Le concept de scène ouverte n’est pas nouveau. “On n’a rien inventé, mais il me tenait à cœur de mettre ça en place ici”, raconte André Torre.
TAHITI, le 4 septembre 2023 - À Papeete, les musiciens ont désormais un incontournable lieu de rencontre. Le Lux, un bar situé au rez-de-chaussée du Royal Kikiriri, propose depuis 6 mois des scènes ouvertes. Elles sont orchestrées de main de maître par Christian Chebret, musicien professionnel. Les artistes apprécient. Le public est conquis.
André Torre, sa femme Marie-Anne Nicolas et leur fils Nicolas Torre ont ouvert le Lux le 14 avril 2022. Les scènes ouvertes ont été lancées, elles, début 2023. Elles ont lieu une fois par mois accueillant à cette occasion des musiciens et chanteurs amateurs ou professionnels pendant quatre heures. Les soirées sont animées par un maître de cérémonie, Christian Chebret (voir encadré), musicien professionnel depuis 20 ans. “C’est quelqu’un qui met les gens à l’aise. Il est très bon mais travaille en toute humilité : il ne fait pas le boss.” Tout au long de la soirée, Christian Chebret, muni d’un cahier, note le nom des gens, le programme qu’ils envisagent. Il rythme la soirée en fonction des styles. Il appelle les uns et les autres dans un ordre qui n’est pas laissé au hasard.
Reprises internationales ou compositions locales
Des musiciens qui ne se connaissent pas, se retrouvent parfois sur scène, certains viennent chanter mais cherchent des accompagnateurs qu’ils peuvent trouver lors des scènes ouvertes. Des groupes viennent tester leurs morceaux, d’autres tentent de nouvelles formations. “On assiste à des bœufs parfois de très grande qualité. Ça part dans tous les sens, c’est génial. Et cela donne des moments vraiment uniques et d’une intensité rare.” Le public peut profiter de reprises internationales ou de compositions locales, de pop rock, reggae, rock et bientôt de métal. “On a vraiment de tout.”
Le bœuf, en musique, est un terme qui désigne des morceaux joués en improvisation, généralement par des jazzmen. En anglais, ces moments de communion sont appelés “jam session”. L’expression “faire un bœuf” date du début du XXe siècle. Elle tire son origine d’un restaurant parisien qui s’appelait Le Bœuf sur le toit. De nombreux musiciens s’y retrouvaient pour des concerts improvisés.
"On n’a pas regardé la rentabilité"
Le concept de scène ouverte n’est pas nouveau. “On n’a rien inventé, mais il me tenait à cœur de mettre ça en place ici”, raconte André Torre. Il a été sonorisateur, animateur radio, a longtemps eu une ‘discomobile’. Il a d’ailleurs participé au championnat de France discomobile, emportant la 3e place. “Au moment des balances, des musiciens improvisaient. L’ambiance était vraiment très sympa. J’ai voulu retrouver un peu ça.” Au Lux, il met des instruments à disposition. Il y a pour l’instant un clavier, une batterie, une guitare, une basse. Un jeu de lumière et un système de son professionnel ont été installés. “On s’est fait plaisir. On n’a pas regardé la rentabilité”, assure André Torre. “On chouchoute les musiciens. On veut qu’ils soient le mieux installés possible sur la scène.” Le tout permet de créer une ambiance de qualité pour les connaisseurs. L’initiative a payé. Après quelques mois seulement, l’équipe du Lux perçoit “une vraie émulation”.
Projets
Le Lux aujourd’hui loue les instruments mis à disposition. Il va s’en procurer pour pérenniser les scènes ouvertes mais aussi avoir de quoi contenter les musiciens de passage en permanence. Il envisage de passer en mode ‘live bar’ d’ici à la fin de l’année. Parallèlement, il envisage d’étendre ses jours d’ouverture. “On voudrait aussi donner leur place aux DJ”, annonce André Torre qui imagine ouvrir le jeudi pour des groupes déjà formés, le vendredi pour ambiances de musique locale et le samedi pour les DJ. “J’ai une régie que l’on mettra à disposition pour des sets ou des battles.” Les scènes ouvertes, elles, resteront le mercredi, une fois par mois.
André Torre, sa femme Marie-Anne Nicolas et leur fils Nicolas Torre ont ouvert le Lux le 14 avril 2022. Les scènes ouvertes ont été lancées, elles, début 2023. Elles ont lieu une fois par mois accueillant à cette occasion des musiciens et chanteurs amateurs ou professionnels pendant quatre heures. Les soirées sont animées par un maître de cérémonie, Christian Chebret (voir encadré), musicien professionnel depuis 20 ans. “C’est quelqu’un qui met les gens à l’aise. Il est très bon mais travaille en toute humilité : il ne fait pas le boss.” Tout au long de la soirée, Christian Chebret, muni d’un cahier, note le nom des gens, le programme qu’ils envisagent. Il rythme la soirée en fonction des styles. Il appelle les uns et les autres dans un ordre qui n’est pas laissé au hasard.
Reprises internationales ou compositions locales
Des musiciens qui ne se connaissent pas, se retrouvent parfois sur scène, certains viennent chanter mais cherchent des accompagnateurs qu’ils peuvent trouver lors des scènes ouvertes. Des groupes viennent tester leurs morceaux, d’autres tentent de nouvelles formations. “On assiste à des bœufs parfois de très grande qualité. Ça part dans tous les sens, c’est génial. Et cela donne des moments vraiment uniques et d’une intensité rare.” Le public peut profiter de reprises internationales ou de compositions locales, de pop rock, reggae, rock et bientôt de métal. “On a vraiment de tout.”
Le bœuf, en musique, est un terme qui désigne des morceaux joués en improvisation, généralement par des jazzmen. En anglais, ces moments de communion sont appelés “jam session”. L’expression “faire un bœuf” date du début du XXe siècle. Elle tire son origine d’un restaurant parisien qui s’appelait Le Bœuf sur le toit. De nombreux musiciens s’y retrouvaient pour des concerts improvisés.
"On n’a pas regardé la rentabilité"
Le concept de scène ouverte n’est pas nouveau. “On n’a rien inventé, mais il me tenait à cœur de mettre ça en place ici”, raconte André Torre. Il a été sonorisateur, animateur radio, a longtemps eu une ‘discomobile’. Il a d’ailleurs participé au championnat de France discomobile, emportant la 3e place. “Au moment des balances, des musiciens improvisaient. L’ambiance était vraiment très sympa. J’ai voulu retrouver un peu ça.” Au Lux, il met des instruments à disposition. Il y a pour l’instant un clavier, une batterie, une guitare, une basse. Un jeu de lumière et un système de son professionnel ont été installés. “On s’est fait plaisir. On n’a pas regardé la rentabilité”, assure André Torre. “On chouchoute les musiciens. On veut qu’ils soient le mieux installés possible sur la scène.” Le tout permet de créer une ambiance de qualité pour les connaisseurs. L’initiative a payé. Après quelques mois seulement, l’équipe du Lux perçoit “une vraie émulation”.
Projets
Le Lux aujourd’hui loue les instruments mis à disposition. Il va s’en procurer pour pérenniser les scènes ouvertes mais aussi avoir de quoi contenter les musiciens de passage en permanence. Il envisage de passer en mode ‘live bar’ d’ici à la fin de l’année. Parallèlement, il envisage d’étendre ses jours d’ouverture. “On voudrait aussi donner leur place aux DJ”, annonce André Torre qui imagine ouvrir le jeudi pour des groupes déjà formés, le vendredi pour ambiances de musique locale et le samedi pour les DJ. “J’ai une régie que l’on mettra à disposition pour des sets ou des battles.” Les scènes ouvertes, elles, resteront le mercredi, une fois par mois.
“Pour nous, musiciens, c’est gratifiant !”
Selon Christian Chebret, alias Kion, maître de cérémonie des scènes ouvertes, le Lux est devenu un lieu de rendez-vous tous les premiers mercredis du mois. Il reste confidentiel, car la communication ne passe que par les réseaux sociaux, “mais force est de constater que les gens viennent !”, se réjouit Kion. “On aimerait vraiment que ça continue.” Le mot a circulé entre les musiciens. Le maître de cérémonie aimerait que les différentes générations se rencontrent, que les amateurs “osent”. Il les encourage à monter sur scène.
Le jour J, il passe de table en table pour faire connaissance avec les clients. Il apprécie que des chanteurs ou musiciens qui n’ont encore jamais franchi le pas, se lancent. “Même pour une seule chanson car tout le monde a un rapport au quotidien avec la musique ! Pour certain, c’est déjà une épreuve.” Il rythme la soirée, présente chacun “car c’est une forme de respect. Quand c’est un peu solennel, il y a plus d’attention”. Il donne leur place aux professionnels. “Je ne veux pas que cela devienne un karaoké, ce n’est pas le but.” Eux, “montent un peu le niveau”, ce qui implique que tous, tout au long de la soirée, donnent le meilleur. “Certains se découvrent, se surprennent.”
Cette scène est “gratifiante pour nous les musiciens. Jusqu’alors on n’avait que des bars, restaurants, hôtels où la musique n’est pas au centre en dehors des concerts organisés. On a enfin une vraie salle, avec un matériel et des lumières professionnels, du bon son”.
Selon Christian Chebret, alias Kion, maître de cérémonie des scènes ouvertes, le Lux est devenu un lieu de rendez-vous tous les premiers mercredis du mois. Il reste confidentiel, car la communication ne passe que par les réseaux sociaux, “mais force est de constater que les gens viennent !”, se réjouit Kion. “On aimerait vraiment que ça continue.” Le mot a circulé entre les musiciens. Le maître de cérémonie aimerait que les différentes générations se rencontrent, que les amateurs “osent”. Il les encourage à monter sur scène.
Le jour J, il passe de table en table pour faire connaissance avec les clients. Il apprécie que des chanteurs ou musiciens qui n’ont encore jamais franchi le pas, se lancent. “Même pour une seule chanson car tout le monde a un rapport au quotidien avec la musique ! Pour certain, c’est déjà une épreuve.” Il rythme la soirée, présente chacun “car c’est une forme de respect. Quand c’est un peu solennel, il y a plus d’attention”. Il donne leur place aux professionnels. “Je ne veux pas que cela devienne un karaoké, ce n’est pas le but.” Eux, “montent un peu le niveau”, ce qui implique que tous, tout au long de la soirée, donnent le meilleur. “Certains se découvrent, se surprennent.”
Cette scène est “gratifiante pour nous les musiciens. Jusqu’alors on n’avait que des bars, restaurants, hôtels où la musique n’est pas au centre en dehors des concerts organisés. On a enfin une vraie salle, avec un matériel et des lumières professionnels, du bon son”.