Le tribunal correctionnel a mis sa décision en délibéré au 24 octobre prochain.
PAPEETE, le 12 septembre 2017 - Le parquet de Papeete a requis 18 mois de prison avec sursis et 2 millions de francs d'amende, ce mardi, contre l'associé fondateur de la société Sud Pacifique Investissement. Cette société exploite l'hôtel Hibiscus à Moorea. Minoritaire, il est suspecté d'avoir produit de faux documents, il y a des années, pour évincer l'équipe en place qui avait redressé les comptes de l'établissement, en faillite sous sa gestion dans les années 90.
Le prévenu, Georges Gaspardi, était renvoyé devant le tribunal correctionnel pour faux et usage de faux document. Cet homme aujourd'hui âgé de 75 ans, Suisse, est suspecté d'avoir falsifié deux documents auprès de notaires, entre 2009 et 2011, dans le but de récupérer les parts que détenait son épouse, décédée, dans la société hôtelière Sud Pacifique Investissement. Cette société exploite l'hôtel Hibiscus à Haapiti que Georges Gaspardi, associé fondateur, avait racheté en 1982.
La société avait périclité en 1992, date à laquelle l'équipe en place, une famille d'hôteliers du sud de la France, avait tout lâché pour investir dans l'hôtel et le redresser. Ce qu'elle avait réussi à faire au bout d'une dizaine d'années, compensant la dette et réalisant même ses premiers bénéfices en 2007. "M. Gastaldi, qui était devenu un associé dormant, s'est réveillé à ce moment-là, comme par hasard", a ironisé l'avocat des repreneurs, parties civiles, ce mardi à l'audience. "Ils ont découvert sur une annonce immobilière qu'il avait mis l'hôtel en vente contre leur volonté puisqu'ils souhaitaient continuer à l'exploiter".
Décision le 24 octobre
Le prévenu, devenu minoritaire au conseil d'administration, a alors eu l'idée de produire auprès d'un notaire suisse un faux certificat d'héritier pour récupérer les parts de sa défunte épouse et obtenir un pouvoir de blocage. Condamné pour cela par la justice helvète, le septuagénaire aurait ensuite récidivé en produisant auprès d'un notaire de Tahiti, cette fois, un acte de donation mutuelle signé de sa main et de celle de son épouse. Problème : le document était une copie dont l'original, s'il existe, n'a jamais été retrouvé. Mais surtout, un graphologue saisi pour les besoins de l'enquête a conclu qu'il s'agissait là encore d'un faux, une sorte de patchwork de signatures originales mais prises ici et là pour fabriquer un seul et même document.
Une manœuvre qui n'aura pas été sans conséquences pour la famille qui exploite toujours l'établissement aujourd'hui, ce document ayant été utilisé par le prévenu "avant que le pot aux roses ne soit découvert" explique l'avocat des parties civiles. Un administrateur judiciaire avait été désigné le temps de résoudre cette situation de blocage et la famille licenciée et exclue de l'hôtel pendant près de deux ans, de 2009 à 2011. Deux ans qu'ils ont consacré, à force de procédures, à démonter la tentative de prise de pouvoir de Georges Gaspardi.
Les avocats de la défense, eux, ont contesté les conclusions de l'expertise graphologique et soulevé la prescription de la procédure après avoir juré que leur client ne voulait pas mettre la gérance actuelle dehors, mais juste faire préserver ses droits sur un hôtel qu'il avait acheté, dans lequel il avait mis toute sa retraite et dont il s'est senti dépossédé. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 24 octobre.
Le prévenu, Georges Gaspardi, était renvoyé devant le tribunal correctionnel pour faux et usage de faux document. Cet homme aujourd'hui âgé de 75 ans, Suisse, est suspecté d'avoir falsifié deux documents auprès de notaires, entre 2009 et 2011, dans le but de récupérer les parts que détenait son épouse, décédée, dans la société hôtelière Sud Pacifique Investissement. Cette société exploite l'hôtel Hibiscus à Haapiti que Georges Gaspardi, associé fondateur, avait racheté en 1982.
La société avait périclité en 1992, date à laquelle l'équipe en place, une famille d'hôteliers du sud de la France, avait tout lâché pour investir dans l'hôtel et le redresser. Ce qu'elle avait réussi à faire au bout d'une dizaine d'années, compensant la dette et réalisant même ses premiers bénéfices en 2007. "M. Gastaldi, qui était devenu un associé dormant, s'est réveillé à ce moment-là, comme par hasard", a ironisé l'avocat des repreneurs, parties civiles, ce mardi à l'audience. "Ils ont découvert sur une annonce immobilière qu'il avait mis l'hôtel en vente contre leur volonté puisqu'ils souhaitaient continuer à l'exploiter".
Décision le 24 octobre
Le prévenu, devenu minoritaire au conseil d'administration, a alors eu l'idée de produire auprès d'un notaire suisse un faux certificat d'héritier pour récupérer les parts de sa défunte épouse et obtenir un pouvoir de blocage. Condamné pour cela par la justice helvète, le septuagénaire aurait ensuite récidivé en produisant auprès d'un notaire de Tahiti, cette fois, un acte de donation mutuelle signé de sa main et de celle de son épouse. Problème : le document était une copie dont l'original, s'il existe, n'a jamais été retrouvé. Mais surtout, un graphologue saisi pour les besoins de l'enquête a conclu qu'il s'agissait là encore d'un faux, une sorte de patchwork de signatures originales mais prises ici et là pour fabriquer un seul et même document.
Une manœuvre qui n'aura pas été sans conséquences pour la famille qui exploite toujours l'établissement aujourd'hui, ce document ayant été utilisé par le prévenu "avant que le pot aux roses ne soit découvert" explique l'avocat des parties civiles. Un administrateur judiciaire avait été désigné le temps de résoudre cette situation de blocage et la famille licenciée et exclue de l'hôtel pendant près de deux ans, de 2009 à 2011. Deux ans qu'ils ont consacré, à force de procédures, à démonter la tentative de prise de pouvoir de Georges Gaspardi.
Les avocats de la défense, eux, ont contesté les conclusions de l'expertise graphologique et soulevé la prescription de la procédure après avoir juré que leur client ne voulait pas mettre la gérance actuelle dehors, mais juste faire préserver ses droits sur un hôtel qu'il avait acheté, dans lequel il avait mis toute sa retraite et dont il s'est senti dépossédé. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 24 octobre.