Paris, France | AFP | mercredi 27/03/2019 - Retrait de certains candidats, démission de la chef de file des députés PS au Parlement européen, opposition des "aubrystes": la constitution de la liste PS-Place publique pour les européennes suscite de forts remous au PS, qui espère un rebond après avoir désigné comme tête de liste Raphaël Glucksmann.
Le Bureau national du Parti a approuvé mardi soir deux listes ordonnancées de vingt hommes et vingt femmes, par 23 voix contre 11 -les militants devant eux se prononcer le 2 avril. Cinq de ces candidats figureront parmi les dix premiers de la liste finale, à des places qui ne sont pour l'instant qu'en partie négociées avec Place publique, le mouvement de M. Glucksmann.
Pour l'heure, au vu de ses scores dans les sondages, entre 5 et 7%, la liste PS-Place publique, troisième derrière celles de la France insoumise et d'EELV, ne peut guère espérer faire élire plus de cinq à sept députés européens.
Première des femmes PS, la députée sortante Sylvie Guillaume, qui s'est notamment emparée au Parlement européen des sujets migratoires, sera n°2 derrière M. Glucksmann. Autre sortant PS, Eric Andrieu, qui s'est illustré par son combat contre le glyphosate, sera numéro trois.
Nora Mebarek, représentante de l'aile gauche du parti, devrait prendre la quatrième ou sixième place, en fonction de celle attribuée à l'ancienne porte-parole de Générations, Aurore Lalucq, selon l'entourage de M. Faure. Une source à Place publique assure cependant que Mme Lalucq sera bien numéro quatre.
Le deuxième homme PS, Christophe Clergeau, "ami" de M. Faure, devrait atterrir à la septième place, la cinquième étant réservée au fondateur de Nouvelle Donne, Pierre Larrouturou. Ce dernier s'est cependant dit prêt à reculer en cas de nouveaux ralliements à la dynamique portée par M. Glucksmann.
- "Première force de gauche" -
Les proches de Stéphane Le Foll et Luc Carvounas, adversaires de M. Faure au Congrès de Poitiers, ont voté contre les listes présentées mardi soir, où ne figure aucun représentant de leur courant en position éligible.
Interrogé par l'AFP, M. Carvounas dénonce un "passage en force" du patron du PS qui, après avoir confié la tête de liste à un non-socialiste contre l'avis d'une partie des militants, a décidé de "ne pas faire l'unité" de ses différentes sensibilités. Membre de son courant, François Kalfon a annoncé mardi son retrait de la liste "qui n'est que celle d'une partie des socialistes".
Même chose pour Vincent Le Meaux, du courant de Stéphane Le Foll. "On se doutait que ça allait finir comme ça, en faisant une liste de bric et de broc avec des gens qui n'ont pas grand chose à voir avec nous", grince l'entourage du maire du Mans. "Ils gèrent le parti à trois ou quatre, ils finiront à trois ou quatre ! Ils se sont même fâchés avec les aubrystes !", prédit cette source.
Les aubrystes ont en effet voté contre la proposition de M. Faure, alors qu'ils font partie de sa majorité. Proche de Martine Aubry et d'Anne Hidalgo, Jean-Marc Germain s'est vu proposer la troisième place sur la liste des hommes, sans garantie d'être élu.
Autre mécontente, la présidente de la délégation PS au Parlement européen, Christine Revault-d'Allonnes, sixième sur la liste des femmes. Elle a annoncé mardi sa démission de cette fonction, regrettant que son parti ne prenne pas davantage en compte son investissement et son bilan - elle avait été désignée par M. Faure comme co-responsable du "chantier Europe".
"L'expérience", le "renouvellement" et "les territoires" sont les trois critères qui ont présidé à la construction des listes, a justifié au cours d'un point presse un des porte-parole, Pierre Jouvet. "Ce que nous voulons, c'est offrir aux électeurs de gauche une alternative crédible qui fasse que la liste que nous construirons soit la première force de gauche" le 26 mai, a-t-il souligné.
Le Bureau national du Parti a approuvé mardi soir deux listes ordonnancées de vingt hommes et vingt femmes, par 23 voix contre 11 -les militants devant eux se prononcer le 2 avril. Cinq de ces candidats figureront parmi les dix premiers de la liste finale, à des places qui ne sont pour l'instant qu'en partie négociées avec Place publique, le mouvement de M. Glucksmann.
Pour l'heure, au vu de ses scores dans les sondages, entre 5 et 7%, la liste PS-Place publique, troisième derrière celles de la France insoumise et d'EELV, ne peut guère espérer faire élire plus de cinq à sept députés européens.
Première des femmes PS, la députée sortante Sylvie Guillaume, qui s'est notamment emparée au Parlement européen des sujets migratoires, sera n°2 derrière M. Glucksmann. Autre sortant PS, Eric Andrieu, qui s'est illustré par son combat contre le glyphosate, sera numéro trois.
Nora Mebarek, représentante de l'aile gauche du parti, devrait prendre la quatrième ou sixième place, en fonction de celle attribuée à l'ancienne porte-parole de Générations, Aurore Lalucq, selon l'entourage de M. Faure. Une source à Place publique assure cependant que Mme Lalucq sera bien numéro quatre.
Le deuxième homme PS, Christophe Clergeau, "ami" de M. Faure, devrait atterrir à la septième place, la cinquième étant réservée au fondateur de Nouvelle Donne, Pierre Larrouturou. Ce dernier s'est cependant dit prêt à reculer en cas de nouveaux ralliements à la dynamique portée par M. Glucksmann.
- "Première force de gauche" -
Les proches de Stéphane Le Foll et Luc Carvounas, adversaires de M. Faure au Congrès de Poitiers, ont voté contre les listes présentées mardi soir, où ne figure aucun représentant de leur courant en position éligible.
Interrogé par l'AFP, M. Carvounas dénonce un "passage en force" du patron du PS qui, après avoir confié la tête de liste à un non-socialiste contre l'avis d'une partie des militants, a décidé de "ne pas faire l'unité" de ses différentes sensibilités. Membre de son courant, François Kalfon a annoncé mardi son retrait de la liste "qui n'est que celle d'une partie des socialistes".
Même chose pour Vincent Le Meaux, du courant de Stéphane Le Foll. "On se doutait que ça allait finir comme ça, en faisant une liste de bric et de broc avec des gens qui n'ont pas grand chose à voir avec nous", grince l'entourage du maire du Mans. "Ils gèrent le parti à trois ou quatre, ils finiront à trois ou quatre ! Ils se sont même fâchés avec les aubrystes !", prédit cette source.
Les aubrystes ont en effet voté contre la proposition de M. Faure, alors qu'ils font partie de sa majorité. Proche de Martine Aubry et d'Anne Hidalgo, Jean-Marc Germain s'est vu proposer la troisième place sur la liste des hommes, sans garantie d'être élu.
Autre mécontente, la présidente de la délégation PS au Parlement européen, Christine Revault-d'Allonnes, sixième sur la liste des femmes. Elle a annoncé mardi sa démission de cette fonction, regrettant que son parti ne prenne pas davantage en compte son investissement et son bilan - elle avait été désignée par M. Faure comme co-responsable du "chantier Europe".
"L'expérience", le "renouvellement" et "les territoires" sont les trois critères qui ont présidé à la construction des listes, a justifié au cours d'un point presse un des porte-parole, Pierre Jouvet. "Ce que nous voulons, c'est offrir aux électeurs de gauche une alternative crédible qui fasse que la liste que nous construirons soit la première force de gauche" le 26 mai, a-t-il souligné.