Australes : un problème de ravitaillement mercredi dernier pour le Dauphin


Le Dauphin a été ravitaillé à Raivavae mercredi matin
AUSTRALES, le 02/06/2016 - L'hélicoptère Dauphin s'est envolé mercredi matin pour Rapa afin d'y récupérer un papi malade. Mais avec la grève à Air Tahiti, le Dauphin n'a pas pu être ravitaillé à Tubuai. Les militaires ont donc dérouté leur vol sur Raivavae pour faire le plein avant de rejoindre Rapa. La responsable de l'escale à Tubuai réfute ces propos. Selon elle, l'alerte a été donnée tardivement, alors qu'il y a tout un dispositif à mettre en place.

C'est la consternation à Raivavae. L'hélicoptère Dauphin en provenance de Papeete est arrivé mercredi matin en urgence sur Raivavae, alors que personne ne l'attendait, pour faire le plein avant de repartir pour Rapa récupérer un papi malade.

"Les militaires étaient obligés de dérouter leur vol sur Raivavae parce que les agents d'Air Tahiti à Tubuai sont en grève et ils n'ont pas voulu ravitailler le Dauphin", explique notre témoin.

"Faux" réplique la responsable de l'escale à Tubuai. Selon elle, ils ont été avertis tardivement. "Quand on nous a prévenus, l'hélicoptère était déjà parti pour Raivavae."

Et heureusement qu'à Raivavae, il y avait des fûts en stock pour les évasans. "Les militaires ont fait le plein avec l'aide des pompiers". Le Dauphin s'est ensuite envolé pour Rapa avant de ramener le malade à Raivavae pour qu'il puisse revenir sur Tahiti avec un avion d'Air Archipel.

"Ce n'est pas normal de réagir comme cela. Les grévistes à Tubuai auraient quand même pu faire une exception. On parle d'évasan là. Si c'était quelqu'un de leur famille, ils apprécieront qu'on les traite comme cela ?" s'écrie notre témoin.

Présent à Tahiti, nous avons contacté le secrétaire général du syndicat autonome du personnel aéronautique des îles (SAPAI), Michel Toomaru, qui s'est dit étonné et irrité de cette réaction. "Quand j'ai appris cette nouvelle, j'ai tout de suite contacté la responsable à Tubuai pour comprendre ce qui s'est réellement passé, parce que quand il y a une évasan, on reste humain et j'ai été étonné d'entendre cela."

Selon le syndicaliste, lorsqu'il y a une évasan, une procédure se met en place. "Il faut d'abord que l’État ou Air Archipel contacte les bureaux d'Air Tahiti à Faaa. Ensuite, un mail est transféré à l'escale concernée. Il faut au moins 1 heure pour faire les tests de contrôle sur le carburant."

Après avoir été contactée tardivement mercredi matin par sa direction, la responsable de l'escale à Tubuai a essayé en vain de joindre les manutentionnaires vacants. Mais trop tard, l'hélicoptère était déjà parti sur Raivavae.

"Il ne faut pas dire qu'on a refusé de ravitailler le Dauphin", rétorque-t-elle. "Quand il y a une évasan, on est toujours disponible, mais il faut nous prévenir plusieurs heures à l'avance et non au dernier moment. Et ça tout le monde le sait, ça ne se fait pas en quelques minutes", conclut Michel Toomaru

Rédigé par Corinne Tehetia le Jeudi 2 Juin 2016 à 17:36 | Lu 2668 fois