ZURICH, 13 janvier 2014 (AFP) - La performance individuelle a donc primé sur le palmarès: Cristiano Ronaldo a remporté lundi son deuxième Ballon d'or, après celui de 2008, aux dépens de Franck Ribéry, qui avait pourtant tout gagné avec le Bayern Munich la saison passée.
Jamais Ballon d'Or n'avait suscité autant de passion, débats et polémiques. Et ce n'est sans doute pas fini. L'Allemagne, qui adule Ribéry, lui qui a tout remporté avec le Bayern -Bundesliga, Ligue des champions, Coupe d'Allemagne, SuperCoupe d'Europe et Mondial des clubs- n'est pas prête de pardonner ce crime de lèse "Kaiser Franck". Sans oublier son titre de joueur UEFA l'été dernier.
Ribéry, à l'annonce du lauréat lors du gala, a accusé le coup dans la salle. Il y a de quoi. France Football, qui avait d'ailleurs annoncé le lauréat sur son site internet avant qu'il ne soit connu à Zurich lors de la cérémonie, a précisé que le Français arrive troisième du vote (23,36% des suffrages), derrière "CR7" (27,99 %) et Lionel Messi (24,72%), quadruple tenant du titre qui avait pourtant connu une saison hachée par les blessures.
"Je suis déçu car le Ballon d'Or, pendant 50 ans, a tenu compte du résultat, du palmarès sur le terrain. Là, on en est à la valeur globale des joueurs et ça pose problème", a d'ailleurs déploré Michel Platini, président de l'UEFA, au micro de L'Equipe 21.
Et Platini d'asséner qu'"il y a un petit quelque chose qui a changé dans le Ballon d'Or depuis qu'il est passé à la Fifa". Avant seul France Football l'organisait.
Polémique autour des dates du vote
Car Cristiano Ronaldo, 28 ans, n'a rien gagné avec le Real Madrid en 2013. Ce sont ses statistiques "perso" (69 buts en 59 matches) qui lui ont valu la récompense suprême. Au même titre que ses performances, enfin à la hauteur avec la sélection portugaise, comme lors du barrage pour le Mondial-2014 remporté contre la Suède, avec notamment un triplé au retour.
C'est d'ailleurs la prise en compte de ce barrage retour dans les votes qui avait fait couler beaucoup d'encre.
Le président du Bayern Munich, Uli Hoeness, évoquait récemment ainsi à mots couverts dans la presse allemande un complot anti-Ribéry: "Je crois que quelques personnes ont fait des choses et qu'il ne va pas gagner".
Hoeness vise ici le changement des dates du vote. Initialement le scrutin pour le trophée (journalistes, sélectionneurs et capitaines des équipes nationales, à part égale) devait être clos au soir des barrages aller en Europe (15 novembre).
Mais arguant d'un "nombre de votes à la date limite trop faible pour être suffisamment représentatif", le suffrage avait été "rallongé de deux semaines (jusqu'au 29 novembre)" par la Fifa et l'hebdomadaire France Football, qui gèrent de concert ce prix.
Les larmes de "CR7"
Or, le barrage retour du Mondial le plus médiatique de la zone Europe, Suède-Portugal, a eu lieu le 19 novembre, et le triplé de Cristiano Ronaldo a fait le tour des télévisions et sites internet. De là à lui rapporter un supplément significatif de voix ?
Non, à en croire le directeur de communication de la Fifa, Walter de Gregorio, qui a assuré à quelques heures du dénouement lundi que si le taux de participation est bien passé de 50% au 15 novembre à 88% au 29 novembre, "le classement" des trois finalistes était resté "le même" entre ces deux dates.
Certains pro-Ribéry ont vu dans la modification de la fenêtre de votes une sorte de compensation -ce qu'a toujours réfuté la Fifa- après l'incident diplomatique Blatter-Ronaldo.
En visite à l'Université d'Oxford, Joseph Blatter, président de la Fifa, avait été filmé en train de comparer Ronaldo à "un commandant sur le terrain", confiant préférer Messi. Devant le tollé suscité au Real Madrid et au Portugal, Blatter avait dû présenter des excuses.
Aujourd'hui, tout cela est oublié pour Ronaldo, venu à Zurich célébrer l'évènement avec sept membres de sa famille. En larmes sur la scène, il n'a pu terminer son discours de remerciements, étranglé par l'émotion. Il est le roi de la planète football.
Jamais Ballon d'Or n'avait suscité autant de passion, débats et polémiques. Et ce n'est sans doute pas fini. L'Allemagne, qui adule Ribéry, lui qui a tout remporté avec le Bayern -Bundesliga, Ligue des champions, Coupe d'Allemagne, SuperCoupe d'Europe et Mondial des clubs- n'est pas prête de pardonner ce crime de lèse "Kaiser Franck". Sans oublier son titre de joueur UEFA l'été dernier.
Ribéry, à l'annonce du lauréat lors du gala, a accusé le coup dans la salle. Il y a de quoi. France Football, qui avait d'ailleurs annoncé le lauréat sur son site internet avant qu'il ne soit connu à Zurich lors de la cérémonie, a précisé que le Français arrive troisième du vote (23,36% des suffrages), derrière "CR7" (27,99 %) et Lionel Messi (24,72%), quadruple tenant du titre qui avait pourtant connu une saison hachée par les blessures.
"Je suis déçu car le Ballon d'Or, pendant 50 ans, a tenu compte du résultat, du palmarès sur le terrain. Là, on en est à la valeur globale des joueurs et ça pose problème", a d'ailleurs déploré Michel Platini, président de l'UEFA, au micro de L'Equipe 21.
Et Platini d'asséner qu'"il y a un petit quelque chose qui a changé dans le Ballon d'Or depuis qu'il est passé à la Fifa". Avant seul France Football l'organisait.
Polémique autour des dates du vote
Car Cristiano Ronaldo, 28 ans, n'a rien gagné avec le Real Madrid en 2013. Ce sont ses statistiques "perso" (69 buts en 59 matches) qui lui ont valu la récompense suprême. Au même titre que ses performances, enfin à la hauteur avec la sélection portugaise, comme lors du barrage pour le Mondial-2014 remporté contre la Suède, avec notamment un triplé au retour.
C'est d'ailleurs la prise en compte de ce barrage retour dans les votes qui avait fait couler beaucoup d'encre.
Le président du Bayern Munich, Uli Hoeness, évoquait récemment ainsi à mots couverts dans la presse allemande un complot anti-Ribéry: "Je crois que quelques personnes ont fait des choses et qu'il ne va pas gagner".
Hoeness vise ici le changement des dates du vote. Initialement le scrutin pour le trophée (journalistes, sélectionneurs et capitaines des équipes nationales, à part égale) devait être clos au soir des barrages aller en Europe (15 novembre).
Mais arguant d'un "nombre de votes à la date limite trop faible pour être suffisamment représentatif", le suffrage avait été "rallongé de deux semaines (jusqu'au 29 novembre)" par la Fifa et l'hebdomadaire France Football, qui gèrent de concert ce prix.
Les larmes de "CR7"
Or, le barrage retour du Mondial le plus médiatique de la zone Europe, Suède-Portugal, a eu lieu le 19 novembre, et le triplé de Cristiano Ronaldo a fait le tour des télévisions et sites internet. De là à lui rapporter un supplément significatif de voix ?
Non, à en croire le directeur de communication de la Fifa, Walter de Gregorio, qui a assuré à quelques heures du dénouement lundi que si le taux de participation est bien passé de 50% au 15 novembre à 88% au 29 novembre, "le classement" des trois finalistes était resté "le même" entre ces deux dates.
Certains pro-Ribéry ont vu dans la modification de la fenêtre de votes une sorte de compensation -ce qu'a toujours réfuté la Fifa- après l'incident diplomatique Blatter-Ronaldo.
En visite à l'Université d'Oxford, Joseph Blatter, président de la Fifa, avait été filmé en train de comparer Ronaldo à "un commandant sur le terrain", confiant préférer Messi. Devant le tollé suscité au Real Madrid et au Portugal, Blatter avait dû présenter des excuses.
Aujourd'hui, tout cela est oublié pour Ronaldo, venu à Zurich célébrer l'évènement avec sept membres de sa famille. En larmes sur la scène, il n'a pu terminer son discours de remerciements, étranglé par l'émotion. Il est le roi de la planète football.