Australie : renforcement des dépenses militaires


Photo non datée du ministère de la défense australien de soldats en Afghanistan. AFP/AUSTRALIAN DEFENCE FORCE
CANBERRA, jeudi 25 février 2016 (Flash d’Océanie) – Malcolm Turnbull, Premier ministre australien, a dévoilé jeudi l’édition 2016 du livre blanc de la défense, avec un accent marqué sur une rénovation des équipements et un renforcement des dépenses militaires, sur fond de tensions dans la grande région.

Parmi les facteurs de tensions, notamment dans la région Pacifique : la montée en puissance et la présence de plus en plus affirmée de la Chine, qui n’hésite pas à construire des îles artificielles pour revendiquer ensuite les eaux territoriales les entourant.
« Les différends territoriaux entre parties revendicatives, dans les Mers de la Chine orientale et de la Chine du Sud, ont créé des incertitudes et des tensions dans notre région »
, peut-on lire dans ce nouveau livre blanc.
« Même si la Chine ne parviendra pas à égaler le poids stratégique mondial des États-Unis, la montée en puissance nationale de la Chine, y compris sa modernisation militaire, signifie que les politiques et les actes de la Chine auront un impact majeur sur la stabilité de la région Indo-Pacifique d’ici à 2035 », poursuit ce document.
Mais la Chine est également le premier partenaire économique et commercial de l’Australie.
Canberra est aussi l’un des plus fidèles alliés de Washington.
Cet état de fait géopolitique a souvent fait évoquer la position de l’Australie en termes de « entre l’Oncle Sam et le Panda ».
Lors d’une conférence de presse dans la capitale fédérale, M. Turnbull, accompagné de sa ministre de la défense, Marise Payne, a utilisé jeudi les mots-clés de « capacité, agilité et puissance » pour définir les objectifs à venir des forces de défense australiennes.

Dans ce nouveau livre blanc, l’Australie prévoit de consacrer 195 milliards de ses dollars à la défense nationale, et une augmentation de 30 milliards de dollars au cours des dix années à venir.
Ces renouvellements de matériel concernent aussi bien des avions de chasse, que des frégates, des avions de reconnaissance et de surveillance maritime, ainsi que des barges.

Au programme de ces modernisations figurent aussi en bonne place tout une classe de sous-marins.
Pour cet énorme contrat, plusieurs sociétés ont présenté des offres : une française -DCNS-, pour des Barracuda de 5.000 tonnes à propulsion nucléaire, une allemande - Thyssen-Krupp Marine Systems, TKMS, pour des bâtiments de 2.000 tonnes - et un consortium japonais Mitsubishi/ Kawasaki pour des bâtiments de 4.000 tonnes.
Les offres française et japonaise étaient ces derniers mois les mieux placées car correspondant le mieux aux tonnages requis dans le cahier des charges.
Pour ce marché de 12 sous-marins de portée régionale, une décision est attendue mi-2016.

pad

le Samedi 27 Février 2016 à 05:27 | Lu 918 fois