Paris, France | AFP | samedi 02/04/2022 - "Aah...ah ! Anti ! Anticapitalistes !" Les clameurs donnent le ton, samedi au Cirque d'Hiver à Paris, lors du meeting du candidat à la présidentielle Philippe Poutou (NPA), venu défendre son programme de "rupture" et nourrir ses troupes d'espoir, à huit jours du premier tour.
Rouge, tout est rouge. Sous le chapiteau de ce monument iconique du 11ème arrondissement de Paris, s'agitent dans les gradins des dizaines de drapeaux aux couleurs du parti d'extrême gauche, né en 2009 de l'ancienne LCR (Ligue communiste révolutionnaire).
En contrebas, sur la scène circulaire, le candidat trotskiste trace la ligne forte de son discours: "Mon programme n'est pas une liste de promesses pour faire le malin", déclare-t-il. C'est tout simplement un projet de rupture avec le capitalisme".
Samedi après-midi, le chef de file du NPA à rappelé vouloir mettre en cage la "dangereuse arnaque" du système capitaliste, et "bousculer, voire renverser ce pouvoir" détenu par "Macron et sa bande", au même moment en premier meeting de campagne sur la scène de l'Arena à Nanterre (Hauts-de-Seine).
"On est là ! On est là ! Même si Macron ne le veut pas !". Dans la salle, la foule fait résonner les chants des "gilets jaunes" et trembler les murs d'applaudissements.
"Nous voulons tous taper sur le même clou: le patronat, français ou international", résume Loïse, étudiante encartée de 23 ans.
L'ancien ouvrier de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) dit aussi défendre l'idée d'une "vie décente pour tout le monde", avec une hausse du SMIC à 1.800 euros nets par mois ainsi qu'une réduction du temps de travail.
Comment compenser ? Piocher dans "les fortunes qui s'accumulent", suggère-t-il. Et la foule chauffée à blanc de renchérir: "De l'argent, il y en a ! Dans les caisses du patronat !".
Pour le candidat d'extrême gauche, il s'agit aussi "d'exproprier et socialiser des pans entiers de l'économie" pour la remettre dans les "mains des populations". Au pluriel, car le candidat internationaliste rêve, de plus, d'un "monde sans frontière, de solidarité et de coopération entre les peuples".
"Course de fond"
Crédité de 1 ou 1,5% des intentions de vote au premier tour, au coude à coude avec sa rivale ouvrière Nathalie Arthaud, Philippe Poutou garde les pieds sur terre. Il veut avant tout "marquer les esprits" et "gagner de la crédibilité politique" sur les quelques jours de campagne qu'il lui reste.
Un score identique aux présidentielles de 2012 et 2017.
"1% c'est vraiment démoralisant. Je ne vois pas pourquoi vous applaudissez !", plaisante-t-il devant une salle hilare.
Mais "on ne souhaite pas vraiment gagner", dit-il. "Ce sont les luttes sociales qui changent la vie, pas les élections présidentielles".
Il pourrait s'agir de la dernière élection nationale du syndicaliste CGT. Dans les gradins, Patrick Le Moal, un vieux de la vieille de 72 ans et militant anticapitaliste depuis 1969, estime qu'il serait "bien de changer" et "d'avoir une femme" dans cinq ans.
Léo Limasset, 20 ans, explique que l'anticapitalisme est de facto "une lutte des classes, de tous les jours et sur du long terme". Bien qu'adhérant aux grandes idées de ce mouvement "tout le temps dans les débats", il votera Jean-Luc Mélenchon le 10 avril, candidat dont il se sent plus proche.
Quant à la question du "vote efficace" en faveur de l'Insoumis, dont la tendance sondagière gravite autour des 15%, le candidat NPA n'a qu'une seule réponse : "Ce qui est utile, c'est de voter anticapitaliste".
Tout en avançant que "la soi-disant barrière électorale contre l'extrême droite, ce monstre à plusieurs têtes, c'est du pipeau. La vraie bataille, elle se fait dans la rue".
Sous cette voûte qui a vu passer les plus belles étoiles du cirque, un hommage a aussi été rendu à celle du trotskisme français, disparue mi-mars: Alain Krivine.
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA et ami du défunt a appelé à "poursuivre son combat", soulignant que "bâtir un monde meilleur, ce n'est pas un sprint. C'est une course de fond."
Rouge, tout est rouge. Sous le chapiteau de ce monument iconique du 11ème arrondissement de Paris, s'agitent dans les gradins des dizaines de drapeaux aux couleurs du parti d'extrême gauche, né en 2009 de l'ancienne LCR (Ligue communiste révolutionnaire).
En contrebas, sur la scène circulaire, le candidat trotskiste trace la ligne forte de son discours: "Mon programme n'est pas une liste de promesses pour faire le malin", déclare-t-il. C'est tout simplement un projet de rupture avec le capitalisme".
Samedi après-midi, le chef de file du NPA à rappelé vouloir mettre en cage la "dangereuse arnaque" du système capitaliste, et "bousculer, voire renverser ce pouvoir" détenu par "Macron et sa bande", au même moment en premier meeting de campagne sur la scène de l'Arena à Nanterre (Hauts-de-Seine).
"On est là ! On est là ! Même si Macron ne le veut pas !". Dans la salle, la foule fait résonner les chants des "gilets jaunes" et trembler les murs d'applaudissements.
"Nous voulons tous taper sur le même clou: le patronat, français ou international", résume Loïse, étudiante encartée de 23 ans.
L'ancien ouvrier de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) dit aussi défendre l'idée d'une "vie décente pour tout le monde", avec une hausse du SMIC à 1.800 euros nets par mois ainsi qu'une réduction du temps de travail.
Comment compenser ? Piocher dans "les fortunes qui s'accumulent", suggère-t-il. Et la foule chauffée à blanc de renchérir: "De l'argent, il y en a ! Dans les caisses du patronat !".
Pour le candidat d'extrême gauche, il s'agit aussi "d'exproprier et socialiser des pans entiers de l'économie" pour la remettre dans les "mains des populations". Au pluriel, car le candidat internationaliste rêve, de plus, d'un "monde sans frontière, de solidarité et de coopération entre les peuples".
"Course de fond"
Crédité de 1 ou 1,5% des intentions de vote au premier tour, au coude à coude avec sa rivale ouvrière Nathalie Arthaud, Philippe Poutou garde les pieds sur terre. Il veut avant tout "marquer les esprits" et "gagner de la crédibilité politique" sur les quelques jours de campagne qu'il lui reste.
Un score identique aux présidentielles de 2012 et 2017.
"1% c'est vraiment démoralisant. Je ne vois pas pourquoi vous applaudissez !", plaisante-t-il devant une salle hilare.
Mais "on ne souhaite pas vraiment gagner", dit-il. "Ce sont les luttes sociales qui changent la vie, pas les élections présidentielles".
Il pourrait s'agir de la dernière élection nationale du syndicaliste CGT. Dans les gradins, Patrick Le Moal, un vieux de la vieille de 72 ans et militant anticapitaliste depuis 1969, estime qu'il serait "bien de changer" et "d'avoir une femme" dans cinq ans.
Léo Limasset, 20 ans, explique que l'anticapitalisme est de facto "une lutte des classes, de tous les jours et sur du long terme". Bien qu'adhérant aux grandes idées de ce mouvement "tout le temps dans les débats", il votera Jean-Luc Mélenchon le 10 avril, candidat dont il se sent plus proche.
Quant à la question du "vote efficace" en faveur de l'Insoumis, dont la tendance sondagière gravite autour des 15%, le candidat NPA n'a qu'une seule réponse : "Ce qui est utile, c'est de voter anticapitaliste".
Tout en avançant que "la soi-disant barrière électorale contre l'extrême droite, ce monstre à plusieurs têtes, c'est du pipeau. La vraie bataille, elle se fait dans la rue".
Sous cette voûte qui a vu passer les plus belles étoiles du cirque, un hommage a aussi été rendu à celle du trotskisme français, disparue mi-mars: Alain Krivine.
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA et ami du défunt a appelé à "poursuivre son combat", soulignant que "bâtir un monde meilleur, ce n'est pas un sprint. C'est une course de fond."