PAPEETE, le 9 février 2019 - Les huit prix du Fifo 2019 ont été décernés vendredi soir lors d’une soirée spéciale. Le Grand Prix Fifo-France Télévisions a été attribué à Anote’s Ark, le prix du public à Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises. En résumé, ce sont la Terre et les hommes qui sortent gagnants. Illustrant parfaitement la raison d'être de ce festival.
"Les Kiribati sont au centre du monde. Elles se situent en plein milieu de l’océan Pacifique. Étant aussi loin de tout, nous pensions pouvoir échapper aux tribulations de ce monde. Le changement climatique est le problème le plus préoccupant des Kiribati", dit une voix off du documentaire Anote’s Ark alors que défilent des scènes de désolation et de construction sommaire de digues. L’homme paraît si peu devant l’ampleur du désastre qui se profile.
"La hausse du niveau de la mer a déjà emporté un village sur une de vos îles, pensez-vous qu’un jour tous les habitants des Kiribati devront partir ? ", interroge un journaliste sur un plateau télévisé, toujours dans ce même documentaire. Puis, sortant d’une petite radio posée à même le sol, sur une natte cette phrase : "75 habitants des Kiribati ont obtenu un visa spécial pour la Nouvelle-Zélande".
Une nation sur le point de disparaître
Anote’s Ark est une "nation sur le point de disparaître". Une nation qui prédit : "Le sort qui nous est réservé finira par toucher le reste du monde". Sensibilisé, le jury a souhaité alerter à son tour, comme le fond les habitants de ces petites nations du bout du monde, léchées par des vagues devenues voraces.
Le changement climatique, ses conséquences, ses enjeux sont planétaires. Ils touchent tout le monde et partout. L’Océanie est en avant-poste. Ses terres sont disséminées, découpées, isolées. Elles sont gorgées de mana, riche de cultures, empreintes d’une sagesse rare. Elles se réduisent, jour après jour. Or, sans ces terres, aussi petites soient-elles, que seraient les hommes ? Ou peut-être, que sera l’homme ?
L’attribution du Grand prix Fifo-France Télévisions à Anote’s Ark par les 7 membres du jury rappelle, dans ce contexte, "l’urgence d’agir". En tout lieu et en toute circonstance. "Plus personne ne doit pouvoir dire un jour : je ne savais pas", a insisté Carl Aderhold le président.
Le message primé
Au-delà des qualités de réalisation, c’est donc le message qui l’a finalement emporté. Vendredi soir, le réalisateur, Matthieu Rytz, étant absent. Il a été représenté pour monter sur scène, indirectement applaudi par un public lui aussi gagné par la cause.
Trois autres prix ont été attribués par le jury lors de la soirée : les prix spéciaux. Ils sont revenus à : Au nom du père, du fils et des esprits d’Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent, Gurrumul de Paul Damien Williams et Island of the hungry ghosts de Gabrielle Brady.
Au nom du père, du fils et des esprits est un portrait. Celui de Jean-Marie Djibaou par son fils, Emmanuel Djibaou. Lequel est venu récupérer le trophée et le prix sur la scène du Grand théâtre sous un tonnerre d’applaudissement. "Nous avons été touchés par l’intimité entre un père et son fils", a expliqué Tiare Trompette, chef de la troupe Hei Tahiti, membre du jury 2019 à propos de ce film.
Gurrumul suit, lui, un personnage sans pareil. Un artiste, admiré par sa communauté et célébré dans le moment entier : Geoffrey Gurrumul Yunupingu. Le réalisateur, Paul Damien Williams qui l’a suivi quatre années durant reste marqué. Il a admis pendant le Fifo, à l’issue d’une projection de son documentaire, avoir pleuré, une fois de plus. Il n’a pas souhaité prendre la parole en recevant son prix. Gurrumul est décédé en 2017.
Island of the hungry ghosts, où l’île des esprits affamés, a également reçu un prix spécial. D’après Jacques-Olivier Trompas, réalisateur et producteur, membre du jury "ce prix qui ne fait sans doute pas l’unanimité prime un documentaire d’une grande finesse. Il interroge sur notre capacité à l’empathie sans utiliser d’images pathos ou de pleurs communicatifs mais des images pleines de sens, loin des cases des programmes télévisés et des calculs d’audience".
Presque 40 000 spectateurs
Une nouvelle fois le Fifo a marqué les esprits et les cœurs du jury mais aussi du public. En retour, ce dernier est venu en nombre. "On a sans doute battu des scores. Sans pouvoir donner de chiffres précis pour l’instant, plus de 7 000 scolaires et 30 000 spectateurs ont profité des projections", a affirmé Miriama Bono, présidente de l’Afifo.
"Les Kiribati sont au centre du monde. Elles se situent en plein milieu de l’océan Pacifique. Étant aussi loin de tout, nous pensions pouvoir échapper aux tribulations de ce monde. Le changement climatique est le problème le plus préoccupant des Kiribati", dit une voix off du documentaire Anote’s Ark alors que défilent des scènes de désolation et de construction sommaire de digues. L’homme paraît si peu devant l’ampleur du désastre qui se profile.
"La hausse du niveau de la mer a déjà emporté un village sur une de vos îles, pensez-vous qu’un jour tous les habitants des Kiribati devront partir ? ", interroge un journaliste sur un plateau télévisé, toujours dans ce même documentaire. Puis, sortant d’une petite radio posée à même le sol, sur une natte cette phrase : "75 habitants des Kiribati ont obtenu un visa spécial pour la Nouvelle-Zélande".
Une nation sur le point de disparaître
Anote’s Ark est une "nation sur le point de disparaître". Une nation qui prédit : "Le sort qui nous est réservé finira par toucher le reste du monde". Sensibilisé, le jury a souhaité alerter à son tour, comme le fond les habitants de ces petites nations du bout du monde, léchées par des vagues devenues voraces.
Le changement climatique, ses conséquences, ses enjeux sont planétaires. Ils touchent tout le monde et partout. L’Océanie est en avant-poste. Ses terres sont disséminées, découpées, isolées. Elles sont gorgées de mana, riche de cultures, empreintes d’une sagesse rare. Elles se réduisent, jour après jour. Or, sans ces terres, aussi petites soient-elles, que seraient les hommes ? Ou peut-être, que sera l’homme ?
L’attribution du Grand prix Fifo-France Télévisions à Anote’s Ark par les 7 membres du jury rappelle, dans ce contexte, "l’urgence d’agir". En tout lieu et en toute circonstance. "Plus personne ne doit pouvoir dire un jour : je ne savais pas", a insisté Carl Aderhold le président.
Le message primé
Au-delà des qualités de réalisation, c’est donc le message qui l’a finalement emporté. Vendredi soir, le réalisateur, Matthieu Rytz, étant absent. Il a été représenté pour monter sur scène, indirectement applaudi par un public lui aussi gagné par la cause.
Trois autres prix ont été attribués par le jury lors de la soirée : les prix spéciaux. Ils sont revenus à : Au nom du père, du fils et des esprits d’Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent, Gurrumul de Paul Damien Williams et Island of the hungry ghosts de Gabrielle Brady.
Au nom du père, du fils et des esprits est un portrait. Celui de Jean-Marie Djibaou par son fils, Emmanuel Djibaou. Lequel est venu récupérer le trophée et le prix sur la scène du Grand théâtre sous un tonnerre d’applaudissement. "Nous avons été touchés par l’intimité entre un père et son fils", a expliqué Tiare Trompette, chef de la troupe Hei Tahiti, membre du jury 2019 à propos de ce film.
Gurrumul suit, lui, un personnage sans pareil. Un artiste, admiré par sa communauté et célébré dans le moment entier : Geoffrey Gurrumul Yunupingu. Le réalisateur, Paul Damien Williams qui l’a suivi quatre années durant reste marqué. Il a admis pendant le Fifo, à l’issue d’une projection de son documentaire, avoir pleuré, une fois de plus. Il n’a pas souhaité prendre la parole en recevant son prix. Gurrumul est décédé en 2017.
Island of the hungry ghosts, où l’île des esprits affamés, a également reçu un prix spécial. D’après Jacques-Olivier Trompas, réalisateur et producteur, membre du jury "ce prix qui ne fait sans doute pas l’unanimité prime un documentaire d’une grande finesse. Il interroge sur notre capacité à l’empathie sans utiliser d’images pathos ou de pleurs communicatifs mais des images pleines de sens, loin des cases des programmes télévisés et des calculs d’audience".
Presque 40 000 spectateurs
Une nouvelle fois le Fifo a marqué les esprits et les cœurs du jury mais aussi du public. En retour, ce dernier est venu en nombre. "On a sans doute battu des scores. Sans pouvoir donner de chiffres précis pour l’instant, plus de 7 000 scolaires et 30 000 spectateurs ont profité des projections", a affirmé Miriama Bono, présidente de l’Afifo.
Heretu Tetaiotupa : "Je ne m’attendais à rien, c’est incroyable"
Le jury a voté. Il a été séduit par le documentaire polynésien d’Heretu Tetahiotupa et Christophe Cordier, produit par Les Studios hashtag, Eka Eka productions, Association Patutiki et Sydélia Guirao et intitulé : Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises.
Heretu Tetahiotupa est marquisien. "Je suis de Nuku Hiva", précise-t-il. Pour lui "la réalisation d’un film est une forme d’art totale. Il y a les images, la composition, la musique, l’histoire, le sens… C’est un moyen d’expression complet". Moyen qu’il n’est pas près d’abandonner suite à ce premier essai concluant.
"J’ai découvert le montage ici même, au Fifo", raconte-t-il. "C’était il y a 7 ans lors d’un atelier". Le voici aujourd’hui sur la scène de ce même festival avec, entre les mains, un trophée, une récompense et surtout, une reconnaissance du public polynésien. "C’est mon premier film, je n’avais donc pas d’attente, mais c’est vraiment incroyable. Je suis heureux d’avoir pu filmer et maintenant de pouvoir montrer la culture de mes ancêtres."
Il reconnaît que le tournage a été difficile. "L’expérience est dure à tous les niveaux, il y a beaucoup de travail, tu ne sais jamais si tu vas réussir, il y a les délais, les contraintes. Mais toutes ces difficultés nous ont renforcés et ont été, de ce fait, bénéfiques." En décembre, lors d’une avant-première aux Marquises "on a déjà été très fiers car là-bas, le film a reçu un très bon accueil. Les gens se sont reconnus", rapporte Heretu Tetahiotupa toujours ému.
Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises montre la Terre des hommes, là où, au cours des siècles, la pratique du tatouage s’est développée. Art unique par sa richesse graphique, la densité des motifs pratiqués sur le corps, leur sens, leur portée symbolique, il plonge ses racines dans la culture marquisienne, les légendes, les récits des Anciens et résume la mémoire et l’histoire de ces îles.
"On voit des motifs de tatouage marquisien sur le corps de stars internationales, mais il reste mystérieux", indique Heretu Tetahiotupa. "On le voit partout, sans comprendre son sens, sans savoir d’où il vient, ce qu’il signifie et représente. Pourtant, il n’est pas seulement beau. Sa beauté est la conséquence de sa profondeur spirituelle, de son mana." Ce message, le réalisateur entend le porter maintenant ailleurs dans le monde. "Pendant le festival, on a noué des contacts. Après le montage, le tournage on découvre les étapes d’un après festival, les aides, les dispositifs, les échéances." Les Marquises n’ont pas fini de rayonner.
Le jury a voté. Il a été séduit par le documentaire polynésien d’Heretu Tetahiotupa et Christophe Cordier, produit par Les Studios hashtag, Eka Eka productions, Association Patutiki et Sydélia Guirao et intitulé : Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises.
Heretu Tetahiotupa est marquisien. "Je suis de Nuku Hiva", précise-t-il. Pour lui "la réalisation d’un film est une forme d’art totale. Il y a les images, la composition, la musique, l’histoire, le sens… C’est un moyen d’expression complet". Moyen qu’il n’est pas près d’abandonner suite à ce premier essai concluant.
"J’ai découvert le montage ici même, au Fifo", raconte-t-il. "C’était il y a 7 ans lors d’un atelier". Le voici aujourd’hui sur la scène de ce même festival avec, entre les mains, un trophée, une récompense et surtout, une reconnaissance du public polynésien. "C’est mon premier film, je n’avais donc pas d’attente, mais c’est vraiment incroyable. Je suis heureux d’avoir pu filmer et maintenant de pouvoir montrer la culture de mes ancêtres."
Il reconnaît que le tournage a été difficile. "L’expérience est dure à tous les niveaux, il y a beaucoup de travail, tu ne sais jamais si tu vas réussir, il y a les délais, les contraintes. Mais toutes ces difficultés nous ont renforcés et ont été, de ce fait, bénéfiques." En décembre, lors d’une avant-première aux Marquises "on a déjà été très fiers car là-bas, le film a reçu un très bon accueil. Les gens se sont reconnus", rapporte Heretu Tetahiotupa toujours ému.
Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises montre la Terre des hommes, là où, au cours des siècles, la pratique du tatouage s’est développée. Art unique par sa richesse graphique, la densité des motifs pratiqués sur le corps, leur sens, leur portée symbolique, il plonge ses racines dans la culture marquisienne, les légendes, les récits des Anciens et résume la mémoire et l’histoire de ces îles.
"On voit des motifs de tatouage marquisien sur le corps de stars internationales, mais il reste mystérieux", indique Heretu Tetahiotupa. "On le voit partout, sans comprendre son sens, sans savoir d’où il vient, ce qu’il signifie et représente. Pourtant, il n’est pas seulement beau. Sa beauté est la conséquence de sa profondeur spirituelle, de son mana." Ce message, le réalisateur entend le porter maintenant ailleurs dans le monde. "Pendant le festival, on a noué des contacts. Après le montage, le tournage on découvre les étapes d’un après festival, les aides, les dispositifs, les échéances." Les Marquises n’ont pas fini de rayonner.
Fifo : clap de fin
La 16e édition est terminée. Pour Carl Aderhold, président du jury, cela a été "une formidable expérience. Nous avons vu treize films impressionnants. Nous avons eu des heures de discussions fortes", résume le romancier, historien et scénariste, agréablement surpris par l’ambiance. "En général, chez nous, quand on est deux, au bout de dix minutes le ton monte. L’identité est plutôt synonyme de repli sur soi, de rejet de l’autre. Ici, nous étions 7 et chacun, avec ses origines et sa culture différentes est resté ouvert à l’autre, dans une démarche d’échange et de partage", rapporte-t-il toujours sous le coup de la surprise.
Pour Wallès Kotra, directeur exécutif du pôle outre-mer de France Télévisions et co-fondateur du Fifo : "Quand on lit la presse, on dirait que l’Océanie a disparu, qu’elle a perdu la bataille du changement climatique, mais en participant au Fifo, on se rend compte qu’elle tient toujours debout. Merci donc pour ce message que nous partageons ensemble".
Enfin, pour Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture, co-fondateur du Fifo, "cela fait 16 ans que l’on se voit, que l’on se raconte nos histoires que l’on partage ensuite avec le monde. Tout cela est possible grâce à vous, le public toujours plus nombreux, les professionnels, fidèles. Nous comptons sur vous pour que cela continue et que notre festival, devenu adolescent, puisse grandir encore".
Rendez-vous dans un an. Le prochain Fifo est déjà annoncé : "Il aura lieu du 1er au 9 février 2020", prévient Mareva Leu, déléguée générale de l’Afifo.
La 16e édition est terminée. Pour Carl Aderhold, président du jury, cela a été "une formidable expérience. Nous avons vu treize films impressionnants. Nous avons eu des heures de discussions fortes", résume le romancier, historien et scénariste, agréablement surpris par l’ambiance. "En général, chez nous, quand on est deux, au bout de dix minutes le ton monte. L’identité est plutôt synonyme de repli sur soi, de rejet de l’autre. Ici, nous étions 7 et chacun, avec ses origines et sa culture différentes est resté ouvert à l’autre, dans une démarche d’échange et de partage", rapporte-t-il toujours sous le coup de la surprise.
Pour Wallès Kotra, directeur exécutif du pôle outre-mer de France Télévisions et co-fondateur du Fifo : "Quand on lit la presse, on dirait que l’Océanie a disparu, qu’elle a perdu la bataille du changement climatique, mais en participant au Fifo, on se rend compte qu’elle tient toujours debout. Merci donc pour ce message que nous partageons ensemble".
Enfin, pour Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture, co-fondateur du Fifo, "cela fait 16 ans que l’on se voit, que l’on se raconte nos histoires que l’on partage ensuite avec le monde. Tout cela est possible grâce à vous, le public toujours plus nombreux, les professionnels, fidèles. Nous comptons sur vous pour que cela continue et que notre festival, devenu adolescent, puisse grandir encore".
Rendez-vous dans un an. Le prochain Fifo est déjà annoncé : "Il aura lieu du 1er au 9 février 2020", prévient Mareva Leu, déléguée générale de l’Afifo.
Les prix du Fifo 2019
Grand Prix Fifo-France Télévisions : Anote’s Ark, Canada, 2018
Réalisateur : Matthieu Rytz
Production : EyeSteelFilm
Prix du public : Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises, 2018
Réalisateur : Heretu Tetahiotupa et Christophe Cordier
Production : les Studios Hashtag, Eka Eka Productions, Association Patutiki, Sydélia Guirao
Prix spécial du jury : Island of the Hungry Ghosts, Autriche, 2017
Réalisateur : Gabrielle Brady
Production : Chromosom Film, Third Films, Various Films, Echotango Kartemquin Films
Prix spécial du jury : Gurrumul, Australie, 2017
Réalisateur : Paul Damien Williams
Production : Résolution Media, 6 Seasons
Prix spécial du jury : Au nom du père, du fils et des esprits, Nouvelle-Calédonie, 2018
Réalisateur : Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent
Production : Foulala Productions, Grand Angle productions, France Télévisions
Prix du marathon d’écriture Vaiora de Itia Prillard
Prix du meilleur court-métrage de fiction : Undiscovered Country, Nouvelle-Zélande, 2018.
Réalisateur : Tyson Mowarin
Production : Weeriana Street Media
Prix du meilleur court-métrage documentaire : April, Papouasie Occidentale, 2018
Réalisateur : Rohan Radheya
Production : Apro Productions
Grand Prix Fifo-France Télévisions : Anote’s Ark, Canada, 2018
Réalisateur : Matthieu Rytz
Production : EyeSteelFilm
Prix du public : Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises, 2018
Réalisateur : Heretu Tetahiotupa et Christophe Cordier
Production : les Studios Hashtag, Eka Eka Productions, Association Patutiki, Sydélia Guirao
Prix spécial du jury : Island of the Hungry Ghosts, Autriche, 2017
Réalisateur : Gabrielle Brady
Production : Chromosom Film, Third Films, Various Films, Echotango Kartemquin Films
Prix spécial du jury : Gurrumul, Australie, 2017
Réalisateur : Paul Damien Williams
Production : Résolution Media, 6 Seasons
Prix spécial du jury : Au nom du père, du fils et des esprits, Nouvelle-Calédonie, 2018
Réalisateur : Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent
Production : Foulala Productions, Grand Angle productions, France Télévisions
Prix du marathon d’écriture Vaiora de Itia Prillard
Prix du meilleur court-métrage de fiction : Undiscovered Country, Nouvelle-Zélande, 2018.
Réalisateur : Tyson Mowarin
Production : Weeriana Street Media
Prix du meilleur court-métrage documentaire : April, Papouasie Occidentale, 2018
Réalisateur : Rohan Radheya
Production : Apro Productions