Cotabato, Philippines | AFP | vendredi 28/10/2022 - Au moins 67 personnes sont mortes dans des glissements de terrain et des inondations causés par de fortes pluies dans le sud des Philippines, avant l'arrivée d'une tempête tropicale censée toucher terre d'ici dimanche.
Les eaux de crue ont rapidement envahi plusieurs villes et villages sur l'île de Mindanao, charriant arbres, pierres et boue sur leur passage, principalement dans la région pauvre de Cotabato, ville de 300.000 habitants.
L'armée a déployé des camions pour secourir les habitants bloqués à Cotabato et dans huit autres villes voisines, a déclaré le chef régional de la protection civile, Nasrullah Imam.
"C'est un choc de voir des municipalités qui n'avaient jamais été inondées être touchées", a témoigné M. Imam, ajoutant que certaines familles avaient été emportées par les flots.
"L'eau a commencé à pénétrer dans les maisons avant l'aube" et plusieurs habitants ont été pris de court par la rapide montée des eaux, a précisé à l'AFP un porte-parole des autorités locales Naguib Sinarimbo, après avoir fait état d'un nouveau bilan d'au moins 67 morts, contre 42 morts auparavant.
Les secouristes ont retrouvé 27 corps dans la localité de Datu Odin Sinsuat, dont 11 victimes supplémentaires retrouvées dans un village enseveli sous la boue.
Dix corps ont été découverts à Datu Blah Sinsuat et cinq à Upi, selon M. Sinarimbo, relevant que plusieurs personnes ont été sauvées après être montées sur les toits de leurs maisons.
Les sauveteurs ont dû transporter à bout de bras un bébé dans une baignoire en plastique avec de l'eau jusqu'à la poitrine, selon une photo publiée par la police provinciale.
Un cinéaste local Remar Pablo a raconté à l'AFP qu'il filmait un concours de beauté dans la ville d'Upi lorsque les eaux ont submergé la ville vers minuit, provoquant la fuite des spectateurs.
"Nous étions bloqués à l'intérieur" du bâtiment, a expliqué Pablo dont les images montrent une rangée de voitures à moitié submergées à l'extérieur. Lui s'est finalement jeté à l'eau pour rentrer chez lui.
Ferries suspendus
Si les eaux ont désormais reculé dans plusieurs zones, la ville de Cotabato est toujours presque entièrement envahie par l'eau.
Et les autorités locales craignent de nouvelles inondations vendredi en raison de fortes pluies. "Notre objectif dans l'immédiat est de continuer les opérations de sauvetage ainsi que la mise en place de cuisines communautaires pour les survivants", a déclaré M. Sinarimbo.
Les garde-côtes ont également suspendu les services de ferry dans une grande partie de l'archipel où des dizaines de milliers de personnes montent à bord de bateaux chaque jour.
Les fortes pluies ont commencé jeudi soir dans la région.
L'intensité des précipitations est en partie due à la tempête tropicale Nalgae qui devrait se renforcer à l'approche du pays, ont indiqué les services météorologiques à Manille.
Nalgae se dirige vers le nord-ouest des Philippines, avec des vents de 85 km/h et pourrait toucher l'île de Samar dès vendredi ou la péninsule de Bicol dans la partie sud de l'île de Luzon dans la nuit de vendredi à samedi.
La protection civile a déjà évacué quelque 5.000 personnes en prévision de glissements de terrain et d'inondations lorsque la tempête touchera terre.
En moyenne, 20 typhons et tempêtes frappent les Philippines chaque année, tuant habitants et bétail sur leur passage, et ravageant fermes, maisons, routes et ponts, même si le sud soit rarement touché.
A mesure que la planète est touchée par le réchauffement climatique, les tempêtes et typhons deviennent de plus en plus puissants, avertissent les scientifiques.
Fin septembre, le typhon Noru a fait au moins 10 morts aux Philippines, dont cinq secouristes. La tempête tropicale Megi, qui s'est abattue sur le pays en avril, a fait au moins 148 morts et provoqué de gigantesques glissements de terrain.
En 2013 le typhon Haiyan, le plus puissant ayant jamais touché terre, avait fait plus de 7.300 morts ou disparus.
Les eaux de crue ont rapidement envahi plusieurs villes et villages sur l'île de Mindanao, charriant arbres, pierres et boue sur leur passage, principalement dans la région pauvre de Cotabato, ville de 300.000 habitants.
L'armée a déployé des camions pour secourir les habitants bloqués à Cotabato et dans huit autres villes voisines, a déclaré le chef régional de la protection civile, Nasrullah Imam.
"C'est un choc de voir des municipalités qui n'avaient jamais été inondées être touchées", a témoigné M. Imam, ajoutant que certaines familles avaient été emportées par les flots.
"L'eau a commencé à pénétrer dans les maisons avant l'aube" et plusieurs habitants ont été pris de court par la rapide montée des eaux, a précisé à l'AFP un porte-parole des autorités locales Naguib Sinarimbo, après avoir fait état d'un nouveau bilan d'au moins 67 morts, contre 42 morts auparavant.
Les secouristes ont retrouvé 27 corps dans la localité de Datu Odin Sinsuat, dont 11 victimes supplémentaires retrouvées dans un village enseveli sous la boue.
Dix corps ont été découverts à Datu Blah Sinsuat et cinq à Upi, selon M. Sinarimbo, relevant que plusieurs personnes ont été sauvées après être montées sur les toits de leurs maisons.
Les sauveteurs ont dû transporter à bout de bras un bébé dans une baignoire en plastique avec de l'eau jusqu'à la poitrine, selon une photo publiée par la police provinciale.
Un cinéaste local Remar Pablo a raconté à l'AFP qu'il filmait un concours de beauté dans la ville d'Upi lorsque les eaux ont submergé la ville vers minuit, provoquant la fuite des spectateurs.
"Nous étions bloqués à l'intérieur" du bâtiment, a expliqué Pablo dont les images montrent une rangée de voitures à moitié submergées à l'extérieur. Lui s'est finalement jeté à l'eau pour rentrer chez lui.
Ferries suspendus
Si les eaux ont désormais reculé dans plusieurs zones, la ville de Cotabato est toujours presque entièrement envahie par l'eau.
Et les autorités locales craignent de nouvelles inondations vendredi en raison de fortes pluies. "Notre objectif dans l'immédiat est de continuer les opérations de sauvetage ainsi que la mise en place de cuisines communautaires pour les survivants", a déclaré M. Sinarimbo.
Les garde-côtes ont également suspendu les services de ferry dans une grande partie de l'archipel où des dizaines de milliers de personnes montent à bord de bateaux chaque jour.
Les fortes pluies ont commencé jeudi soir dans la région.
L'intensité des précipitations est en partie due à la tempête tropicale Nalgae qui devrait se renforcer à l'approche du pays, ont indiqué les services météorologiques à Manille.
Nalgae se dirige vers le nord-ouest des Philippines, avec des vents de 85 km/h et pourrait toucher l'île de Samar dès vendredi ou la péninsule de Bicol dans la partie sud de l'île de Luzon dans la nuit de vendredi à samedi.
La protection civile a déjà évacué quelque 5.000 personnes en prévision de glissements de terrain et d'inondations lorsque la tempête touchera terre.
En moyenne, 20 typhons et tempêtes frappent les Philippines chaque année, tuant habitants et bétail sur leur passage, et ravageant fermes, maisons, routes et ponts, même si le sud soit rarement touché.
A mesure que la planète est touchée par le réchauffement climatique, les tempêtes et typhons deviennent de plus en plus puissants, avertissent les scientifiques.
Fin septembre, le typhon Noru a fait au moins 10 morts aux Philippines, dont cinq secouristes. La tempête tropicale Megi, qui s'est abattue sur le pays en avril, a fait au moins 148 morts et provoqué de gigantesques glissements de terrain.
En 2013 le typhon Haiyan, le plus puissant ayant jamais touché terre, avait fait plus de 7.300 morts ou disparus.