TAHITI, le 4 novembre 2021 - Le duo Lamazou, Titouan et sa fille Zoé, co-signent un beau livre intitulé Escales en Polynésie chez Au Vent des îles. Lui croque, dessine, peint et légende ses rencontres tandis qu’elle en retranscrit les mots et les idées en toute fidélité. Ensemble, ils ont sillonné les cinq archipels, à leur rythme. Ils font découvrir la Polynésie dans son intimité, très loin des poncifs, tout près des vies.
“La façon la plus rapide d’arriver à l’essentiel c’est d’y aller le plus lentement possible”, assure Titouan Lamazou. Il prend donc tout son temps pour regarder puis dire ce qu’il observe, s’exprimant avec des crayons et des pinceaux. Il travaille sur le motif puis, dans son atelier, reprend ou non les esquisses. Il pose ses yeux sur les femmes, les hommes de tout âge, mais aussi et de plus en plus, sur la nature, les paysages. “Tout ce que les Occidentaux ont longtemps considéré comme seulement utile.” Or, chaque arbre, chaque fleur, “a comme une personnalité, ils sont différents les uns des autres, tout comme deux êtres humains ne peuvent pas être identiques.”
Après s’est appliqué à constituer une série de portraits avec son projet Femmes du monde, Titouan Lamazou étoffe sa liste de sujets. Il y a les îles bien sûr. Elles constituent la trame d’Escales en Polynésie, l’ouvrage qui vient de paraître chez Au Vent des îles. Mais il a aussi les baies, la mer, les monts, les arbres et les fruits, les cieux, les récifs et tous ceux qui peuplent ces espaces : femmes, hommes, poissons, oiseaux…
Titouan Lamazou signe les peintures, les dessins et les légendes. Ces dernières sont manuscrites et subjectives, elles sont un reflet de la liberté de l’auteur. “Ma partie est onirique, elle rapporte des choses anecdotiques, légères.” Zoé Lamazou, la fille de Titouan, auteure, journaliste, réalisatrice, s’est concentrée sur les mots des personnes rencontrées : les chercheurs, intellectuels, artistes, écrivains, pêcheurs, agriculteurs, retraités ou chômeurs… Fidèle aux pensées des uns et des autres, elle laisse deviner leur trajectoire de vie.
Zoé, Titouan, ainsi que les Polynésiens rencontrés au cours des nombreuses escales ont abordé des thèmes de discussion variés : la spiritualité, l’ancestralité, l’acculturation, la colonisation, les essais nucléaires, la survie, la pêche et l’agriculture… “Nous avons échangé sur les liens entre le vivant et l’invisible.”
Ainsi, le lecteur découvre-t-il une mosaïque d’instants et d’idées, il assemble au fil des pages un puzzle riche de mille détails. La lecture est un voyage dans le temps et dans l’espace des cinq archipels.
Du Quai Branly au musée de Tahiti
La genèse de ce voyage et de cet ouvrage remonte à la demande faite à Titouan Lamazou en 2016 par le musée du Quai Branly. “Ils m’avaient donné carte blanche.” L’artiste y a répondu en proposant en guise d’exposition un voyage à bord de son bateau-atelier, alors imaginaire. Entre novembre 2018 et février 2019, les visiteurs de l’atelier Martine Aublet du musée parisien des Arts premiers pouvaient faire une courte escale aux Caraïbes suivi d’un plus long séjour aux Marquises. De grands tableaux levaient un voile sur les Antilles et la Polynésie.
Miriama Bono, directrice du Musée de Tahiti et des îles a vu cette exposition et elle suggéra à Titouan :“tu sais, il n’y a pas que les Marquises en Polynésie”. Alors le bateau-atelier du peintre voyageur, toujours imaginaire, s’est aventuré aux Tuamotu, aux Australes, aux Gambier et enfin dans la Société.
Escales en Polynésie annonce une exposition imminente au Musée de Tahiti et des îles. Elle ouvrira ses portes à la fin du mois et rassemblera près de 200 œuvres en partie présentées dans le livre.
Quant au bateau-atelier, il pourrait bientôt voir le jour. Il s’agira d’une pirogue double habitable, autonome, moderne. Un atelier, lumineux, servira de poste d’observation à des artistes et chercheurs. Une spécificité revendiquée car depuis toujours, ou presque, Titouan Lamazou travaille avec des scientifiques. “Ils répondent d’abord à ma propre curiosité. Ensuite, ils m’évitent de véhiculer des poncifs.” La construction pourrait démarrer en janvier. Le bateau-atelier naviguera ensuite en Polynésie faisant escale dans des écoles auprès de classes de cycle 3 et 4 pour “apporter des connaissances complémentaires”.
Cette volonté d’aller à la rencontre de l’autre est immuable. D’ailleurs, il n’attendra pas d’avoir son bateau-atelier pour se rendre dans les classes. Il entend bien, avec son livre, monter une sorte d’exposition itinérante pour rendre son art accessible à tous.
“La façon la plus rapide d’arriver à l’essentiel c’est d’y aller le plus lentement possible”, assure Titouan Lamazou. Il prend donc tout son temps pour regarder puis dire ce qu’il observe, s’exprimant avec des crayons et des pinceaux. Il travaille sur le motif puis, dans son atelier, reprend ou non les esquisses. Il pose ses yeux sur les femmes, les hommes de tout âge, mais aussi et de plus en plus, sur la nature, les paysages. “Tout ce que les Occidentaux ont longtemps considéré comme seulement utile.” Or, chaque arbre, chaque fleur, “a comme une personnalité, ils sont différents les uns des autres, tout comme deux êtres humains ne peuvent pas être identiques.”
Après s’est appliqué à constituer une série de portraits avec son projet Femmes du monde, Titouan Lamazou étoffe sa liste de sujets. Il y a les îles bien sûr. Elles constituent la trame d’Escales en Polynésie, l’ouvrage qui vient de paraître chez Au Vent des îles. Mais il a aussi les baies, la mer, les monts, les arbres et les fruits, les cieux, les récifs et tous ceux qui peuplent ces espaces : femmes, hommes, poissons, oiseaux…
Titouan Lamazou signe les peintures, les dessins et les légendes. Ces dernières sont manuscrites et subjectives, elles sont un reflet de la liberté de l’auteur. “Ma partie est onirique, elle rapporte des choses anecdotiques, légères.” Zoé Lamazou, la fille de Titouan, auteure, journaliste, réalisatrice, s’est concentrée sur les mots des personnes rencontrées : les chercheurs, intellectuels, artistes, écrivains, pêcheurs, agriculteurs, retraités ou chômeurs… Fidèle aux pensées des uns et des autres, elle laisse deviner leur trajectoire de vie.
Zoé, Titouan, ainsi que les Polynésiens rencontrés au cours des nombreuses escales ont abordé des thèmes de discussion variés : la spiritualité, l’ancestralité, l’acculturation, la colonisation, les essais nucléaires, la survie, la pêche et l’agriculture… “Nous avons échangé sur les liens entre le vivant et l’invisible.”
Ainsi, le lecteur découvre-t-il une mosaïque d’instants et d’idées, il assemble au fil des pages un puzzle riche de mille détails. La lecture est un voyage dans le temps et dans l’espace des cinq archipels.
Du Quai Branly au musée de Tahiti
La genèse de ce voyage et de cet ouvrage remonte à la demande faite à Titouan Lamazou en 2016 par le musée du Quai Branly. “Ils m’avaient donné carte blanche.” L’artiste y a répondu en proposant en guise d’exposition un voyage à bord de son bateau-atelier, alors imaginaire. Entre novembre 2018 et février 2019, les visiteurs de l’atelier Martine Aublet du musée parisien des Arts premiers pouvaient faire une courte escale aux Caraïbes suivi d’un plus long séjour aux Marquises. De grands tableaux levaient un voile sur les Antilles et la Polynésie.
Miriama Bono, directrice du Musée de Tahiti et des îles a vu cette exposition et elle suggéra à Titouan :“tu sais, il n’y a pas que les Marquises en Polynésie”. Alors le bateau-atelier du peintre voyageur, toujours imaginaire, s’est aventuré aux Tuamotu, aux Australes, aux Gambier et enfin dans la Société.
Escales en Polynésie annonce une exposition imminente au Musée de Tahiti et des îles. Elle ouvrira ses portes à la fin du mois et rassemblera près de 200 œuvres en partie présentées dans le livre.
Quant au bateau-atelier, il pourrait bientôt voir le jour. Il s’agira d’une pirogue double habitable, autonome, moderne. Un atelier, lumineux, servira de poste d’observation à des artistes et chercheurs. Une spécificité revendiquée car depuis toujours, ou presque, Titouan Lamazou travaille avec des scientifiques. “Ils répondent d’abord à ma propre curiosité. Ensuite, ils m’évitent de véhiculer des poncifs.” La construction pourrait démarrer en janvier. Le bateau-atelier naviguera ensuite en Polynésie faisant escale dans des écoles auprès de classes de cycle 3 et 4 pour “apporter des connaissances complémentaires”.
Cette volonté d’aller à la rencontre de l’autre est immuable. D’ailleurs, il n’attendra pas d’avoir son bateau-atelier pour se rendre dans les classes. Il entend bien, avec son livre, monter une sorte d’exposition itinérante pour rendre son art accessible à tous.
Dédicaces
Dédicace le samedi 6 dès 9 heures à la librairie Klima.
Titouan Lamazou sera ensuite au Salon du livre pour différents rendez-vous.
Dédicace le samedi 6 dès 9 heures à la librairie Klima.
Titouan Lamazou sera ensuite au Salon du livre pour différents rendez-vous.