TAHITI, le 15 décembre 2024 - Vendredi, la présidence a accueilli le Village de l'océan, une initiative visant à valoriser les actions menées par les associations, les entreprises, les services et les instituts de recherche polynésiens en faveur de l'exploitation durable et de la protection de l'océan. Ouvert au grand public, il a également reçu les représentants des territoires et pays du Pacifique réunis en début de semaine lors de la plateforme régionale d’échanges sur les grands fonds marins de l’IRD.
Le Village de l’océan, organisé vendredi à la présidence, a offert au grand public l'opportunité de découvrir les initiatives locales et de s'engager davantage dans la préservation du patrimoine marin. La Direction des ressources marines, la Mokarran Protection Society, le Centre des métiers de la mer, le Rāhui center ou bien encore la Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) y tenaient un stand.
Parallèlement, un dialogue de haut niveau a réuni les hauts représentants des pays et territoires du Pacifique présents sur le territoire pour assister à la plateforme régionale d’échanges sur les grands fonds marins de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) (voir encadré), afin d'échanger sur la protection de la haute mer et de la biodiversité marine en lien avec le traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité ou BBNJ.
La haute mer représente plus de 60 % de la surface de l’océan et près de la moitié de la surface du globe. Elle abrite des ressources génétiques marines et une biodiversité très riche encore peu connues par les scientifiques. L’utilisation de la haute mer procure à l'humanité des avantages inestimables sur les plans écologique, économique, social, culturel, scientifique et de la sécurité alimentaire. Mais la haute mer est soumise à une pression croissante due aux activités humaines (pollution y compris sonore, surexploitation des ressources, changement climatique). Cet espace, régi par la liberté de la haute mer, ne dispose pas d’une protection spécifique de sa biodiversité marine. En juin 2023, le BBNJ a été adopté mais de nombreuses étapes restent à franchir.
Traités et engagements
Mareva Lechat-Kitalong, déléguée aux affaires internationales, européennes et du Pacifique, rappelle que si de nombreux pays ont signé ce traité, il n’a été ratifié que par 15 pays seulement dont la France et Palau. “Or, pour être effectif, il faut au moins 60 ratifications”, précise-t-elle.
Pour rappel, signer une convention ou un traité, c’est signifier son intention. La ratification entraîne, elle, une obligation juridique. Le Pays et l’État ont saisi l’occasion de la plateforme pour inviter les hauts représentants des pays et territoires du Pacifique à se pencher ensemble sur la question.
Tous les territoires et pays présents se sont engagés vendredi à travailler conjointement pour accélérer la ratification, l’acceptation ou l’accession et la mise en œuvre de l’accord BBNJ. Ils ont signé la “Déclaration de Papeete” à l’issue du dialogue de haut niveau.
Ces initiatives (plateforme régionale d’échange, village de l’océan, dialogue de haut niveau) s'inscrivent dans une dynamique préparatoire de la troisième Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC 3), prévue à Nice, du 9 au 13 juin 2025.
Un accord de partenariat a été signé avec le bureau du commissaire pour l’océan Pacifique (Opoc) représenté par son directeur, le Dr Filimon Manoni, ainsi qu’une déclaration conjointe Polynésie/Nouvelle-Calédonie d’engagements communs (préserver ses récifs coralliens et la santé de ses lagons, renforcer la coopération scientifique et l’acquisition de connaissances sur les grands fonds marins, promouvoir son modèle unique de protection des espaces et des ressources marines, placer l’océan au cœur de sa stratégie d’innovation durable 2030, démontrer sa capacité à développer des énergies marines renouvelables).
Une première étape
Enfin, il a été question de définir une ou plusieurs zone(s) protégée(s) dans le Pacifique en dehors des ZEE. “La mise en place de tels espaces se décidera en haut lieu, mais il nous paraissait important d’en parler entre territoires et pays du Pacifique et de défendre une vision commune. Si nous sommes déjà tous résolus, c’est une première étape”, a déclaré le ministre des Ressources marines et de l’Environnement, Taivini Teai.
Le Village de l’océan, organisé vendredi à la présidence, a offert au grand public l'opportunité de découvrir les initiatives locales et de s'engager davantage dans la préservation du patrimoine marin. La Direction des ressources marines, la Mokarran Protection Society, le Centre des métiers de la mer, le Rāhui center ou bien encore la Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) y tenaient un stand.
Parallèlement, un dialogue de haut niveau a réuni les hauts représentants des pays et territoires du Pacifique présents sur le territoire pour assister à la plateforme régionale d’échanges sur les grands fonds marins de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) (voir encadré), afin d'échanger sur la protection de la haute mer et de la biodiversité marine en lien avec le traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité ou BBNJ.
La haute mer représente plus de 60 % de la surface de l’océan et près de la moitié de la surface du globe. Elle abrite des ressources génétiques marines et une biodiversité très riche encore peu connues par les scientifiques. L’utilisation de la haute mer procure à l'humanité des avantages inestimables sur les plans écologique, économique, social, culturel, scientifique et de la sécurité alimentaire. Mais la haute mer est soumise à une pression croissante due aux activités humaines (pollution y compris sonore, surexploitation des ressources, changement climatique). Cet espace, régi par la liberté de la haute mer, ne dispose pas d’une protection spécifique de sa biodiversité marine. En juin 2023, le BBNJ a été adopté mais de nombreuses étapes restent à franchir.
Traités et engagements
Mareva Lechat-Kitalong, déléguée aux affaires internationales, européennes et du Pacifique, rappelle que si de nombreux pays ont signé ce traité, il n’a été ratifié que par 15 pays seulement dont la France et Palau. “Or, pour être effectif, il faut au moins 60 ratifications”, précise-t-elle.
Pour rappel, signer une convention ou un traité, c’est signifier son intention. La ratification entraîne, elle, une obligation juridique. Le Pays et l’État ont saisi l’occasion de la plateforme pour inviter les hauts représentants des pays et territoires du Pacifique à se pencher ensemble sur la question.
Tous les territoires et pays présents se sont engagés vendredi à travailler conjointement pour accélérer la ratification, l’acceptation ou l’accession et la mise en œuvre de l’accord BBNJ. Ils ont signé la “Déclaration de Papeete” à l’issue du dialogue de haut niveau.
Ces initiatives (plateforme régionale d’échange, village de l’océan, dialogue de haut niveau) s'inscrivent dans une dynamique préparatoire de la troisième Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC 3), prévue à Nice, du 9 au 13 juin 2025.
Un accord de partenariat a été signé avec le bureau du commissaire pour l’océan Pacifique (Opoc) représenté par son directeur, le Dr Filimon Manoni, ainsi qu’une déclaration conjointe Polynésie/Nouvelle-Calédonie d’engagements communs (préserver ses récifs coralliens et la santé de ses lagons, renforcer la coopération scientifique et l’acquisition de connaissances sur les grands fonds marins, promouvoir son modèle unique de protection des espaces et des ressources marines, placer l’océan au cœur de sa stratégie d’innovation durable 2030, démontrer sa capacité à développer des énergies marines renouvelables).
Une première étape
Enfin, il a été question de définir une ou plusieurs zone(s) protégée(s) dans le Pacifique en dehors des ZEE. “La mise en place de tels espaces se décidera en haut lieu, mais il nous paraissait important d’en parler entre territoires et pays du Pacifique et de défendre une vision commune. Si nous sommes déjà tous résolus, c’est une première étape”, a déclaré le ministre des Ressources marines et de l’Environnement, Taivini Teai.
Trois jours de riches discussions
Du 10 au 12 décembre des représentants des gouvernements et assemblées du Pacifique, des autorités coutumières, des institutions scientifiques, des organisations non gouvernementales et membres de la société civile ont participé à une plateforme sur les grands fonds marins à l’invitation de l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Cette plateforme régionale d’échange sur les grands fonds marins, mise en place dans le cadre d’une expertise collective, faisait suite à une première rencontre tenue en Nouvelle-Calédonie en mars dernier. Elle a permis des échanges sur les connaissances scientifiques, les savoirs traditionnels et les cadres de gouvernance relatifs aux grands fonds marins. Les discussions, parfois animées, ont donné l’occasion aux participants d’exprimer leurs attentes et difficultés et de détailler leurs préoccupations sur les grands fonds marins.
Du 10 au 12 décembre des représentants des gouvernements et assemblées du Pacifique, des autorités coutumières, des institutions scientifiques, des organisations non gouvernementales et membres de la société civile ont participé à une plateforme sur les grands fonds marins à l’invitation de l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Cette plateforme régionale d’échange sur les grands fonds marins, mise en place dans le cadre d’une expertise collective, faisait suite à une première rencontre tenue en Nouvelle-Calédonie en mars dernier. Elle a permis des échanges sur les connaissances scientifiques, les savoirs traditionnels et les cadres de gouvernance relatifs aux grands fonds marins. Les discussions, parfois animées, ont donné l’occasion aux participants d’exprimer leurs attentes et difficultés et de détailler leurs préoccupations sur les grands fonds marins.