Ed JONES / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 12/09/2024 - Une bénédiction religieuse et trois coups d'airain en symbole de "renaissance": Notre-Dame de Paris a retrouvé sa "voix" jeudi avec le retour des huit cloches de sa tour nord, nouvelle étape-clé à moins de trois mois de la réouverture de la cathédrale.
De "Gabriel", et ses plus de quatre tonnes, à la plus petite "Jean-Marie" (800 kg environ), baptisée en hommage au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005, ces huit cloches portant le nom de personnalités ayant marqué la vie du diocèse et de l’Église sont arrivées en fin de matinée sur un camion, au milieu de quelques dizaines de curieux présents pour immortaliser ce retour.
Dans l'enceinte du chantier de la cathédrale, elles ont ensuite été bénies par Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur-archiprêtre de la cathédrale, tout sourire sous son casque de protection, avec son aube liturgique.
La cérémonie s'est déroulée devant une petite assemblée hétéroclite d'ouvriers, artisans et journalistes, mais aussi une vingtaine de curieux qui, grâce à un portail laissé ouvert pour eux, ont applaudi cette étape symbolique du renouveau de la cathédrale en partie dévorée par les flammes le 15 avril 2019.
"Ces cloches annoncent le retour à la vie de Notre-Dame", a lancé le recteur qui, après la bénédiction, a fait sonner trois fois - au "nom du Père, du fils et du Saint-Esprit" - l'une de ces cloches d'airain baptisée "Marcel", un évêque parisien du 5e siècle.
- "Cloches du quotidien" -
"C'est la voix de Notre-Dame. Ce sont les cloches du quotidien, celles que les Parisiens peuvent entendre tous les jours", s'est réjoui Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier. "Cela nous projette vers la renaissance de Notre-Dame."
Pour permettre la restauration de la tour nord, atteinte par les flammes de l'incendie géant de 2019, les huit cloches avaient été déposées en juillet 2023. Elles ont été depuis été nettoyées de la poussière de plomb, révisées et restaurées en Normandie par la fonderie Cornille Havard.
Cette même entreprise les avait réalisées en 2013, à l'occasion des 850 ans de la cathédrale.
Grâce à un treuil, elles vont maintenant être hissées dans les "deux à trois" prochaines semaines dans le beffroi, disposées sur deux étages à une cinquantaine de mètres au-dessus du pavé parisien. Une opération technique, avec un "enchaînement de quatre trappes" non alignées, avec pour l'une d'entre elle un "jeu" de quelques centimètres seulement pour faire passer la plus grosse cloche.
"C'est une vraie gageure de faire passer les cloches, bien sûr sans les abîmer", a expliqué Alexandre Gougeon, l'un des deux copilotes de l'opération de remontage.
- Un air de JO -
Une fois les cloches reposées, un système de motorisation sera installé pour les activer automatiquement, en fonction du calendrier liturgique.
Si certains passants ou riverains pourront ponctuellement les entendre dans les prochaines semaines, lors de tests, le carillon reprendra formellement du service à l'occasion avec le retour des messes, début décembre, selon le recteur. Lequel voit dans ces cloches un "symbole de rassemblement pour les croyants, les non-croyants", mais aussi tous "les Parisiens" et les "Français".
Elles constituent le noyau dur de l'ensemble de vingt cloches que compte la cathédrale, avec notamment les deux bourdons de la tour sud.
Mais Notre-Dame accueillera aussi prochainement trois nouvelles cloches, plus petites, dans la nef, dont celle qui était installée au Stade de France pendant les Jeux olympiques et paralympiques et que les athlètes sacrés faisaient tinter.
Après cinq ans d'un chantier colossal, qui a mobilisé 250 entreprises et des centaines d'artisans, la cathédrale doit rouvrir le 7 décembre. Des travaux sont toujours en cours pour finir la restauration du bâtiment et permettre le retour du public à Notre-Dame, où une dizaine de millions de personnes se pressaient chaque année avant l'incendie.
D'ici là, la statue de Notre-Dame aura elle aussi retrouvé la cathédrale, probablement en novembre, et l'orgue, en cours d'accordage, aura aussi retrouvé tout sa "voix".
De "Gabriel", et ses plus de quatre tonnes, à la plus petite "Jean-Marie" (800 kg environ), baptisée en hommage au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005, ces huit cloches portant le nom de personnalités ayant marqué la vie du diocèse et de l’Église sont arrivées en fin de matinée sur un camion, au milieu de quelques dizaines de curieux présents pour immortaliser ce retour.
Dans l'enceinte du chantier de la cathédrale, elles ont ensuite été bénies par Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur-archiprêtre de la cathédrale, tout sourire sous son casque de protection, avec son aube liturgique.
La cérémonie s'est déroulée devant une petite assemblée hétéroclite d'ouvriers, artisans et journalistes, mais aussi une vingtaine de curieux qui, grâce à un portail laissé ouvert pour eux, ont applaudi cette étape symbolique du renouveau de la cathédrale en partie dévorée par les flammes le 15 avril 2019.
"Ces cloches annoncent le retour à la vie de Notre-Dame", a lancé le recteur qui, après la bénédiction, a fait sonner trois fois - au "nom du Père, du fils et du Saint-Esprit" - l'une de ces cloches d'airain baptisée "Marcel", un évêque parisien du 5e siècle.
- "Cloches du quotidien" -
"C'est la voix de Notre-Dame. Ce sont les cloches du quotidien, celles que les Parisiens peuvent entendre tous les jours", s'est réjoui Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier. "Cela nous projette vers la renaissance de Notre-Dame."
Pour permettre la restauration de la tour nord, atteinte par les flammes de l'incendie géant de 2019, les huit cloches avaient été déposées en juillet 2023. Elles ont été depuis été nettoyées de la poussière de plomb, révisées et restaurées en Normandie par la fonderie Cornille Havard.
Cette même entreprise les avait réalisées en 2013, à l'occasion des 850 ans de la cathédrale.
Grâce à un treuil, elles vont maintenant être hissées dans les "deux à trois" prochaines semaines dans le beffroi, disposées sur deux étages à une cinquantaine de mètres au-dessus du pavé parisien. Une opération technique, avec un "enchaînement de quatre trappes" non alignées, avec pour l'une d'entre elle un "jeu" de quelques centimètres seulement pour faire passer la plus grosse cloche.
"C'est une vraie gageure de faire passer les cloches, bien sûr sans les abîmer", a expliqué Alexandre Gougeon, l'un des deux copilotes de l'opération de remontage.
- Un air de JO -
Une fois les cloches reposées, un système de motorisation sera installé pour les activer automatiquement, en fonction du calendrier liturgique.
Si certains passants ou riverains pourront ponctuellement les entendre dans les prochaines semaines, lors de tests, le carillon reprendra formellement du service à l'occasion avec le retour des messes, début décembre, selon le recteur. Lequel voit dans ces cloches un "symbole de rassemblement pour les croyants, les non-croyants", mais aussi tous "les Parisiens" et les "Français".
Elles constituent le noyau dur de l'ensemble de vingt cloches que compte la cathédrale, avec notamment les deux bourdons de la tour sud.
Mais Notre-Dame accueillera aussi prochainement trois nouvelles cloches, plus petites, dans la nef, dont celle qui était installée au Stade de France pendant les Jeux olympiques et paralympiques et que les athlètes sacrés faisaient tinter.
Après cinq ans d'un chantier colossal, qui a mobilisé 250 entreprises et des centaines d'artisans, la cathédrale doit rouvrir le 7 décembre. Des travaux sont toujours en cours pour finir la restauration du bâtiment et permettre le retour du public à Notre-Dame, où une dizaine de millions de personnes se pressaient chaque année avant l'incendie.
D'ici là, la statue de Notre-Dame aura elle aussi retrouvé la cathédrale, probablement en novembre, et l'orgue, en cours d'accordage, aura aussi retrouvé tout sa "voix".