BTP : 20 milliards de francs de chantiers et des inquiétudes


Tahiti le 30 janvier 2024. Jordy Chan, ministre des Grands travaux et de l’Équipement, a rencontré ce lundi après-midi à la Présidence les syndicats représentatifs du BTP.
 

Les quatre principales organisations patronales représentant le secteur du BTP étaient présentes : la Chambre Syndicale des Entrepreneurs du Bâtiment et des Travaux Publics (CSEBTP), le Syndicat des Entreprises de Terrassement de Tahiti et des Îles (SETTI), la Chambre Syndicale des Métiers du Génie Civil et des Travaux Publics (CSM GCTP), ainsi que la Chambre de Commerce, d’Industrie, de Services et des Métiers (CCISM).
 
L’objectif de la rencontre était d’apporter aux professionnels du secteur une visibilité pour l’année qui commence. Le ministre a pu exposer l’évolution des investissements, ainsi que les commandes publiques qui vont être passées. Le ministre a rappelé que le budget primitif 2024 du ministère était de 12,2 milliards de francs.

Ce ne sont pas moins de 82 chantiers principaux qui ont été présentés par les services du pays placés sous son autorité, pour un montant global de 20,6 milliards de francs. Á ces investissements viendront s’ajouter des travaux de plus petite envergure, des études, ainsi que des achats de fournitures.
 
Il a aussi été question de deux sujets qui préoccupent particulièrement les professionnels, les délais de paiement et le manque d’enrochements et d’agrégats pour les chantiers.
 
Concernant les délais de paiement, le ministre a souligné qu’ils avaient été réduits de 40% en un an, passant de 5 mois en 2022 à 3 mois en 2023. Il a confirmé qu’un diagnostic du processus de paiement est en cours afin de les réduire encore davantage. Les professionnels ont souhaité pouvoir être associés aux réflexions. Le ministre a confirmé que son cabinet serait à l’écoute de leurs problématiques afin de favoriser l’intelligence collective.
 
Concernant le manque de matériaux, le ministre s’est déclaré conscient de cette difficulté, et souhaite encourager le secteur privé à développer des carrières. Les professionnels ont évoqué les lenteurs administratives qui compliqueraient l’obtention d’autorisations d’extraction. Les délais de traitement des demandes d’extraction ont pourtant été divisés par 3 puisqu’ils passent de 6 mois en 2021 à 2 mois en 2023. Le ministre s’est toutefois engagé à travailler à la refonte du code des mines, afin de rendre le cadre règlementaire plus souple et plus adapté aux exigences du secteur.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mardi 30 Janvier 2024 à 15:44 | Lu 2824 fois