Tahiti Infos dévoilait en date du 29 juillet dernier un projet mené par le gouvernement de constituer une banque postale. Un projet qui se précise ainsi que le confirme ce communiqué de la Présidence:
"Marcel Tuihani, Ministre de l’Economie numérique et de la communication, porte-parole du gouvernement de la Polynésie française, a été reçu, mardi à Paris, par Philippe Wahl, président directeur général du groupe La Poste. Au cœur de l’entretien : le développement de services financiers à l’Office des Postes et Télécommunications (OPT) afin d’évoluer de manière progressive vers la création d’une banque postale sur le territoire.
L’Office des Postes et Télécommunications regroupe trois métiers historiques à savoir, les télécommunications, la poste et les services financiers sous la forme des CCP que la Poste connaissait il y a encore quelques années. Pour Marcel Tuihani, Ministre de tutelle de l’OPT, chacun de ces métiers doit en permanence s’adapter à son marché. Tel a été le cas lorsque les télécommunications ont été ouvertes à la concurrence en Polynésie française. C’est désormais aux services financiers d’évoluer, et aux yeux du Ministre, c’est une nécessité.
Ce développement des services financiers et la création à terme d’une banque postale en Polynésie française passeront par un partenariat avec le groupe La Poste. Son président directeur général Philippe Wahl, récemment nommé en conseil des ministres, dirigeait auparavant la Banque postale et s’est donc montré très favorable à ce projet.
Une mutation progressive
Le Ministre attend une réelle expertise de ce partenariat avec la banque postale, « en vue de nous aider, de partager leurs expériences. Le but est de voir ce qui a marché et ce qui a peut-être moins bien fonctionné et d’en tirer un bénéfice pour prendre les bonnes décisions. Nous souhaitons autant que possible tirer avantage de ce partenariat par rapport à l’expérience que la banque postale a pu acquérir jusqu’à présent » a confié Marcel Tuihani.
Concrètement, ce partenariat consistera, dans un premier temps, en la définition du programme de l’OPT, la mise en place des services financiers et celle de la banque postale polynésienne.
Pour autant, Marcel Tuihani précise qu’il ne s’agit pas de parler, d’ores et déjà, d’activité bancaire car cette mutation doit se préparer et être progressive : « développons d’abord les services financiers avec par exemple du micro crédit et la mise en place de livrets A ».
Favoriser la création d’entreprises dans les îles éloignées
La création de la banque postale et le choix de développer le micro crédit permettront notamment « de donner les outils économiques aux populations éloignées afin de développer des activités d’entreprises dans toutes ces îles qui malheureusement souffrent beaucoup de l’absence d’accompagnement à la création d’entreprises et de financements de projets. Toutes les îles habitées disposent d’une agence postale. Nous avons donc le réseau d’agences le plus étendu en Polynésie, ce qui nous permet d’avoir ce lien de proximité avec les populations» a encore précisé Marcel Tuihani qui voit dans ce projet un véritable outil au service du développement des archipels.
Sylvie Solignac assistait également à l’entretien. La directrice du service international de la Banque postale s’est réjouie d’un tel rapprochement avec la Polynésie française : « Comme l’a dit notre président Monsieur Philippe Wahl, nous sommes toujours très heureux de participer à la création d’autres établissements similaires au nôtre. Nous avons créé une filiale de conseil qui se nomme la banque postale internationale au sein de laquelle nous avons des experts que nous sélectionnons chaque année pour accompagner des projets en Afrique, en Asie, en Amérique du sud et pourquoi pas en Polynésie ». En ce qui concerne le micro crédit « par rapport à l’expérience que nous avons depuis des années dans ce domaine nous pourrions apporter une assistance aux procédures, à la définition des risques. Il y a un certain nombre de fonctions dans une banque qu’il faut mettre en place pour éviter le risque systémique », a encore ajouté Madame Solignac.
Idéalement, le Ministre souhaiterait pouvoir amorcer les premières évolutions au plus tard dans deux ans : « Je ne souhaite pas me précipiter. J’ai la volonté d’organiser le fonctionnement des services financiers de l’Office des postes et télécommunications. Le partenariat devra nous permettre de préparer également ce calendrier et de bien distinguer les étapes à franchir pour créer assez rapidement la banque postale polynésienne en Polynésie ».
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"Marcel Tuihani, Ministre de l’Economie numérique et de la communication, porte-parole du gouvernement de la Polynésie française, a été reçu, mardi à Paris, par Philippe Wahl, président directeur général du groupe La Poste. Au cœur de l’entretien : le développement de services financiers à l’Office des Postes et Télécommunications (OPT) afin d’évoluer de manière progressive vers la création d’une banque postale sur le territoire.
L’Office des Postes et Télécommunications regroupe trois métiers historiques à savoir, les télécommunications, la poste et les services financiers sous la forme des CCP que la Poste connaissait il y a encore quelques années. Pour Marcel Tuihani, Ministre de tutelle de l’OPT, chacun de ces métiers doit en permanence s’adapter à son marché. Tel a été le cas lorsque les télécommunications ont été ouvertes à la concurrence en Polynésie française. C’est désormais aux services financiers d’évoluer, et aux yeux du Ministre, c’est une nécessité.
Ce développement des services financiers et la création à terme d’une banque postale en Polynésie française passeront par un partenariat avec le groupe La Poste. Son président directeur général Philippe Wahl, récemment nommé en conseil des ministres, dirigeait auparavant la Banque postale et s’est donc montré très favorable à ce projet.
Une mutation progressive
Le Ministre attend une réelle expertise de ce partenariat avec la banque postale, « en vue de nous aider, de partager leurs expériences. Le but est de voir ce qui a marché et ce qui a peut-être moins bien fonctionné et d’en tirer un bénéfice pour prendre les bonnes décisions. Nous souhaitons autant que possible tirer avantage de ce partenariat par rapport à l’expérience que la banque postale a pu acquérir jusqu’à présent » a confié Marcel Tuihani.
Concrètement, ce partenariat consistera, dans un premier temps, en la définition du programme de l’OPT, la mise en place des services financiers et celle de la banque postale polynésienne.
Pour autant, Marcel Tuihani précise qu’il ne s’agit pas de parler, d’ores et déjà, d’activité bancaire car cette mutation doit se préparer et être progressive : « développons d’abord les services financiers avec par exemple du micro crédit et la mise en place de livrets A ».
Favoriser la création d’entreprises dans les îles éloignées
La création de la banque postale et le choix de développer le micro crédit permettront notamment « de donner les outils économiques aux populations éloignées afin de développer des activités d’entreprises dans toutes ces îles qui malheureusement souffrent beaucoup de l’absence d’accompagnement à la création d’entreprises et de financements de projets. Toutes les îles habitées disposent d’une agence postale. Nous avons donc le réseau d’agences le plus étendu en Polynésie, ce qui nous permet d’avoir ce lien de proximité avec les populations» a encore précisé Marcel Tuihani qui voit dans ce projet un véritable outil au service du développement des archipels.
Sylvie Solignac assistait également à l’entretien. La directrice du service international de la Banque postale s’est réjouie d’un tel rapprochement avec la Polynésie française : « Comme l’a dit notre président Monsieur Philippe Wahl, nous sommes toujours très heureux de participer à la création d’autres établissements similaires au nôtre. Nous avons créé une filiale de conseil qui se nomme la banque postale internationale au sein de laquelle nous avons des experts que nous sélectionnons chaque année pour accompagner des projets en Afrique, en Asie, en Amérique du sud et pourquoi pas en Polynésie ». En ce qui concerne le micro crédit « par rapport à l’expérience que nous avons depuis des années dans ce domaine nous pourrions apporter une assistance aux procédures, à la définition des risques. Il y a un certain nombre de fonctions dans une banque qu’il faut mettre en place pour éviter le risque systémique », a encore ajouté Madame Solignac.
Idéalement, le Ministre souhaiterait pouvoir amorcer les premières évolutions au plus tard dans deux ans : « Je ne souhaite pas me précipiter. J’ai la volonté d’organiser le fonctionnement des services financiers de l’Office des postes et télécommunications. Le partenariat devra nous permettre de préparer également ce calendrier et de bien distinguer les étapes à franchir pour créer assez rapidement la banque postale polynésienne en Polynésie ».
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