Punta Chame, Panama | AFP | mercredi 16/11/2022 - Depuis la plage de Punta Chame, on aperçoit au loin les lumières et les gratte-ciel de la ville de Panama où les délégués de plus de 180 pays débattent depuis lundi de nouvelles mesures de protection pour les milliers de tortues olivâtres qui viennent pondre sur cette péninsule sablonneuse en bravant braconniers et prédateurs.
Cette nuit, Melisa Campo a emmené son fils de dix ans assister au lâcher de quelque 200 petites tortues Lepidochelys olivacea, récemment nées dans une écloserie proche de la plage: "les enfants doivent voir le lâcher de tortues, pour qu'ils s'imprègnent du sujet, car ils sont les futures générations", explique-t-elle à l'AFP.
Pour la jeune mère, c'est important que les enfants "apprennent à prendre soin et à protéger une espèce qui est menacée d'extinction".
Les tortues sont au menu de la 19e conférence sur le commerce international des espèces menacées (CITES) qui se tient jusqu'au 25 novembre à Panama, à seulement 43 kilomètres à vol d'oiseau de Punta Chame. Les Lepidochelys olivacea, dont la population est en déclin, sont classées par la CITES parmi les espèces "vulnérables".
Guère plus d'un demi-millier de personnes habitent sur cette péninsule de la côte pacifique du Panama.
Sourde lutte
La plage, où les températures descendent rarement en dessous des 25 degrés Celsius, est le théâtre d'une sourde lutte contre le trafic d’œufs et de chair de ces tortues qui peuvent peser une cinquantaine de kilos à maturité.
Avec quelques volontaires du village, Jorge Padilla, de l'ONG Fondation Tortuguias, parcourt de nuit et de jour Punta Chame pour protéger les animaux qui viennent s'y reproduire en creusant dans le sable pour y déposer leurs œufs.
"Les menaces qui pèsent sur les tortues de mer, aussi bien sur les côtes pacifique et caraïbe sont vraiment très nombreuses", relève-t-il. A 25 ans, il est en charge d'une écloserie où naissent chaque jour des centaines de tortues. Les œufs sont recueillis sur la plage pour les soustraire à la convoitise des braconniers.
Après 45 jours d'incubation les petites tortues brisent la coquille et il faut les lâcher dans les deux heures sur la plage où elles se lancent pour la première fois à la mer. Parmi elles, les femelles qui auront survécu aux filets de pêche et à leurs prédateurs reviendront sur la même plage dans 18 ou 20 ans, pour y déposer leurs œufs, à leur tour.
Balles de ping-pong
A Punta Chame, tout le monde sait que des villageois collectent et vendent illégalement les œufs de tortue, de la taille de balles de ping-pong.
Ils sont vendus au porte-à-porte, généralement pas plus d'un dollar pièce avec la promesse, illusoire, de meilleures performances sexuelles pour les hommes, explique Jorge Padilla.
"Les œufs, ça ne sert à rien. Ils ne sont pas aphrodisiaques", assène sans ambages le jeune guide naturaliste. De son côté, Melisa Campo préfère éluder le sujet, mais reconnaît que des habitants du village se livrent à la collecte et à la revente. Une activité que la CITES entend combattre.
Les œufs et les petites tortues peuvent aussi être la proie de chiens errants ou de rapaces.
Si Jorge Padilla fait fuir les chiens, il n'intervient pas contre les rapaces : ceux-ci sont des prédateurs naturels et font partie de l'équilibre biologique, explique-t-il à l'AFP.
Cette nuit, Melisa Campo a emmené son fils de dix ans assister au lâcher de quelque 200 petites tortues Lepidochelys olivacea, récemment nées dans une écloserie proche de la plage: "les enfants doivent voir le lâcher de tortues, pour qu'ils s'imprègnent du sujet, car ils sont les futures générations", explique-t-elle à l'AFP.
Pour la jeune mère, c'est important que les enfants "apprennent à prendre soin et à protéger une espèce qui est menacée d'extinction".
Les tortues sont au menu de la 19e conférence sur le commerce international des espèces menacées (CITES) qui se tient jusqu'au 25 novembre à Panama, à seulement 43 kilomètres à vol d'oiseau de Punta Chame. Les Lepidochelys olivacea, dont la population est en déclin, sont classées par la CITES parmi les espèces "vulnérables".
Guère plus d'un demi-millier de personnes habitent sur cette péninsule de la côte pacifique du Panama.
Sourde lutte
La plage, où les températures descendent rarement en dessous des 25 degrés Celsius, est le théâtre d'une sourde lutte contre le trafic d’œufs et de chair de ces tortues qui peuvent peser une cinquantaine de kilos à maturité.
Avec quelques volontaires du village, Jorge Padilla, de l'ONG Fondation Tortuguias, parcourt de nuit et de jour Punta Chame pour protéger les animaux qui viennent s'y reproduire en creusant dans le sable pour y déposer leurs œufs.
"Les menaces qui pèsent sur les tortues de mer, aussi bien sur les côtes pacifique et caraïbe sont vraiment très nombreuses", relève-t-il. A 25 ans, il est en charge d'une écloserie où naissent chaque jour des centaines de tortues. Les œufs sont recueillis sur la plage pour les soustraire à la convoitise des braconniers.
Après 45 jours d'incubation les petites tortues brisent la coquille et il faut les lâcher dans les deux heures sur la plage où elles se lancent pour la première fois à la mer. Parmi elles, les femelles qui auront survécu aux filets de pêche et à leurs prédateurs reviendront sur la même plage dans 18 ou 20 ans, pour y déposer leurs œufs, à leur tour.
Balles de ping-pong
A Punta Chame, tout le monde sait que des villageois collectent et vendent illégalement les œufs de tortue, de la taille de balles de ping-pong.
Ils sont vendus au porte-à-porte, généralement pas plus d'un dollar pièce avec la promesse, illusoire, de meilleures performances sexuelles pour les hommes, explique Jorge Padilla.
"Les œufs, ça ne sert à rien. Ils ne sont pas aphrodisiaques", assène sans ambages le jeune guide naturaliste. De son côté, Melisa Campo préfère éluder le sujet, mais reconnaît que des habitants du village se livrent à la collecte et à la revente. Une activité que la CITES entend combattre.
Les œufs et les petites tortues peuvent aussi être la proie de chiens errants ou de rapaces.
Si Jorge Padilla fait fuir les chiens, il n'intervient pas contre les rapaces : ceux-ci sont des prédateurs naturels et font partie de l'équilibre biologique, explique-t-il à l'AFP.