Atterrissage sur le ventre pour un Bombardier Q-300 d’Air New Zealand

WELLINGTON, vendredi 1er octobre 2010 (Flash d'Océanie) – Les autorités néo-zélandaises de l’aviation civile ont ouvert jeudi une enquête après l’atterrissage forcé, sur le ventre, d’un appareil Bombardier Q-300 d’Air Nelson (filiale de la compagnie nationale Air New Zealand) sur le petit aéroport de Woodbourne (Nord de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande), qui dessert la ville voisine de Blenheim et est également une base de l’armée de l’air je! udi en fin d’après-midi (heure locale, GMT+13).


Selon les premiers éléments de l’enquête, cet avion, qui transportait alors 46 passagers et trois membres d’équipage sur un vol domestique en provenance de la capitale Wellington et à destination de Nelson, aurait rencontré une panne touchant le train d’atterrissage situé sous le nez de l’appareil.
Le pilote a alors entamé une procédure d’atterrissage en catastrophe et est parvenu à poser l’appareil sans encombre, en le cabrant, et sans aucune conséquence pour les passagers, qui ont ensuite été transférés par autobus vers leur destination finale.
L’avion a glissé avant de s‘immobiliser finalement en milieu de piste.
Juste avant cet incident, ce vol avait déjà rencontré un incident de parcours et avait dû être détourné vers Blenheim, en tant que piste alternative, du fait de très mauvaises conditions météorologiques sur Nelson où l’avion avait tenté de se poser par deux fois, sans succès.
Les autorités néo-zélandaises ont par ailleurs noté que des accidents similaires sur des avions Bombardier sont survenus ces derniers jours aux États-Unis.
Là aussi, ces incidents étaient liés au train d’atterrissage.
Air New Zealand, pour sa part, affirmait jeudi qu’il ne pouvait exister aucun lien entre les faits survenus en Nouvelle-Zélande et ceux survenus aux États-Unis, étant donné que les modèles d’appareils, bien que fabriqués par la même compagnie, étaient différents.

Atterrissages sur le ventre : loi des séries ?

Fin mai 2010, un autre petit avion, un Piper Chieftain exploité par la compagnie néo-zélandaise Chatham Pacific effectuait un atterrissage d’urgence sur la piste de l’aéroport International de Fua'amotu (le plus proche -à une vingtaine de kilomètres- de la capitale de Tonga, Nuku'alofa).
Cet appareil de huit places n’aurait pas pu verrouiller son train d’atterrissage sous le nez de l’avion, forçant le pilote et le copilote à atterrir sur le ventre de l’appareil.
Ils ont réussi la manœuvre sans qu’aucun des passagers ne soit blessé.
Chatham Pacific, qui dessert des lignes intérieures entre la Nouvelle-Zélande et ses îles Chatham depuis plus de vingt cinq ans, a démarré une desserte intérieure entre les îles de Tonga en avril 2008.
Le 26 avril 2010, non loin de là, un petit avion médicalisé Beechcraft Super King Air basé en Nouvelle-Calédonie et appartenant à la compagnie privée Air Alizé (spécialisée dans les évacuations médicales) effectuait lui aussi un atterrissage tout aussi mouvementé sur la piste de l’aéroport international de Nadi (Fidji) où il devait effectuer une escale technique, en route pour Wallis et Futuna.
Ce bimoteur turbo-hélices aurait manqué son atterrissage, aux alentours de deux heures du matin (locales, GMT+12) et aurait ensuite glissé sur plusieurs dizaines de mètres, sur le ventre, avant de quitter la piste pour s’immobiliser sur l’herbe de bordure.
Selon les témoignages ultérieurs des pilotes, l’appareil aurait aussi rencontré des difficultés au niveau du train avant d’atterrissage et de son système de verrouillage, résultant, au toucher, en une dérobade des roues.
Il n’y avait eu aucun blessé parmi les quatre occupants, dont deux pilotes et deux médecins.

Autre conséquence des intempéries : sur le réseau ferroviaire

Dans la même région, sur le réseau ferroviaire de transport, deux trains circulant dans des directions opposées sont entrés en collision jeudi, au Nord de la petite localité de Plimmerton (Nord de Wellington, au Sud de l’île du Nord), rapporte la radio nationale.
Le choc a eu lieu aux alentours de 15h15 locales entre deux rames transportant au total une soixantaine de passagers, dont trois ont dû être évacués vers l’hôpital le plus proche pour des blessures qualifiées de légères.
L’une des rames aurait déraillé après être entrée en contact, sur la voie, avec des éboulements résultant de glissements de terrains provoqués eux-mêmes par les fortes intempéries, caractérisées par de fortes pluies et des crues de rivières avoisinantes, qui continuent de perturber sérieusement cette région méridionale de la Nouvelle-Zélande.
Depuis, le trafic ferroviaire interurbain demeure fortement perturbé avec des portions rendues difficiles par d’autres éboulements.


pad

Rédigé par Pad le Jeudi 30 Septembre 2010 à 16:25 | Lu 994 fois