Basket : Hoanui Kashler et Taumai Perez en France sur les traces de Georgy Adams


Lundi 29 juillet 2013. Georgy Adams s'est livré à Tahiti Infos pour présenter au public ses deux ‘poulains’. Le rendez vous était fixé à la salle de basket de ‘Aorai’ à Pirae.
Cette salle est la salle de ‘cœur’ de Georgy puisque la maison familiale n’est pas loin et que c’est précisément là qu’il venait jouer au basket. Cette passion le mènera à une carrière exemplaire de longévité au sein des plus grands clubs du basket français.
Georgy nous présente deux jeunes joueurs tahitiens actuellement en vacances à Tahiti qui évoluent en centre de formation en France et jouent en équipe de France cadet, le meilleur niveau national : Hoanui Kahsler est à Antibes et Taumai Perez à Roannes.
Il profite de leur séjour ici pour peaufiner leur formation.

Hoanui Kashler :
« Mon père est basketteur, depuis petit j’ai toujours voulu devenir professionnel. Depuis la primaire je m’entraînais, j’allais jouer à Bambridge, après j’ai progressé, j’étais avantagé par ma taille. Ensuite j’ai voulu tenter l’expérience, on a fait appel à Georgy Adams qui nous a mis en contact avec Roannes, c’est là que tout a commencé. J’ai 17 ans et je mesure 1,94m. »
« J’ai fait ma première année à Roannes, ils me faisaient jouer poste 4 ce qui ne me correspondait pas donc je n’ai pas été gardé à Roannes alors qu’à Antibes, après des tests, on m’a pris en tant qu’ailier, mon réel poste. L’année à Antibes s’est super bien passée, c’est un centre très bien structuré, avec horaires aménagés, avec des entrainements le matin, l’après midi et les études en même temps. »
« Chaque trimestre on a un entretien avec le coach et avec le directeur du centre au sujet des études, de ce qui ne va pas, de ce qui pourrait aller. On est logés dans un Creps, en équipe. Je suis le seul polynésien mais il y en a beaucoup des dom-tom, on s’entend super bien, il y a une super bonne entente dans l’équipe. »
« Pour mon cas j’ai pu réussir à arriver là en m’entraînant par moi même, ce n’est pas en s’entraînant deux fois par semaine que j’aurais pu y parvenir. Il faut de l’envie et ne pas hésiter à partir, le plus tôt possible. »

Taumai Perez :
« Avant je faisais tous les sports mon père ne savais pas, il me demandait de choisir un sport, il m’a proposé le basket, il m’a poussé…Un beau jour je me suis dit ‘cela me plaît’. »
« Grâce à Georgy, un jour il devait évaluer Hoanui et il lui fallait un partenaire pour l’entraînement, du coup il m’a dit de venir. On s’entraînait ensemble Hoanui et moi. Georgy a dit ‘vu que tu es 2ème année minime tu peux partir maintenant pour mieux progresser plus tard, prends cette chance de partir’. Il a fait appel à Roannes et ils nous ont acceptés tous les deux. »
« Là je suis gardé à Roannes pour la 3ème année de suite. Normalement je vais jouer cadet France, j’espère être gardé pour la 4ème année encore. »
« En France la première année c’est un peu dur, après tu t’adaptes. Des fois je trouve que c’est mieux en France. Mon objectif est d’atteindre la catégorie espoir et j’espère qu’il y aura mieux. »

Georgy Adams :
« Au départ c’est une demande des parents, j’ai fait ce que je pouvais pour aider. Ils sont encadrés et suivis à tous les niveaux : scolairement, physiquement, sportivement. Je suis très satisfait, surtout de leur comportement, ils sont quelque part les ambassadeurs de notre jeunesse. Ce n’est pas grâce à Georgy Adams, c’est grâce à leur travail, j’ai donné un coup de pouce car je connais le monde du basket en métropole. »
« Les parents sont fiers et moi aussi. Tout le bénéfice est là, qu’ils fassent carrière où non par la suite. Même si j’ai décidé de rester là, je reste en contact eux, avec leurs différents entraineurs, leurs parents. Aujourd’hui je n’ai que de bons retours. Ils passent ‘l’âge bête’ de 16-18 ans dans un contexte sain, ce qui est déjà une réussite. »
« Moi je reste à Tahiti avec comme mission la formation des cadres et des joueurs sur la Polynésie. Je vais m’y atteler sérieusement pour faire en sorte que l’on ait beaucoup plus d’entraîneurs sur Tahiti et surtout avec des compétences. Je serais aussi dans les écoles à la rentrée, j’aurai par semaine 3 ou 400 gamins si ce n’est pas plus, pour du basket. Et du bon basket. Il y aura une partie ludique mais en essayant d’inciter les gamins à intégrer les clubs. »
« On apprends à lire et à écrire à l’école, le basket cela peut se faire. »
SB

Rédigé par SB le Mardi 30 Juillet 2013 à 06:42 | Lu 1115 fois