Dans la mesure du possible, il faut se protéger de l'eau et de la boue et éviter de se baigner aux embouchures des rivières durant plusieurs jours pour laisser aux germes le temps de se dissiper.
PAPEETE, le 14 décembre 2015. Depuis deux jours, des familles entières sinistrées par les crues des rivières de la côte Est ou atteintes par les inondations s'activent pour nettoyer leurs habitations ou sauver leurs biens qui peuvent l'être : il est important de rappeler, notamment, les conseils de prévention contre la leptospirose.
"Comment dire à toutes ces personnes de ne pas patauger dans la boue alors qu'ils essaient de sauver ce qui peut l'être ?" A la direction de la santé, le docteur Ngoc-Lam Nguyen , responsable des maladies infectieuses et tropicales se veut avant tout pragmatique. Certains ont tout perdu, leur dire de porter des bottes avant de se mettre au travail n'est pas un message adapté à la situation de catastrophe : en revanche "il faut bien nettoyer les plaies quand il y en a et surtout consulter un médecin dès qu'il y a des maux de tête et une fièvre sans autre signe apparent de maladie" rappelle-t-il. "Une peau saine est naturellement une bonne protection contre les maladies, mais lorsqu'elle macère dans l'eau ou dans la boue pendant de longues heures, elle peut être pénétrée par toutes sortes de germes".
La prévention contre la leptospirose passe avant tout, dans ces conditions exceptionnelles, par une hygiène alimentaire renforcée : ne boire que de l'eau en bouteille et utiliser pour la cuisson des aliments de l'eau préalablement bouillie pendant dix minutes pour faire disparaître les germes qui s'y trouveraient, "se laver les mains avant de manger". Des réflexes de bon sens qu'il ne faut surtout pas perdre de vue en dépit de l'urgence. "On sait que dans le haut des vallées il y a des élevages, les excréments d'animaux, des cochons et des rats se trouvent désormais dans ces eaux boueuses, et clairement c'est de cette manière le plus souvent que des personnes sont atteintes par la leptospirose ici".
Avec 148 cas déclarés depuis le début de l'année, dont 90 à Tahiti et trois décès, la leptospirose est risque sanitaire avéré, largement renforcé lors des épisodes d'inondations et de crues. La maladie se soigne bien, par des antibiotiques, lorsqu'elle est décelée précocement. Le souci est que les signes cliniques de la leptospirose peuvent apparaître tardivement : en moyenne entre cinq et quinze jours après avoir été en contact avec de l'eau souillée.
L'autre souci sanitaire, dans le cas de la catastrophe qui a touché la côte Est, est lié aux débordements des fosses septiques pendant les inondations. L'abondance des coliformes fécaux dans les eaux de ruissellement peut provoquer également des infections, des gastro-entérites entre autres. Enfin, autre message de bon sens, éviter d'aller se baigner en rivière, comme en mer, après ce ruissellement massif des eaux.
"Comment dire à toutes ces personnes de ne pas patauger dans la boue alors qu'ils essaient de sauver ce qui peut l'être ?" A la direction de la santé, le docteur Ngoc-Lam Nguyen , responsable des maladies infectieuses et tropicales se veut avant tout pragmatique. Certains ont tout perdu, leur dire de porter des bottes avant de se mettre au travail n'est pas un message adapté à la situation de catastrophe : en revanche "il faut bien nettoyer les plaies quand il y en a et surtout consulter un médecin dès qu'il y a des maux de tête et une fièvre sans autre signe apparent de maladie" rappelle-t-il. "Une peau saine est naturellement une bonne protection contre les maladies, mais lorsqu'elle macère dans l'eau ou dans la boue pendant de longues heures, elle peut être pénétrée par toutes sortes de germes".
La prévention contre la leptospirose passe avant tout, dans ces conditions exceptionnelles, par une hygiène alimentaire renforcée : ne boire que de l'eau en bouteille et utiliser pour la cuisson des aliments de l'eau préalablement bouillie pendant dix minutes pour faire disparaître les germes qui s'y trouveraient, "se laver les mains avant de manger". Des réflexes de bon sens qu'il ne faut surtout pas perdre de vue en dépit de l'urgence. "On sait que dans le haut des vallées il y a des élevages, les excréments d'animaux, des cochons et des rats se trouvent désormais dans ces eaux boueuses, et clairement c'est de cette manière le plus souvent que des personnes sont atteintes par la leptospirose ici".
Avec 148 cas déclarés depuis le début de l'année, dont 90 à Tahiti et trois décès, la leptospirose est risque sanitaire avéré, largement renforcé lors des épisodes d'inondations et de crues. La maladie se soigne bien, par des antibiotiques, lorsqu'elle est décelée précocement. Le souci est que les signes cliniques de la leptospirose peuvent apparaître tardivement : en moyenne entre cinq et quinze jours après avoir été en contact avec de l'eau souillée.
L'autre souci sanitaire, dans le cas de la catastrophe qui a touché la côte Est, est lié aux débordements des fosses septiques pendant les inondations. L'abondance des coliformes fécaux dans les eaux de ruissellement peut provoquer également des infections, des gastro-entérites entre autres. Enfin, autre message de bon sens, éviter d'aller se baigner en rivière, comme en mer, après ce ruissellement massif des eaux.
