niveau. »
 
A votre tour, vous leur ouvrez les portes de Tahiti, de Mataiea ?
 
« Oui, c’est un juste retour, il nous a tant offert, tant appris, à nous de lui offrir notre culture également. Notre mode de vie, c’est aussi quelque chose d’enrichissant pour Angelo et ses joueurs. Bien sûr, le plus important c’est de travailler tous les jours au niveau des entraînements. »
 
On a senti une certaine amertume mélangée à de l’optimisme, les Tiki Toa, comme les Suisses d’ailleurs, ne sont pas des ‘pros’ ?
 
« Il faut s’adapter, on veut aller de l’avant et jouer au beachsoccer, prendre du plaisir. On ne va pas polémiquer dessus. Comme on dit ‘E te tai’ra’ (il ne faut pas pleurer), on travaille et voilà. C’est vrai que c’est difficile pour nous de ne pas avoir de rencontres internationales, mais on s’adapte, on va profiter de leur présence au maximum pendant ces deux semaines pour rattraper notre retard. »
 
Il est encore temps pour la coupe du monde, le retard est surtout physique ?
 
« Oui, il est encore temps. Mais on aurait pu améliorer techniquement aussi parce que les autres équipes en Europe jouent 40 matchs par an, ils évoluent et nous aussi on doit évoluer. »
 
Il y a des choses à faire évoluer au niveau du statut du sportif en Polynésie en général ?
 
« Oui, voilà. Pour tout les sportifs de haut niveau de Polynésie. Il faudrait peut être dans un premier temps un statut de semi-professionnel, ensuite travailler avec toutes les entités concernées pour créer un vrai statut, c’est un gros travail à faire, tous ensemble. » SB

La coupe du monde de 2013, un évènement mémorable qui a fédéré une bonne partie de la population.

Rédigé par SB le Mercredi 13 Mai 2015 à 15:10 | Lu 853 fois